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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome I.djvu/897

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BERZELLAÏ — BESOIGNE


duire les titres qui justifiaient de leur origine d’une manière certaine et furent exclus du sacerdoce. I Esdr., ii, 61, 62 ; II Esdr., vii, 63, 64.


BESACE. Voir Panetière.

BÉSAÏ, nom, dans lo Vulgate, de deux personnages qui portent dans le texte hébreu des noms différents.

1. BÉSAÏ (hébreu : Bêsai ; Septante : BaujoO, Be<jef, Bt, ai), chef de famille dont les membres revinrent de Babylone au nombre de trois cent vingt-trois, I Esdr., Il, 17 ; de trois cent vingt-quatre, II Esdr., vii, 23. On le retrouve parmi les signataires de l’alliance théocratique. II Esdr., x, 18.

2. BÉSAÏ (hébreu : Bêsaï, à la pause Bêsai ; Septante : Bïio-t, BocctS), Nathinéen, chef de famille dont les fils revinrent de Babylone avec Zorobabel. II Esdr., vii, 52. Il est appelé Bésée dans la Vulgate. I Esdr., ii, 49.

BESANGE Hieronymus Lamy, bénédictin, né à Lintz le 22 juillet 1726, mort le 29 juillet 1781, professa avec succès durant vingtquatre ans l’Écriture Sainte et l’herméneutique à Salzbourg. Nous avons de lui : 1° Introduclio in Vêtus Testamentum critico-hermeneuticohistorica, 2 in-4°, Steyr, 1765, où il explique par lés Pères, les docteurs et les interprètes autorisés, le sens littéral des Saints Livres. Sur le Nouveau Testament, il a édité dans le même sens : 2° Introduclio in sancta quatuor Evangelia, in-4°, Venise, 1775, et 3° Introductio in Acta Apostolorum, in-4°, Pavie, 1782. L’introduction aux Épitres de saint Paul est restée inachevée. 4° Fasciculus myrrhæ, explication de la passion de Notre-Seigneur suivant la concordance évangélique, d’après les textes des Pères et des docteurs de l’Église, in-8°, Steyr, 1766. 5° Die sieben Busspsalmen, interprétation littérale des sept psaumes pénitentiaux avec des notes, pour l’usagé de ceux qui veulent offrir à Dieu un cœur contrit et humjlié, in-8°, Salzbourg, 1776. J. Parisot.

BÉSÉCATH, nom, dans la Vulgate, IV Beg., xxii, 1, de la ville de la tribu de Juda qu’elle nomme Bascath dans Josué, xv, 39. Voir Bascath.

BÉSÉE, Nathinéen. I Esdr., ii, 49. C’est le même personnage que Bésaï 2.

BÉSÉLAM (hébreu : Btëlâm, pour Bén-Selâm, « fils de la paix ; » Septante : èv eîp^v-t)), un des officiers du roi de Perse en Palestine. Il écrivit avec plusieurs autres à Artaxerxès pour l’engager à défendre aux Juifs la reconstruction du temple. I Esdr., iv, 7. Les Septante, le syriaque et l’arabe ont traduit par un nom commun, « paix ou salut. »

BÉSÉLÉEL. Hébreu : Besal’êl, « à l’ombre de Dieu ; » Septante : Be<jsXeViX. Nom de deux Israélites.

1. BÉSÉLÉEL, fils d’Uri et petit-fils de Hiir, de la tribu de Juda. Exod., xxxi, 2 ; xxxv, 30 ; xxxvi, 1 ; xxxvii, l ; xxxvin, 22 ; I Par., ii, 20 ; II Par., i, 5. Il fut choisi de Dieu pour être le constructeur du tabernacle et présider à la confection de tout le mobilier sacré et de tous les objets qui devaient servir au culte, depuis la préparation de l’huile d’onction et de l’encens sacré, Exod., xxx, 23-38, jusqu’à l’arche d’alliance renfermée dans le Saint des saints. Exod., xxxi, 4-11 ; cf. xxv-xxviii, xxx. Aussi à l’habileté naturelle que Bëséléel possédait déjà Dieu ajouta-t-il, par une effusion spéciale de son esprit, une habileté et une sagesse surnaturelles. Exod., xxxi, 3 ; xxxv, 31. Ooliab, que le Seigneur lui associa pour diriger les travaux sous ses ordres, et les ouvriers qui devaient travailler sous leur conduite,

participèrent à cette effusion céleste, Exod., xxviii, 3 ; xxxvi, 1-2 ; mais ce fut Béséléel qui en reçut la principale part, pour exécuter dignement le plan divin et « concevoir tout ce qu’il pouvait faire avec l’or, l’argent, l’airain, et dans la taille des pierres pour enchâsser, et dans, la taille du bois pour travailler en toute sorte d’ouvrages ». Exod., xxxi, i-5. Les matériaux dont il avait besoin lui furent fournis par les offrandes du peuple, qui avait emporté d’Egypte une grande quantité d’objets précieux » Exod., xxv, 2 ; xxxv, 26-29 ; xxxvi, 3-7. Béséléel avait appris dans la vallée du Nil l’art de les mettre en œuvre. Les Égyptiens, comme nous l’attestent les monuments qu’ils nous ont laissés, étaient des ouvriers très habiles ; ils excellaient en particulier dans les ouvrages difficiles et délicats que Dieu confia à Béséléel : travailler et enchâsser les pierres précieuses, ciseler les métaux, battre l’or, le réduire en feuilles, l’appliquer en minces cloisons autour des pierres fines, filer, tisser en brodant des sujets dans la trame, etc. Ils ont produit en fait d’orfèvrerie des chefs-d’œuvre qui font l’admiration de nos plus habiles ouvriers du xixe siècle. Béséléel eut pour l’aider dans sa tâche des ouvriers israélifes qui avaient été formés comme lui à l’école des Égyptiens.

Quant à l’outillage nécessaire pour fondre l’or, l’argent et le bronze, Béséléel le trouva au Sinaï même, dans les mines qu’avaient exploitées ou qu’exploitaient encore les Égyptiens, dans l’ouadi Maghara et à Sarabit el-Khadim. Voir Vigoureux, Mélanges bibliques (Inscriptions et mines du Sinaï), 2 8 édit., p. 257-279. Les mines de l’ouadi Maghara, au nord de l’ouadi Feiran, étaient alors abandonnées ; mais elles purent fournir encore à Béséléel des fourneaux, des creusets, des mortiers, etc. Un peu plus loin dans l’intérieur de la péninsule, les mines de Sarabit el-Khadim étaient en pleine exploitation du temps de Moïse, et Béséléel y trouva, avec un atelier en activité et tout le matériel nécessaire, des ouvriers égyptiens qu’il put faire travailler à côté des ouvriers israélites, soit dans la mine même, soit au pied du Sinaï ; car l’Exode ne nous dit pas où furent exécutés ces travaux, non plus que ceux de la fonte du veau d’or qui avait eu lieu un peu plus tôt. Exod., xxxil, 4. Voir E. H. Palmer, The Désert of the Exodus, 1. 1, p. 234 et suiv. ; H. S. Palmer, Sinaï, p. 84-98.

E. Palis.

2. BÉSÉLÉEL, un des fils de Phahath - Moab, qui répudia à la prière d’Esdras la femme étrangère qu’il avait prise pendant la captivité. I Esdr., x, 30, 44.

BESLOTH, BESLUTH (hébreu : Baslût, Baslî( r « dépouillement ; » Septante : BatraXtiô), chef de Nathinéens dont les fils revinrent de Babylone avec Zorobabel.

I Esdr., ii, 52 (Baslùt) ; II Esdr., vii, 54 (Baslit) : une légère différence ( », yod, pour i, vav) entre les deux transcriptions provient des copistes.

BÉSODIA (hébreu : Besôdyâh, « dans le secret de Jéhovah, » c’est-à-dire « confident de Jéhovah » ; Septante : Ba<raSt’a), père de Mosollam, au temps de Néhémie.

II Esdr., iii, 6.

BESODNER Pierre, théologien transylvanien, étudia à Francfort-sur-1’Oder et mourut à Hermanstadt en 1616. On a de lui : Bibliotheca thêologica, hoc est Index Bibliorum prsecipuorum eorumdemque hebrxorum, grxcorum et latinorum, in certas classes ita digestorum ut primo intuitu adparere possit quse in numéro rabbinorum, Patrum, lutheranorum, pontificiorum aut Zwinglico-Calvinianorum contineantur, in-4°, Francfort-surl’Oder,

1608 et 1610.

B. Heurtebize.

BESOIGNE Jérôme, docteur de Sorbonne, né à Paris en 1686, mort dans cette ville le 25 janvier 1763. Entré jeune dans le clergé de Saint-Jacques-de-la-Boucherie, il fut ordonné prêtre en 1715, et reçut le bonnet de doc-