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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome I.djvu/547

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ARIAS MONTANUS — ARIEL


Eorurndem latina interpretatio Xantis Pagnini, recenter B. Arix Montani et quorumdam aliorum collato studio, ad hebraicam dictionem diligentissime expensa. Accesserunt et huic editioni libri grœce scripti, qui vocantur apocryphi, cum interlineari interpretatione latina ex Bibliis Complutensibus petita, in-f°, Anvers, 1583. La traduction de l’Ancien Testament, d’une littéralité absolue, n’est pas toujours exacte, mais elle est très commode pour ceux qui sont peu familiarisés avec l’hébreu, parce qu’elle donne au-dessus de chaque mot hébreu sa signification en latin et qu’elle indique en marge les racines, aussi a-t-elle été très répandue. Pierre de la Rovière la réimprima in-f°, à Genève, sous la date de 1609 et 1619. Une autre édition in-f° fut publiée à Leipzig en 1657 avec une préface des théologiens de cette ville. Il existe aussi une édition de Rapheling en 9 in-8 « , Liège, 1599 ou 1610-1613.

Arias Montano a laissé aussi toute une série de commentaires, imprimés pour la plupart chez Plantin, à Anvers. Les principaux sont : Commentaria in XII prophetas, in-8o, Anvers, 1571 ; in-4o, 1582 ; Ehtcidationes in quatuor Evangelia, in-4o, Anvers, 1575 ; Elucidationes in Acta Apostolorum, dans le même volume ; De varia republica sive commentantes in librum Judicum, in-4°, Anvers, 1592 ; De optimo imperio sive in librum Josue commentarius, in-4o, Anvers, 1583 ; Antiquitatum judaicarum libri IX, in-4°, Liège, 1593 ; Commentarius in Esaie prophétie sermones, in-4o, Anvers, 1599 ; Commentaria in XXX priores Davidis psalmos, in- 4°, Anvers, 1605. Plusieurs de ses commentaires ont été mis à l’index. Richard Simon, Histoire critique du Vieux Testament, t. ii, ch. x, a jugé sévèrement ses traductions de l’Écriture, auxquelles on peut reprocher, en effet, une littéralité excessive. Ses explications du texte sacré ne sont pas non plus toujours heureuses, mais on ne peut lui contester un grand savoir, et il est certain qu’il a contribué efficacement au progrès des études orientales. Voir Chr. Saxe, Onomasticon literar., part, iii, p. 440 ; Ellies Dupin, Biblioth. des auteurs ecclésiastiques, xvie siècle, t. v, p. 560-564 ; Rich. Simon, Critique de la Biblioth. de Du Pin, 1730, t. ii, p. 213 ; Mohnike, dans YAllgemeine Encyklopàdie, 1820, t. v, p. 233-237 ; T. G. Carvajal, Elogio histôrico del D. B. Arias Montano, dans les Memorias de la real Academia de laHistoria, Madrid, 1832, t. vii, p. 1-199 ; Chapel Gorris, Vie d’Arias Montano, Bruxelles, 1842, in-8o ; C. Ruelens et A. de Backer, Annales Plantiniennes, Paris, 1866, p. 128, 108, 157, 253.

L. GUILLEREAU.

2. ARIAS (Pedro de), commentateur espagnol, prit l’habit religieux dans l’ordre de Saint-Augustin, au couvent de Saint - Sébastien d’Urrea, et fut professeur d’Écriture Sainte à l’université de Huesca, vers 1599. Il mourut au couvent de Notre-Dame del Socorro de Valence, en 1617. On a de lui : Exposition sobre et Cântico y Oraciôn del Profeta Abacuc, en lengua castellana, dedicada à la Serenisima Emperatriz Dona Maria de Austria. Cet ouvrage se conservait en manuscrit au couvent de San Felipe et Real de Madrid. B. Moral.

    1. ARIBON##

ARIBON, commentateur allemand, mort le 13 avrill031. D’abord archichapelain de l’empereur d’Allemagne Henri II, vers 1020 ou 1021, il fut élu archevêque de Mayence, et en 1024 il couronna l’empereur Conrad II. Il présida le concile de Mayence (1023) et ceux de Séligenstadt (1024 et 1026), et fut un des grands zélateurs de la discipline ecclésiastique à cette époque. Entre autres ouvrages, il a composé un Commentarius in XV psalmos graduum, qu’il dédia à Bernon, abbé de Reichenau. Le Commentaire ne paraît pas avoir été imprimé. Voir Fabricius, Bibliotheca latina médise, et infimæ Latinitalis, édit. de 1858, t. I, p. 126 ; U. Chevalier : Répertoire des sciences historiques du moyen-âge, in-4o, Paris, 1877-1883,

t. i, p. 162. L. GUILLEREAU.

    1. ARIDAI##

ARIDAI (hébreu : ’Arîddï ; Septante : ’Apaaîot), neuvième fils d’Aman, pendu avec son père et ses frères. Esth., ix, 9.

    1. ARIDATHA##

ARIDATHA (hébreu : ’Arîdâfâ’; Septante : Sapëax » ), sixième fils d’Aman. Esth., ix, 8.

ARIÉ (hébreu : Haaryéh, « le lion ; » Septante : ’Apia), officier du roi d’Israël Phacéia, tué avec Argob, près de son maître, dans la conspiration de Phacée, fils de Romélie. IV Reg., xv, 25. Voir Argob 1.

    1. ARIEL##

ARIEL, hébreu : ’Âri’êl, « lion de Dieu, » c’est-à-dire héros ; Septante : ’ÀpiyjX. Nom d’homme, nom commun et nom symbolique.

1. ARIEL, fils de Gad. Num., xxvi, 17. Il est appelé Aréli dans la Genèse, xlvi, 16. Voir Aréli.

2. ARIEL, nom propre ou nom symbolique donné à de vaillants hommes de Moab. Le nom se décompose en’ârî, « lion, » et’êl, « Dieu. » Le lion désigne métaphoriquement un héros, un puissant guerrier, et l’expression « lion de Dieu », analogue à d’autres bien connues, « cèdres de Dieu, montagnes de Dieu, etc., » s’emploie comme superlatif pour marquer des héros extraordinaires. En arabe et en persan, un « lion de Dieu » est aussi un héros. Voir Gesenius, Thésaurus lingusehebrsese, p. 147.

— Il est raconté de Banaïas, l’un des compagnons d’armes de David, qu’il « frappa les deux Ariels de Moab ». IPar-, xi, 22 ; II Reg., xxiii, 20. — 1° Dans les Paralipomènes, les Septante et la Vulgate traduisent : « les deux Ariel de Moab. »

— 2° Dans le passage des Rois, les Septante traduisent : « les deux fils d’Ariel de Moab, » et la Vulgate : « les deux lions de Moab. » — Quelques commentateurs suivent les Septante, et traduisent les deux passages : « il frappa les deux fils d’Ariel de Moab, » ou « les deux Ariel de Moab ». Il est difficile de savoir si Ariel est ici un nom propre ou

un terme métaphorique.

H. Lesêtre.

3. ARIEL, un des chefs qu’Esdras envoya d’Ahara à Asphia, afin d’engager des lévites et des Nathinéens à le suivre de Babylone à Jérusalem, pour le service du temple. I Esdr., viii, 16.

4. ARIEL ou AREL, héros. — Isaïe se sert dans ce dernier sens du mot’ér’êl, qui paraît n’être qu’une contraction de’âri’êl : « Voici que leurs héros (’ér’êlâm, Vulgate : videntes) crieront dehors. » Is., xxxiii, 7. L’ariel serait donc un gébér, un homme de grand courage et de grande force musculaire, un de ces géants qui, comme le Goliath philistin, faisaient merveille dans les combats corps à corps, et au besoin défiaient orgueilleusement les adversaires à venir se mesurer avec eux. Dans la suite du verset d’Isaïe, il y a que « les messagers (mâl’âkê) de la paix pleureront amèrement ». Comme mâl’ukê veut aussi dire « anges », la tradition rabbinique a pris le mot parallèle de la première partie du verset, pour en faire le nom de la troisième des dix espèces d’aiiges qu’elle reconnaît, les’ar’êlîm, les « puissants ». Moses Maimonide, Des fondements de la loi, n ; Petau, De Angelis, ii, 1, 14. Par la suite, on a fait d’Ariel le nom d’un mauvais ange. La Vulgate a traduit « voyant », comme Aquila, Symmaque, Théodotion, le Targum et la version syriaque, parce que ces traducteurs ont considéré’ér’êl comme une contraction de’érâ’éh lâm, « je serai vii, je me manifesterai

à eux. »

H. Lesêtre.

5. ARIEL, nom symbolique de Jérusalem. — Le mot’âri’êl est encore employé par Isaïe, dans sa prophétie contre Jérusalem : « Malheur ! Ariel, Ariel, ville qu’habita David ! Qu’on ajoute une année à une année, que le cycle des fêtes se complète, et je ferai tomber la détresse sur Ariel :