distinguent très bien des autres. Quand il était nécessaire, un vétérinaire donnait ses soins aux animaux malades (fig. 488, col. 613). Dans les travaux agricoles, les bœufs étaient attachés au joug soit deux (fig. 46, col. 283), soit même quatre à la fois (fig. 71, col. 325), tantôt pour labourer, tantôt pour battre le blé en le foulant aux pieds (fig. 47, col. 289). Dans une autre peinture égyptienne, on voit les bœufs passant un gué (fig. 558). Un pâtre marche en avant pour sonder la rivière ; Il porte sur ses épaules un jeune veau, qui se retourne en meuglant vers sa mère. Celle-ci lui répond ; mais le pâtre qui suit la console ironiquement en disant : « le vilain qui t’emporte ton veau, bonne nourrice ! » Maspero, Lectures historiques, Paris,
en tirant l’animal de la fosse où il était tombé. Luc., xiii, 15 ; xiv, 5. — Les bœufs, comme les autres animaux domestiques, ne peuvent paître sur le mont Sinaï, pendant que le Seigneur y parle à Moïse. Exod., xxxiv, 3. Le premierné du bœuf doit être offert au Seigneur le huitième jour, Exod., xxii, 30 ; xxxiv, 19 ; Num., xviii, 17 ; Deut., xii, 17 ; xv, 19. En les obligeant à cette offrande, Dieu rappelle aux Hébreux qu’ils tiennent de lui tous les animaux dont ils se servent. — Le jeûne imposé plus tard aux bœufs de Ninive apparaît comme un fait tout exceptionnel, qui d’ailleurs se passe chez des étrangers Jon., iii, 7. — Il est défendu d’atteler à une même charrue le bœuf et l’âne, Deut., xxii, 10, pour ne pas imposer à ce dernier un labeur
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555. — Bœuf. D’aprèfl un bas-relief d’un tombeau de Saqqara
1890, p. 99. Ailleurs l’artiste a représenté les bœufs sauvés de l’inondation (fig. 559). Sur un char traîné par deux bœufs chemine une princesse éthiopienne (fig. 560). Les chevaux avaient sans doute succédé aux bœufs, au moins pour les longs voyages, quand le ministre d’une autre princesse éthiopienne fit, lui aussi sur son char, le voyage à Jérusalem dont parle saint Luc. Act., viii, 28. On peut voir aussi des bœufs tirant un immense bloc charge sur un traîneau (fig. 561). Les taureaux égyptiens ne se montraient pas toujours de bonne composition. Sur les monuments on en trouve qui se battent et s’entrepercent de leurs cornes (fig. 562). Enfin, si les Égyptiens ne représentaient jamais les sacrifices dans leurs peintures, leurs écrits témoignent du moins qu’ils offraient des victimes à leurs dieux. Dans le poème de Pentaour, un roi se vante d’avoir immolé trois mille bœufs. Wilkinson, The Manners and custotns of the ancient Egyptians, Londres, 1878, t. ii, p. 456. Revenus en Palestine, les Hébreux surent demander à la race bovine les mêmes services que les Égyptiens obtenaient de ces animaux.
III. La législation mosaïque concernant les pœufs.
— En quittant l’Egypte, les Hébreux emmenèrent avec eux tout leur bétail. Exod., x, 24, parmi lesquels des bœufs, puisqu’ils en offrirent en sacrifice dans le désert. Num., vii, 3, etc. Le législateur eut à se préoccuper de ces animaux., tant pour le présent que pour l’avenir. Il fut ordonné de faire reposer les bœufs le jour du sabbat. Exod., xxiii, 12 ; Deut., v, 14. Par la suite, on ne crut pas violer le repos sacré en menant boire les bœufs, ou
au-dessus de ses forces. — Pendant le battage des gerbes, qu’on faisait fouler aux pieds par les bœufs, on ne devait pas lier la bouche de ces animaux. Deut., xxv, 4. Ils avaient bien droit à quelque part de la moisson pre sse. — Pasteur nain en Egypte. — Tombeau de Ghizéh.
D’après WUtinson, Manners and Customs of the ancient
Egyptians, 2 « édlt., t. ii, p. 444.
parée par leur travail. D’ailleurs, ces liens inaccoutumés, imposés à leur bouche en cette occasion, auraient pu exciter leur fureur et causer de graves accidents. Saint Paul applique cette loi, dans un sens spirituel, aux ouvriers évangéliques : ils ont bien le droit de trouver la nourriture corporelle dans le champ où ils cultivent la semence spirituelle. I Cor., ix, 9 ; I Tim., v, 18. — La loi protégeait dans leur possession légitime les propriétaires de bœufe.