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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome II.djvu/1024

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1969
1970
ESPRIT-SAINT — ESTELLA


i, 32, 33 ; c’est par lui que le Sauveur « est conduit ensuite dans le désert », où il devait être tenté, Matth., iv, 1 ; c’est en lui que le divin Maître accomplit ses miracles, Matth., xii, 28 ; cf. Hebr., x, 13, 16, et qu’il remplit sa mission ; car c’était au Christ que s’appliquait cette prophétie d’Isaïe, lxi, 1 : « L’Esprit du Seigneur est sur moi ; c’est pourquoi il m’a oint et m’a envoyé évangéliser les piiuvres et guérir ceux qui ont le cœur brisé. » Luc, iv, 18.

— 2. Après l’ascension du Sauveur, le divin Paraclet fut envoyé aux Apôtres, le jour de la Pentecôte, Act., ii, 4, pour leur « enseigner toutes choses, les faire ressouvenir de tout ce que [le Sauveur] leur avait dit ». Joa., xiv, 26, et « leur apprendre les choses à venir », Joa., xvi, 13. C’est sous l’action de cet Esprit, dont ils étaient remplis, Act., ii, 4, que les Apôtres parlèrent de nouvelles langues, Act., Il, 4, prêchèrent l’Évangile, établirent des Églises en divers lieux, suivant l’impulsion qu’ils recevaient de ce guide divin. Act., xjii, 4 ; xvi, 6, 7. C’est lui qui appela Saul et Barnabe à l’apostolat, Act., xiii, 2 ; lui qui inspira les écrivains sacrés, II Petr., ii, 22, comme il avait inspiré les prophètes de l’ancienne loi. Act, i, 6 ; xxviii, 25. C’est en son nom que les Apôtres assemblés portaient des lois pour l’Église naissante, Act., xv, 28, et c’est lui qui « établit les évêques pour gouverner l’Église de Dieu ». Act., xx, 28. Puisque l’Église doit subsister jusqu’à la fin des siècles sous la direction des successeurs des Apôtres, le Saint-Esprit doit également demeurer éternellement avec elle et en elle, Joa, , xiv, 16, 17 ; c’est-à-dire qu’il doit assurer à jamais l’accomplissement de la mission qu’elle a reçue de son divin fondateur. Cette action continue du Saint-Esprit dans l’Église est appelée par les théologiens « assistance ». — 3. Le Saint-Esprit agit aussi dans l’âme des fidèles. Il leur est donné au baptême, Act., xix, 2, et plus abondamment encore par l’imposition des mains des Apôtres, Act., viii, 17, c’est-à-dire par la confirmation. Il habite en eux, Rom., viii, 9, 11, les rend « fils adoptifs du Père et cohéritiers du Christ ». Act., vm, 16, 17. Il répand la charité dans leurs cœurs. Rom., v, 5 ; il y grave la loi du Christ, II Cor., iii, 3, et les fait avancer de clarté en clarté. II Cor., iii, 18. Leur corps même est « le temple du Saint-Esprit », qui réside en eux ; il sera un jour rendu à la vie, à cause de cet hôte divin. Rom., viii, 11. Cet état précieux que reçoivent du Saint-Esprit tous ceux qui appartiennent au Christ est appelé par les théologiens « la grâce sanctifiante ». Mais, pour faire des actions saintes, la grâce sanctifiante ne suffit pas. Alors même que ces actions semblent faites, comme celle d’invoquer le Seigneur Jésus, il nous faut pour les accomplir Un secours particulier du Saint-Esprit, I Cor., xii, 3, celui que les théologiens nomment « la grâce actuelle ». C’est aussi au Saint-Esprit que sont attribués par l’Écriture les dons surnaturels extraordinaires que Dieu accorde quelquefois aux hommes. Ces dons étaient fréquents dans la primitive Église. La descente du Saint-Esprit sur les premiers fidèles était souvent rendue sensible, Act., viii, 19, en particulier pour le don des langues. Act., xix, 6. Cet Esprit divin accordait en outre aux fidèles de l’âge apostolique non seulement les grâces dont nous parlions tout à l’heure, mais encore des dons miraculeux, qui étaient distribués entre eux, suivant le bon plaisir de l’auteur de ces dons. I Cor., xii, 1-11. — On a expliqué à l’article Blasphème, 1. 1, col. 1809, ce qu’il faut entendre par le blasphème contre le Saint-Esprit, dont il est question, Matth., xii, 31 ; Marc, iii, 28 ; Luc, xii, 10. Quand saint Paul recommande aux fidèles de ne pas « contrister le Saint-Esprit », Ephes., iv, 30, il les veut détourner de tout ce qui pourrait l’otfenser, et par conséquent l’attrister, s’il pouvait l’être. Lorsque le même Apôtre dit, I Thess, , v, 19, que nous ne devons pas « éteindre » cet Esprit divin, il entend parler de ses grâces et de ses dons, dont nous abuserions, si nous ne les faisions pas servir soit à notre sanctification, soit à la sanctification de nos frères. Voir Ma r Ginouilhac, Histoire du dogme catholique,

2e édit., Paris, 1866, t. iii, p. 388-412 ; cardinal Manning, La mission du Saint-Esprit dans les âmes, traduit de l’anglais par Mac-Karthy, in-12, Paris, 1887. A. Vacant.

    1. ESPRIT MAUVAIS##

ESPRIT MAUVAIS (itveOjux rcovT, p<5v, spiritus malus), nom donné au démon dans le Nouveau Testament, à cause de sa malice. Luc, vii, 21 ; viii, 2 ; Act., xix, 12, 13, 15 (Vulgate, 13 et 15 : nequam). Cf. ô novripôç, « le malin, » Matth., v, 37 ; vi, 13 ; xiii, 19, 38 ; Luc, xi, 4 ; Joa., xvii, 15 ; Ephes., vi, 16 ; I Joa., ii, 13, 14 ; iii, 12 ; v, 18, 19 (noter cependant qu’un certain nombre de commentateurs entendent plusieurs de ces passages du « mal », par opposition au bien, et non de 1’  « esprit malin » ). Cf. aussi Matth., xii, 45. — L’épithète de ttovt, pôv, malus, donnée à nveûfia pour désigner le démon, est le plus souvent remplacée par celle de àxâôaprov, immundus, « impur. » Matth., X, 1 ; xii, 43 ; Marc, i, 23, 26, 27 ; iii, 11, 30 ; v, 2, 8, 13 ; vi, 7 ; vii, 25 ; ix, 25 ; Luc, iv (33), 36 ; vi, 18 ; viii, 29 ; ix, 42 (43) ; xi, 24 (26) ; Act., v, 16 ; viii, 7 ; Apoc, xvi, 13 ; xviii, 2. Voir Démon, col. 1367.

    1. ESRIEL##

ESRIEL (hébreu : ’Aèriel ; Septante : ’Ao-epeciri). ; Codex Alexandrinus : ’Eo-piTJi, I Par., vii, 14, et’IéÇet, Codex Alexandrinus, pour’A/teÇlp, Jos., xvii, 2), un des fils de Galaad, dans la descendance de Manassé, le fils de Joseph, I Par., viii, 14 ; Jos., xvii, 2 ; il fut chef de la famille des Asriélites. Num., xxvi, 31. Dans ce dernier passage, il est appelé plus justement Asriel. Voir t. i, col. 1127.

1. ESRON, fils de Phares, Ruth, iv, 18, 19, ancêtre de Notre -Seigneur. Matth., i, 3 ; Luc, iii, 23. Son nom est écrit Hesron, dans I Par., ii, 5. Voir Hesron 2.

2. ESRON, fils de Ruben, I Par., v, 3, appelé Hesron, Gen., xl vi, 9. Voir Hesron 1.

3. ESRON, ville de Juda, Jos., xv, 3. Voir Hesron 3.

ESS (Léandre van), religieux bénédictin, né à Wartbourg en 1772, mort à Marbourg le 13 octobre 1843. III avait embrassé la vie religieuse à l’abbaye de Munster. Après la suppression de ce monastère, il devint curé de Marbourg et enseigna la philosophie dans cette ville. Avec son cousin, Charles van Ess (25 septembre 177022 octobre 1824), il traduisit en allemand le Nouveau Testament : Die heiligen Schriften des Neuen Testaments ûbersetzt, in-8°, Brunswick, 1807. Cette version, souvent réimprimée, fut condamnée par un décret de l’Index du 17 décembre 1821. Léandre publia de nombreuses éditions de la Bible, fort en honneur pendant longtemps près des protestants et des sociétés bibliques. Mentionnons : Testamentum Novutn grsece et latine expression ad binas editiones a Leone X adprobatas ; additx simt aliarum novissimarum recensionum variantes lectiones grxcx una cum Vulgata editionis Clémentine ad exemplar Romse 1592, etc., in-8°, Tubingue, 1827 ; Testamentum Vêtus grxcum juxta LXX interprètes ex auctorilate iiixli V editum, in-8°, Leipzig, 1835. En 1840, il publia une édition complète de la Bible en allemand, et en même temps il faisait paraître une série de brochures destinées à prouver qu’on ne saurait interdire aux laïques la lecture de l’Écriture Sainte en langue vulgaire. — Voir Hurter, Nomenclator lilterarius, t. m (1895), p. 1042. B. Heubtebize.

EST, point du ciel où le soleil se lève. Voir Cardinaux (Points), col. 257, et Orient.

    1. ESTELLA##

ESTELLA (Diego de), franciscain portugais de la seconde moitié du xvie siècle. Orateur et écrivain, il fut le confesseur du cardinal de Granvelle, ministre de Phi-