versions de la Bible en langue vulgaire, in-8°, Genève, 1839 ; .T. Berger de Xivrey, Étude sur le texte et le style du Nouveau Testament, in-8°, Paris, 1856 ; N. Indes (Denis Noblin), Dissertation sur les Bibles françaises, in-8°, Paris, 1710, et dans les Mémoires de Trévoux, 1711, p. 1251 ; Realencyklopädie fur protestantliche Theologie und Kirche, 3° édit., de Hauck, Leipzig, 1897, p. 125-138.
FRANCISCAINS (TRAVAUX DES) SUR LES SAINTES ÉCRITURES. — Sous le nom de Franciscains, on désigne indistinctement tous les religieux des ordres fondés par saint François d’Assise, et des branches qu’ils ont fournies. Il importe de distinguer ici les principales, obligés que nous sommes de spécifier, à côté du nom de chaque exégète, sa qualité franciscaine propre.
Saint François, né en l’an 1182, à Assise, y mourut le 4 octobre 1226. En 1209, il fonda l’ordre des Frères Mineurs, le destinant à la vie apostolique. Peu d’années après, en 1212, avec l’aide de sainte Glaire, il établit l’ordre des Pauvres Dames ou Clarisses. Dès lors on les distingua en premier et second ordres. Plus tard encore, en 1221, sur le désir des populations chrétiennes qu’il évangélisait, il créa l’ordre de la Pénitence, pour les personnes retenues par leurs obligations dans la vie civile ; il leur dressa une règle dont l’observance leur assurait une partie des avantages de la vie monastique. Cette institution fut appelée le Tiers Ordre.
Après la mort du fondateur et dans la suite, les Frères Mineurs gardèrent fidèlement la règle primitive ; certains cependant ayant obtenu des adoucissements et dispenses, Léon X les sépara, en 1517, en deux familles : ceux qui observent la règle sans dispense sont appelés Frères Mineurs ou Franciscains de l’Observance (ils furent partagés, au xviie siècle, en quatre groupes : Observants, Récollets, Alcantarins et Réformés). Tous sont soumis au même général qui porte le titre de « ministre général de tout l’Ordre des Frères Mineurs, successeur de saint François », ayant aussi l’usage exclusif de l’antique sceau de l’Ordre ; ceux qui conservent les mitigations apportées à la règle sont désignés sous le nom de Frères Mineurs Conventuels et ont un général à part. — En 1528, trois siècles après la mort du séraphique Père, un Franciscain de l’Observance, Mathieu Baschi, fonda la branche des Capucins ; il rentra plus tard dans l’Observance et y mourut saintement. Les Capucins eurent un général indépendant en 1619. Comme les Franciscains, ils font profession de suivre la règle sans dispenses ni mitigations. — Par la Constitution Felicitate quadam, du 4 octobre 1897, Léon XIII a supprimé les diverses dénominations d’Observants, Réformés, Alcantarins et Récollets ; le corps de l’Ordre s’appelle simplement l’Ordre des Frères Mineurs ou Franciscains, et il y a actuellement dans le premier Ordre trois familles distinctes ayant chacune son général : les Frères Mineurs ou Franciscains, les Conventuels, les Capucins.
Le nombre des écrivains franciscains est d’environ six mille. Sur ce nombre, la moitié, pour le moins, ont commenté les livres sacrés. Nous allons réunir ici les principaux, en les classant par siècles et selon l’ordre alphabétique.
I. Écrivains du xiiie siècle. — Adam de Marisco, franciscain anglais, mort vers 1257, auteur d’un commentaire des Saintes Écritures qui n’a pas été imprimé. — Alexandre de Halès, théologien célèbre, également anglais, mort en 1245, auteur de divers commentaires restés manuscrits et d’un Commentarius in Apocalypsim, in-f°, Paris, 1647. — Alexandre de Villedieu, docteur de Sorbonne, vers 1240. Son œuvre, très courte du reste, a été placée en tête de plusieurs ouvrages d’autres auteurs, notamment de la Biblia maxima de Barth, de La Haye. — Saint Antoine de Padoue (1195-1231), Portugais, célèbre par ses Cuncordantiæ morales SS. Bibliorum cum annotationibus, in-4°, Rome, 1623 (t. i, col. 709). — Arlolto de Prato, Toscan, mort en 1286 ; on lui attribue des Concordantim utriusgue Testamenti, Nuremberg, 1641 ; souvent réimprimées (t. i, col. 967). — Bacon Roger, Anglais, mort en 1284, composa divers travaux sur les Écritures (t. i, col. 1379). — S. Bonaventure, Italien (1221-1274), a expliqué l’Hexaméron, les Psaumes, l’Ecclésiaste, la Sagesse, saint Luc, saint Jean, etc. t. i, col. 1844). — Carbonnel Pons, précepteur de saint Louis d’Anjou et gardien des Frères Mineurs de Barcelone, a commenté toute la Sainte Écriture. — Docking Thomas, docteur d’Oxford : In Deuteron. ; In Job ; In Isaiam ; In Lucam ; In Epist. Pauli ; In Apocalypsim.
— Gilbert de Tournai, docteur de Sorbonne : In Epist. Pauli. — Gilles Jean, dit de Zamora : Prosodia, seu liber de accentu ; Summa de correctione Bibliorum. — Jacques de Rodo (Jacobus Anglus) : Postula super Evangelia dominicalia a 1° Adventus ad 17°"’post Pentecosten. — Guillaume Breton (Brito, c’est-à-dire Anglais), mort vers 1540. On doit lui restituer la Summa Britonis seu de difflcilibus vocabulis in Biblia contentis, qu’on a longtemps attribuée à Adam de Saint -Victor. Hauréau, dans l’Histoire littéraire de la France, t. xxix, p. 584-591. — Jean de Galles, docteur de Sorbonne : 7n Apocalypsim ; In Evangelium Joannis ; In Epistolas Pauli. — Jean de la Rochelle, docteur de Sorbonne, mort en 1271 : In Matthæum ; In Danielem ; In Lucam ; In Epistolas Pauli ; In Apocalypsim. — Le B. Jean de Parme, général des Frères Mineurs, mort en 1289, expliqua les Livres Saints à l’Université de Paris, et laissa des commentaires qui sont perdus. — Matthieu d’Aquasparta, docteur en théologie, évêque de Porto, cardinal, mort en 1302 : In Job ; In Psalleritim ; In Danielem ; In XII Prophetas minores ; In Matthæum ; In Apocalypsim. — Maurice d’Irlande, dit aussi de Belfort : Summa distinctionum de his quse in Scripturis Sacris continentur. — Milton William, docteur de Sorbonne : In Pentat. ; In Cant. ; In Eccti. ; In Eccle. ; In Sapient. ; In XII Prophetas min. ; In Epist. ad Hebr. ; In Apocalypsim. — Nicolas IV, pape, mort en 1292 : In multos S. Scripturæ libros Postillæ valde utiles. — Nocylkaim Conrad, Bavarois : In Apocalypsim. — Olive Pierre Jean, né à Sérignan (diocèse de Béziers), en 1247, mort à Narbonne en 1297. Il avait commenté l’Écriture Sainte en entier et en particulier l’Apocalypse. Voir F. Vigouroux, Les Livres Saints et la critique rationaliste, 5e édit., 1899, t. i, p. 368-369. — Oriol Pierre, appelé en latin Aureolus, du diocèse de Senlis, mort en 1322 : Compendium litteralis sensus Bibliorum, in-4°, Venise, 1607 ; souvent réimprimé. Voir Omol. — Palmerston, dit Thomas Hibernius, mort en 1270 : Flores Bibliorum, in-16, Paris, 1556, 1662 ; Lyon, 1678, 1679.
— Peckam John, de Chichester, disciple de saint Bonaventure, professeur à Oxford et à Paris, archevêque de Cantorbéry, mort en 1292 : Collectaneum Bibliorum quinque libris sententias Scripturæ ad certos titulos seu locos communes redigens, Paris, 1514 ; Cologne, 1541. — Pons, missionnaire en Arménie, archevêque de Séleucie, traduisit en langue arménienne quelques commentaires de la Sainte Écriture. — Richard de Middleton, docteur d’Oxford « solide, abondant, très fondé » : In quatuor Evangelïa ; In Epist. Pauli. — Rigaud Odon, docteur de Sorbonne, archevêque de Rouen, mort eu 1275 : In Psalter. ; In Evangelia ; In 4 (forsan 5) libros Moysis.
— Salimbene : De propheta Elisseo. — Thomas d’York, mort en 1260 : In Ecclesiasten.
II. Écrivains du xive siècle. — Abbas François : Postillæ in Evang. totius anni. — Adam de Wodeham, docteur d’Oxford, mort en 1338 ou en 1358 : In Cant. ; In Eccli. — Albert de Milan, mort en 1308 : Postilla super Biblia. — Almoine Guillaume, docteur en théologie : In Apocalypsim. — André de Pérouse, mort en 1345, auteur de Postilla super Genesim et super novem Psal-