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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome I.djvu/709

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AUROCHS — AUROGALLUS


la tête et la peau des bétes qui avaient été frappées. M. Maspero écrit ensuite, p. 278 : « Téglathphalasar I er se vantait d’en avoir rapporté un bon nombre de Syrie : « Je pris même de jeunes aurochs, ajoute-t- ii, et j’en « formai des troupeaux. » C’était une réserve de chasse qu’il voulait se ménager ; car il ne prétendait certes pas courber sous le joug ces brutes gigantesques, et les réduire à la condition de bœufs domestiques. D’autres après lui

tram en a trouvé les ossements fossiles dans le Liban. The natural history of the Bible, p. 150. D’après les inscriptions assyriennes, les aurochs devinrent de plus en plus rares, si bien qu’au vi « siècle avant J.-G. on les connaissait à peine. Il n’en est point parlé non plus dans les livres bibliques postérieurs à la captivité, et alors même que le Psaume xci serait plus récent, la mention si brève qu’il fait du re’êm ne permet pas de déterminer si

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367. — Eoi d’Assyrie chassant le rîmu. Nimrond. D’après Layard, Monuments of Nïneveh, t. i, pi. 11.

essayèrent sans doute, sinon de les apprivoiser, du moins d’en garder dans des parcs ; aucune de leurs tentatives ne paraît avoir réussi ; et nous n’apprenons nulle part, dans les annales d’Assyrie, qu’il y ait jamais eu des troupeaux d’aurochs, nés ou simplement entretenus longtemps en captivité. Leur nom n’est déjà plus pour beaucoup de

le psalmiste le connaissait directement ou par ouï-dire. En tout cas les autres textes, surtout celui de Job, sont trop précis et trop conformes aux données de l’histoire naturelle, pour qu’on puisse les rapporter à une époque où l’animal n’était plus connu que par la légende. II y a là un de ces mille détails que les rationalistes négligent

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368. — Offrande à la déesse Istar du rXmu tué à la chasse. Nimrond. D’après Layard, Monuments of Nlneveh, 1. 1, pi. 12.

contemporains (d’Assurbanipal, vie siècle avant J.-C.) qu’un mot dénué de sens précis. Ils ne savent plus trop ce qu’il désigne, un animal réel ou l’un de ces monstres fantastiques dont les races peuplèrent le monde aux premiers jours de la création. Les bas-reliefs commémoratifs sculptés sur les murs des palais sont bientôt seuls à montrer leur figure véritable. »

Toutes ces indications confirment ce que dit la Bible de la force, de la sauvagerie du re’êm, et de ses cornes redoutables. Puisque les rois d’Assyrie venaient le chasser jusque dans le voisinage septentrional de la Palestine, Us Jdébreux devaient bien le connaître/ Du reste M. Tris soigneusement, quand ils rajeunissent à plaisir la composition des Livres Saints. — Voir W. Hou gh ton, On the Unicom of the Ancients, dans Annals and Magazine of nalural History, novembre 1862, t. x, p. 363 - 370, 416-417 ; F. Hommel, Die Namen der Sàugethiere bei den nichtsemitischen Vôlker, in-8°, Leipzig, 1879, p. 227, 409°

H. Lesêtre.
    1. AUROGALLUS Matthieu##

AUROGALLUS Matthieu, philologue allemand, luthérien, dont le véritable nom était Goldhahn, — Aurogallus en est la traduction latine, — né en 1480 à Gomettau, en Bohême. Il étudia le latin, le grec et l’hébreu à l’université de Wittenberg, dont il devint recteur en 1542, et