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BAIN — BAISER


Lev., viii, 6 ; xvi, 4, 24. Cf. Hérodote, ii, 37. La chaleur du climat de l’Orient et la grande quantité de poussière qui en est la suite rendent les bains nécessaires pour conserver la santé et pour éviter en particulier les maladies de peau. Ézéchiel, xvi, 4, parle du bain des enfants nouveau-nés ; il est question des bains de toilette dans Ruth, iii, 3 ; dans le second livre des Rois, xi, 2 ; dans Judith, x, 3 ; cf. Ezech., xxiii, 40 ; ils étaient complétés par des onctions de parfums, comme nous le voyons dans tous ces passages et Dan., xiii, 17. Néhémie raconte que, pendant que les Juifs de son temps reconstruisaient les murs de Jérusalem, ils ne quittaient leurs vêtements que pour se baigner. II Esdr., iv, 23. Plusieurs commentateurs entendent, Marc, vii, 4, en ce sens que les Pharisiens se baignaient, quand ils revenaient de la place publique. Cf. Luc, xi, 38.

1° Lorsqu’on le pouvait, on se baignait dans l’eau cou Josèphe parle d’un château d’IIyrcan à l’est du Jourdain, où il y avait, dans la cour, des eaux jaillissantes, et d’un palais d’Hérode à Jéricho, auprès duquel étaient de vastes piscines destinées à procurer le plaisir du bain et de la natation aux hôtes du roi. Ant.jud., XII, iv, 11 ; XV, m, 3, t. i, p. 456, 578. Cf. J. Harmburger, Real-Encyclopâdie des Judenthums, Neustrelitz, 1874, p. 146. Il y avait des bains dans le dernier temple, pour l’usage des prêtres, au-dessus des chambres appelées Abtines et Happarvah. Voir Yoma, m ; Lightfoot, The Temple in Ihe days of our Saviour, xxiv, Works, Londres, 1684, t. i, p. 2013. Des allusions à l’art de nager se lisent dans Isaïe, xxv, 11, et dans Ézéchiel, xlvii, 5. Cf. Act, xxvii, 42. 2° Quant aux bains minéraux, quelques commentateurs ont cru qu’il y était déjà fait allusion dans la Genèse, xxxvi, 24, où il est parlé de la découverte d]une source d’eaux chaudes, d’après la traduction généralement admise

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415. — Bain en Egypte. Thèbes. D’après Prisse d’Avesne, Monuments égyptiens, pi. xlv.

rante, comme les Égyptiens le faisaient dans le Nil, Exod., il, 5 ; comme le font aujourd’hui les habitants de Jérusalem à la fontaine de la Vierge. Moïse prescrit de se laver « dans des eaux vives », pour certaines purifications. Lev., XV, 13. Elisée ordonne à Naaman de se baigner sept fois dans le Jourdain pour se guérir de la lèpre. IV Reg., v, 10. Saint Jean-Baptiste, prenant le bain comme symbole de la purification des péchés et de la pénitence, baptise dans le Jourdain ceux qui suivent sa prédication. Matth., iii, 6-11 ; Marc, i, 5, Voir Baptême.

Cependant, comme les rivières sont très rares en Palestine, on prenait plus communément les bains dans les maisons. A Jérusalem, Bethsabée se baignait dans sa maison, II Reg., xi, 2, Susanne, à Babylone, dans son jardin, Dan., xiii, 15 ; Hérode, dans son palais, Josèphe, Ant. jud., XIV, xv, 13, édit. Didot, t. i, p. 570. On se lavait aussi sans doute quelquefois par de simples affusions d’eau, comme on le voit sur une peinture égyptienne (fig. 415). Ce n’est que dans les derniers temps qu’il y eut des bains publics proprement dits en Judée, à l’imitation des Grecs et des Romains. Ils durent être établis, du temps d’Antiochus IV Épiphane, en même temps que les gymnases et les éphébies. Cf. I Mach., i, 15 ; II Mach., iv, 9-13 ; Josèphe, Ant. jud., XII, v, 1, t. i, p. 457. Cf. Mischna, Nedar., v, 5. Toutefois il est probable que les piscines mentionnées dès le temps d’Isaïe servaient à cet usage. Is., xxii, 9, 11 ; IV Reg., xx, 20 ; n Esdr., iii, 15-16 ; Joa., v, 2 ; lî, 7 (xoXvu, ërj8pa, nalatoria, « lieu où l’on se baigne » ).

de la Vulgate, celles de Callirhoé, dans l’ouadi Zerka-Maïn, ou de l’ouadi el-Ahsor, au sud-est de la mer Morte, ou de l’ouadi Hamad, entre Kérek et la mer Morte. Le nom d’Émath (Blammat), Hammoth-Dor, Jos., XIX, 35 ; xxi, 32, doit tirer aussi son origine d’eaux thermales : on identifie cette localité avec les sources chaudes de Tibériade, appelées Emmaùs. Josèphe, Bell, jud., II, xxi, 6, t. ii, p. 140 ; Ant. jud, , XVIII, ii, 3, t. i, p. 696. Ces sources, comme celles de Gadara, capitale de la Pérée, et de Callirhoé, à l’est d.e la mer Morte, Bell, jud., i, xxxiii, 5, t. ii, p. 80, étaient bien connues et utilisées du temps des Hérodes. Cf. Pline, H. N., v, 15, édit. Lemairc, t. ii, p. 475 ; Ammien Marcellin, xiv, 8, 11, édit. Teubner, p. 29.

3° Les bains de pieds étaient d’un usage très fréquent en Palestine, où la coutume de porter des sandales, qui laissaient à nu la partie supérieure du pied, et la nature du sol, très poussiéreux, les rendaient indispensables. Us sont déjà mentionnés plusieurs fois dans la Genèse, xviii, 4 ; XIX, 2 ; xxiv, 32 ; XLm, 24.Voir aussi Exod., xxx, 19 ; Jud., xix, 21 ; IReg., xxv, 41 ; II Reg., xi, 8 ; Tob., vi, 2 ; Cant., v, 3 ; I Tim., v, 10. Cf. Luc, vii, 44 ; Joa., xiii, 5, De même que c’étaient des serviteurs ou des esclaves qui versaient l’eau pour se laver les mains, IV Reg., iii, Il, c’étaient des inférieurs qui essuyaient ordinairement les pieds. I Reg., xxv, 41 ; Joa., xiii, 5, 6 ; I Tim., v, 10.

    1. BAISER##

BAISER, signe naturel d’affection. En hébreu, neëîqâh