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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome I.djvu/552

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ARISTOBULE — ARKEVOLTI


meine Bibliothek der biblischen Litteratur, t. v, p. 253259 ; l’authenticité en a été démontrée par Walckenaër, Diatribe de Aristobulo Judsso, contre les négations de R> Simon, Hody, Eichhorn, etc. Aristobule avance qu’avant la version des Septante, certaines parties des livres de Moïse avaient été traduites en grec. Eusèbe, Prsep. Ev., 12, t. xxi, col. 1097. Mais le but que poursuit cet auteur dans son commentaire rend son témoignage suspect. On a voulu lui attribuer la composition du livre de la Sagesse, mais on n’apporte pas de raisons sérieuses ; et ce n’est pas ainsi qu’aurait parlé ce favori des rois d’Egypte. — Voir L. G. Walckenaër, Diatribe de Aristobulo Judseo, in-4°, Leyde, 1806 ; Glrôrer, Philo, 2e édit., in-8°, Stuttgart, 1835, p. 71 et suiv. ; Haneberg, Révélation biblique, 2 in-8o, Paris, 1856, t. ii, p. 84 ; F. Vigouroux, Les Livres Saints et la critique rationaliste, 4e édit., t. iv, p. 625-640. E. Levesque.

2. ARISTOBULE. Saint Paul, dans son Épître aux Romains, xvi, 11, ordonne de saluer les gens (chrétiens) de la maison d'Àristobule. Celui-ci était-il Romain ? Était-il mort ou absent de Rome, lorsque l’Apôtre écrivit sa lettre, ou même était-il chrétien, puisque saint Paul ordonne de saluer seulement ceux de sa maison ? Toutes questions sur lesquelles on a fait des conjectures, mais auxquelles on n’a aucune réponse à faire. Les ménologes grecs font d’Aristobule un des soixante-dix disciples, le frère de Barnabe, et rapportent qu’il prêcha l'Évangile en Grande-Bretagne ; ils fixent sa fête au 15 et 16 mars ou au 31 octobre. E. Jacquier.

    1. ARIUS##

ARIUS ('Apeûç), roi de Sparte. Un roi de ce nom écrivit une lettre à un grand prêtre du nom d’Onias. IMach., xii, 7, 22(20). Le texte reçu des Septante déforme ce nom ; au y. 7, il l’appelle Aœpsîoç ; au y. 22, 'Ovtâpr) ; .

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257. — Monnaie d’Arius I".

Tête d’Alexandre imberbe, couverte d’une peau de lion, à droite. — i^. BASIAEOS APEOiZ. Jupiter assis, à gauche, tenant l’aigle de la main droite et la main gauche appuyée sur le sceptre.

Le texte primitif devait porter 'Apsto ; , qui est la forme donnée également par Josèphe, Ant. jud., XII, rv ; v, 8. Dans I Mach., xii, 22 (20), le texte reçu contient ces mots : wv à-nla-siXev 'Oviipr, ; fixaO.i-Jz STtxpTtaTûv 'Ovt’rx, le texte primitif devait être ONIAAPEIOS, et il faut lire : àiréa-v.iv 'Ovfï 'Apsïo ; x. x.).. Les auteurs profanes et les monnaies donnent à deux rois de Sparte de cette époque le nom d"Aps-j ; . Arius I er régna quarante-quatre ans, de 309 à 265, et Arius II, huit ans, de 264 à 256. C’est évidemment du premier qu’il s’agit, car c’est le seul qui ait été contemporain d’un grand prêtre du nom d’Onias, Onias I er, fils de Jaddus, qui exerça le souverain pontificat de 323 à 300. La chronologie s’oppose à toutes les autres hypothèses, notamment à celle de Josèphe, qui suppose les lettres écrites par Arius II à Onias II, car Onias II fut grand prêtre de 222 a 205.

Arius I" appartenait à la famille des Agiades ; il était fils d’Acrotatos, qui mourut avant de monter sur.le trône, et il succéda à son grand-père Cléomène II. Diodore de Sicile, xx, 29. En 280, Arius se mit à la tête d’une ligue

[ des villes grecques, qui s’allia à Ptolémée Céraunos contre | Antigone Gonatas, et attaqua, au nom du conseil des Amphictyons, les Étoliens, qui s'étaient emparés du territoire sacré de Cirrha ; mais ses troupes furent massacrées. Justin, xxiv, 1, 4. Il était occupé à une expédition en | Crète, quand Pyrrhus, roi d'Épire, attaqua Sparte en 272.

! Il revint en toute hâte, conclut une alliance avec les

j Argiens, et bientôt la mort de Pyrrhus, mit fin à la guerre. j Pausanias, iii, 6, 2 ; Plutarque, Pyrrh., 26-29. En 267, Arius s’allia sans succès à Ptolémée Philadelphe pour sauver Athènes du joug d’Antigone Gonatas. Pausanias, ni, 6, 3 ; Justin, xxvi, 2. Il mourut à Corinthe, en 265, dans une bataille contre les Macédoniens. Plutarque, Agis, 3 ; Justin, xxvi, prol. La ville d'Élis lui éleva deux statues. Pausanias, vi, 12, 5, et 15, 5. La principale source de l’histoire d’Arius est le livre de Phylarque dans lequel ?. puise Justin. Il existe (fig. 257) un superbe tétradrachme de ce roi, avec l’effigie d’Alexandre et la légende BASIAEOS APE02, qui se trouve aujourd’hui au Musée de Berlin. Von Sallet, Numismatik Zeitschrift, H, 1875, p. 126 et 285, pi. ix. La lettre d’Arius I er au grand prêtre Onias I er. I Mach., xii, 20-23, dit que « les Spartiates et les Juifs sont frères et de la race d’Abraham ». Sur ce sujet, voir Spartiates. E. Bedrlier.

    1. ARIZTIZABAL##

ARIZTIZABAL (Pierre d'), frère mineur de la Régulière Observance, en la province de Castille, qualificateur du tribunal suprême de l’Inquisition, vivait dans le milieu du xviie siècle. Il a donné au public : Super canticum Habacuc Discursus politico-morales, in-f°, Madrid, 1648, en espagnol ; Commentaria lalina in librum Josue, in-f°, Madrid, 1652. P. Apollinaire.

AR1ZZARRA Hyacinthe, de l’ordre de Saint-Dominique, professeur d'Écriture Sainte et de langues orientales à l’université de Modène. a laissé une bonne introduction à l'étude de la Bible sous ce titre : Elementa sacrée liermeneuticx, in-4o, p. xii-260, Castelnuovo di Garfagnane (dans la province de Massa), 1790. Hurler, dans le Nomenclator litterarius, t. ii, p. 1031, donne à tort la date de 1740. L'épître dédicatoire, adressée à Aloysio Ruffo, nonce apostolique auprès de la cour de Toscane, parle de Pie VI (1775-1799) comme du pape régnant. L’auteur traite avec beaucoup de sûreté et de largeur les questions relatives à l’inspiration, au canon, à l’autorité respective des versions. Il est au courant des meilleurs travaux parus de son temps, non seulement parmi les catholiques, mais aussi parmi les protestants d’Allemagne, qu’il cite avec éloge et utilise là où ils ont un réel mérite. On sent qu’il est de l'école de son savant contemporain et compatriote J. B. de Rossi, quand il recommande l'étude de l’hébreu dans un chapitre spécial intitulé : De necessitate studii Ungita ; sanctx, chap. ix. Il n’exige pas seulement de l’interprète la connaissance des langues, mais aussi celle de l’histoire ancienne, qui doit embrasser l'étude des faits, des mœurs, des institutions, des croyances. Il blâme ceux qui se méfient des explications empruntées à l’histoire et préfèrent résoudre les difficultés par des interprétations ingénieuses patronnées par quelque autorité. « Ils sont dans l’illusion, ajoute-t- ii, quand ils croient que les auteurs sacrés n’ont pas employé les procédés ordinaires de composition parce qu’ils sont inspirés, et pour cela ils se font scrupule de se servir d’une méthode qui est partout reconnue nécessaire pour entendre les auteurs grecs ou romains, » chap. xiv, De munere interpretis. Le chapitre sur l’exégèse des Pères comparée à celle des modernes n’est pas moins intéressant. Des travaux, comme celui d’Arizzarra, ont vu malheureusement le jour à une heure très troublée, et ils sont demeurés trop longtemps sans écho parmi les catholiques. J. Thomas.

    1. ARKEVOLTI Samuel ben Elhanan##

ARKEVOLTI Samuel ben Elhanan, rabbin qui vivait