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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome II.djvu/1025

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1971
1972
ESTELLA — ESTHÉMO


lippe II. Parmi ses nombreux écrits, on remarque : In Evangelium Lucss commentarii, 2 in-f°, Alcala, 1578. Ce commentaire fut condamné par l’Index et les théologiens espagnols. Une édition corrigée en fut publiée à Venise, en 1582, et à Anvers, en 1584. On doit encore à cet auteur une Explicatio Psalmi cxxxvi, qui parut à la suite d’un autre ouvrage intitulé Rhetoriea ecclesiastica, in-8°, Cologne, 1586. — VoirWadding, Scriptores Ordinis Minorum, p. 102 ; N. Antonio, Eibliotheca

hispana nova, t. i, p. 282.

B. Heurtebize.

A. ESTHAMO (hébreu : Éitemôa’; Septante : ’E<rfiaititiv ; Codex À lexandrinus : ’EoSejitiv, I Par., iv, 17, et’E<T6ai[i(ow| ; Codex Alexandrinus : ’Is<18£(jiw7], I Par., IV, 19) est donné par quelques-uns comme un nom d’homme dans I Par., iv, 17, parce qu’il est dit que Jesba est le père d’Esthamo. Mais cela signifie que des descendants de Jesba furent les habitants d’Esthamo. Voir Esthamo 2. Au ꝟ. 19, il semble bien aussi que Esthamo est le même nom de ville et qu’on doive traduire : « Les fils de la femme d’Odaïa (Hôdiyyâh) sont le

père de Ceïla, hag-Garmite, et (sous-entendu abî) le père d’Esthamo, le Maacathite. » Ceïla est un nom de ville, et l’épithète haggarmite s"applique au père ou fondateur de la ville ; de même pour Esthamo, Maacathite se rapporte au père ou fondateur de la ville. Cependant un bon nombre d’exégètes voient dans ce t- 19 un nom d’homme, qui serait peut-être un des fondateurs de la ville à laquelle il aurait donné son nom. E. Levesque.

2. ESTHAMO, ville de la tribu de Juda, ainsi appelée par la Vulgate. I Reg., xxx, 28. Son nom est écrit ailleurs Esthémo. Voir Esthémo.

    1. ESTHAOL##

ESTHAOL (hébreu : ’ÉStâ’ôl ; Septante : Codex Vaticanus, ’Aa-mil, Jos., xv, 33 ; ’Ao-i, Jos., xix, 41 ; ’£o0a<iX, Jud., xiii, 25 ; xvi, 31 ; xviii, 2, 8, 11 ; Codex Alexandrinus, ’E<r0aoXï, Jos., xv, 33 ; ’E8a£X, Jud., xih, 25 ; Vulgate : Estaol, Jos., xv, 33 ; Esthaol, Jos., ’xix, 41 ; Jud., xiii, 25 ; xvi, 31 ; xviii, 2, 8, 11), ville primitivement attribuée à Juda et citée en tête du premier .groupe de « la plaine » ou Séphélah, Jos., xv, 33 ; mais plus tard donnée à Dan. Jos., xix, 41. C’est entre cette place et Saraa, avec laquelle elle est toujours mentionnée, que se trouvait Mahânéh-Dân ou « le camp de Dan », où Samson ressentit pour la première fois l’impulsion divine. Jud., xiii, 25. C’est entre ces deux localités, dans le sépulcre de son père Manué, que fut également enseveli le héros d’Israël. Jud., xvi, 31. Toutes deux enfin fournirent les cinq explorateurs envoyés par les Danites avant d’aller surprendre Laïs, et les six cents hommes qui prirent part à l’expédition. Jud., xviii, 2, 8, 11. Elles se trouvaient non loin de Cariathiarim (Qariet el-’Enab), Jud., xviii, 12, à laquelle les unissait une certaine communauté d’origine. I Par., ii, 53.

Eusèbe et saint Jérôme, Onomastica sacra, Gcettingue, 1870, p. 119, 255, placent Esthaol à dix milles (environ quinze kilomètres) d’Éleuthéropolis (Beit Djibrin) en allant au nord vers Nicopolis (Amoàs). On l’identifie généralement et justement avec le village actuel d’Eschu’a ou Aschu’a, situé dans cette direction. Cf. Survey of Western Palestine, Memoirs, Londres, 1881-1883, t. iii, p. 25 ; G. Armstrong, W. Wilson et Conder, Names and places in the Old and New Testament, Londres, 1889, p. 62, etc. Voir la carte de Dan, col. 1232. Les raisons sont les suivantes : 1° Esthaol est toujours mentionnée avec Saraa (hébreu : Sor’âh). Dans l’énumération de Josué, xix, 41, elle se trouve entre cette ville et Hirsémès (hébreu : ’Ir Semés’, « ville du soleil » ), ou Bethsamès (hébreu : Bit iéméi, « majson du soleil » ). Or Saraa subsiste encore actuellement sous le même nom, Sûr’ah ou Sara’â, et Belhsamès a son correspondant exact dans’Ain Schems, « la source du soleil, « au

sud de la première. Il est donc tout naturel de reconnaître Esthaol dans Eschu’a, situé à quatre kilomètres au plus au nord - est de Sara’â. — 2° Si le nom actuel ne reproduit qu’imparfaitement l’ancien, on peut s’appuyer sur une vieille tradition recueillie par M. V. Guérin, à Beit Athab, de la bouche de plusieurs vieillards, et d’après laquelle Aschu’a se serait primitivement appelé Aschu’al ou Aschthu’al. — 3° « La Bible, ajoute le même auteur, Judée, t.’li, p. 13, nous apprend que Samson fut enterré par ses frères entre Sara’a et Esthaol, dans le tombeau de son père Manué. Jud., xvi, 31. Or, chose singulière, entre Aschou’a et Sara’a, les musulmans vénèrent depuis des siècles un oualy qui porte, il est vrai, vulgairement le nom à’oualy Scheikh Gherib ; mais qui m’a été désigné pareillement sous celui de Qabr Schamschun (tombeau de Samson). » Voir aussi dans le même ouvrage, t. ii, p. 382 ; t. iii, p. 324-326. Ces raisons suffisent pour fixer l’emplacement d’Esthaol.

— Eschou’a est situé sur une faible éminence et renferme à peine trois cents habitants. On n’y remarque aucun débris antique, à l’exception d’une arcade ruinée, qui remonte peut-être à l’époque romaine et qui se voit près d’un puits probablement plus ancien. — Cf. C. Schick, Artuf und seine Umgebung, dans la Zeitschrift des Deutschen Palàstina-Vereins, Leipzig, t. x, 1887, p. 134

et suiv.

A. Legendre.
    1. ESTHAOLITE##

ESTHAOLITE (hébreu : hâ-’Éstà’ulî ; Septante : « toi’Eo8aà(i ; Codex Alexandrinus : o’EaïauXacoL ; Vulgate : Esthaolitse), habitants d’Esthaol, qui étaient primitivement de la même famille que les habitants de Cariathiarim et de Saraa. I Par., ii, . 53.

    1. ESTHÉMO##

ESTHÉMO (hébreu : ’Ésfemôa’, Jos., xxi, 14 ; I Reg., xxx, 28 ; I Par., iv, 17, 19 ; vi, 58 ; une fois sans’aïn final, ’Eslemôh, Jos., xv, 50 ; Septante : Codex Vaticanus, ’E(jxat(jiàv, Jos., xv, 50 ; 7) Tefj.â, Jos., XXI, 14 ; ’E<161xî, I Reg., xxx, 28 ; ’Eaôaifuiv, I Par., iv, 17, 19 ; ^1’E(T8a(iai, I Par., vi, 58 ; Codex Alexandrinus, ’Ea9e[i<i, Jos., xv, 50 ; xxi, 14 ; ’É<j()£jji<x, I Reg., xxx, 28 ; ’E<j6e ! « iv, I Par., iv, 17 ; ’Ie<j8etuiï], I Par., iv, 19 ; Vulgate : Istemo, Jos., xv, 50 ; Esthémo, Jos., xxi, 14 ; I Par., vi, 58 ; Esthamo, I Reg., xxx, 28 ; I Par., iv, 17, 19), ville de la tribu de Juda, appartenant au premier groupe de « la montagne », Jos., xv, 50, donnée avec ses faubourgs aux enfants d’Aaron. Jos., xxi, 14 ; I Par., vi, 58. C’est une des places auxquelles David envoya de Siceleg une part du butin qu’il avait fait sur les Amalécites. I Reg., xxx, 28. D’après I Par., iv, 17, on peut croire qu’elle eut pour fondateur ou pour chef de sa première population Jesba, appelé « père d’Esthamo ». À l’époque d’Eusèbe et de saint Jérôme, Onomastica sacra, Gcettingue, 1870, p. 119, 254, c’était encore « un très grand village », habité par des Juifs, dans le Daroina, et faisant partie du district d’Éleuthéropolis. Sa situation est nettement indiquée par les villes du même’groupe : Jéther (Khirbet’Attir), Socoth (Khirbet Schuéikéh), Dabir (Dhâheriyéh), Anab {’Anab), etc. On l’a justement identifiée avec Es-Semu’a, à l’est de Schuéikéh et au sud d’Hébron. Cf. Robinson, Biblical Researches in Palestine, Londres, 1856, t. 1, p. 494 ; R. J. Schwarz, Dos héilige Land, Francfort-sur-le-Main, 1852, p. 76 ; Survey of Western Palestine, Memoirs, Londres, 18811883, t. iii, p. 403. Le nom actuel, ^., .*<.J, Es-Semu’a,

avec l’article, a bien la même racine que l’hébreu y" ! DF.W, ’ÉSfemôa’, dont la forme correspondante en arabe est

^L » X » o, ’Istemâ’. Cf. G. Kampffmeyer, Alte Narnen

im heutigen Palâstina und Syrien, dans la Zeitschrift des deutschen Palàstina-Vereins, Leipzig, t. xvi, 1893, p. 19.

Le village d’Es-Semu’a occupe le sommet et les pentes