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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome II.djvu/1252

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FUNERAILLES — FUSEAU

tées d’abord à cause de l’obscurité ; c’est de là que les chrétiens des premiers siècles ont emprunté l’usage des torches aux enterrements. Dans le convoi, le corps était placé dans une espèce de cercueil de bois, mais ouvert à la partie supérieure de façon à laisser voir le visage. Ce cercueil, déposé sur un brancard, feretrum, en forme de litière, lectica, était porté sur l’épaule de sept ou huit hommes, ordinairement les fils ou proches parents du défunt qui se faisaient un devoir de lui rendre cet honneur.

Plus tard, ce furent des-porteurs à gage. En tête du cortège funèbre marchaient les trompettes, tubicines, les joueurs de flûtes, tibicines, les pleureuses, præficæ. Comme en Égypte et en Palestine, comme chez les Étrusques, les pleureuses devaient faire de grandes démonstrations de douleur : verser des larmes, pousser des cris déchirants, se couvrir de cendre, se frapper la poitrine, faire le geste de s’arracher des cheveux, et célébrer par des chants, au son de la flûte, la nœnia ou éloge du défunt. Derrière le cercueil marchaient les parents et les amis, qui venaient rendre ce dernier devoir, cet honneur suprême au défunt. Il n’y avait guère que ces seuls assistants. Ils s’avançaient en vêtements de deuil, de couleur noire ; souvent les femmes laissaient leurs cheveux en désordre, déchiraient leurs vêtements et se frappaient la poitrine en poussant des cris. — 4° On arrivait ainsi au lieu de la sépulture, situé d’habitude hors des villes. Plus anciennement on inhumait toujours le cadavre ; mais l’incinération ne tarda pas à s’introduire. Dans tous les cas, les assistants devaient jeter de la terre sur le corps ou sur une parcelle du corps, par exemple, un doigt coupé : c’était là l’essentiel de cette partie de la cérémonie. Lorsqu’on inhumait le cadavre, le cercueil était enfermé dans un coffre de pierre, ou de marbre, ou d’argile. Un repas funèbre près du tombeau et un sacrifice terminaient les funérailles. Voir Funus, dans le Dictionnaire des antiquités grecques et romaines, de Saglio et Daremberg, t. ii, p. 1367-1409 ; Perrot, Histoire de l’art, t. vi, p. 561-580 ; Fustel de Coulanges, La cité antique, 1. I, ch. i, 2e édit., in-12, Paris, 1888, p. 8-15.

E. Levesque.

FUREUR. Voir Colère, col. 833.

FÜRST Julius, orientaliste allemand, né le 12 mai 1805 à Zerkowo (Posen), mort à Leipzig le 9 février 1873. Né de parents Israélites, il se familiarisa dès l’enfance avec la connaissance de l’hébreu biblique et talmudique. Il étudia d’abord à Berlin (1820), puis à Posen (1825-1829), à Breslau et à Halle, où il suivit les cours de Gesenius (1831-1833) et se consacra à l’étude des langues sémitiques. Il s’établit à Leipzig en 1833, y commença, dès 1834, la refonte de la Concordance hébraïque de Buxtorf et en fit une œuvre nouvelle, qui parut de 1837 à 1840, Librorum Sacrorum Veteris Testamenti Concordantiæ hebraicæ atque chaldaicæ, in-4°, Leipzig. On a aussi de lui : Lehrgebäude der aramäischen Idiome mit Bezug auf die Indo-Germanischen Sprachen (Formenlehre der Chaldäischen Grammatik), in-8°, Leipzig, 1835 ; Perlenschnüre aramäischer Gnomenund Lieder, oder aramäische Chrestomathie (addition au volume précédent), in-8°, Leipzig, 1836 ; Der Orient. Berichte, Studien und Kritiken fur jüdischen Geschichte und Literatur, herausgegeben von J. Fürst, in-4°, Leipzig, 1840-1851 ; Hebräisches und chaldäisches Schul-Wörterbuch über das alte Testament, in-16, Leipzig, 1842, 1868, 1872, 1877, 1882 ; Hebräisches und chaldäisches Handwörterbuch über das alte Testament, 2 in-8°, Leipzig, 1851-1861 ; 2e édit., 1863 ; 3e édit. revue par V. Ryssel, 1876 (traduit en anglais par S. Davidson) ; Bibliotheca judaica. Bibliographisches Handbuch der gesammten jüdischen Literatur mit Einschluss der Schriften über Juden und Judenthum, 3 in-8°, Leipzig, 1849-1863 ; Kultur und Literaturgeschichte der Juden in Asien, in-8°, Leipzig, 1849 ; Geschichte des Karäerthums, in-8°, Leipzig, 1865 ; Geschichte der biblischen Literatur und des jüdisch-hellenistischen Schriftthums, 2 in-8°, Leipzig, 1867-1870 ; Der Kanon des alten Testaments nach den Veberlieferungen in Talmud und Midrasch, in-8°, Leipzig, 1868 ; Hebräisches Taschenwörterbuch über das alte Testament, in-16, Leipzig, 1869 ; Pracht-Bibel illustrirte, für Isræliten, in den masoretischen Text und neuer deutscher Uebersetzung mit erlâut. Bemerkungen von J. Fürst, in-f°, Leipzig, 1868-1872 ; 2e édit., in-4°, 1873-1876 ; 3e édit., 1884 ; Der Pentateuch. Illustrirte Volksausgabe der fünf Bücher Moses in dem masoret. Text, neuer deutscher Uebersetzung und mit Bemerkungen ethnographischen, geschichtlichen, archäologischen und wissenschaftlichen Inhalts, in-4°, Prague, 1882. — Voir J. Auerbach, dans l’Allgemeine deutsche Biographie, t. viii, 1878, p. 211.

F. Vigouroux.

FUSEAU (hébreu : pélék ; Septante : ἄτρακτος ; Vulgate : fusus), instrument destiné à tenir droit le fil tordu par la fileuse et autour duquel elle l’enroulait. Son usage remonte à une haute antiquité.

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708. — Fuseaux antiques.
Fuseau égyptien avec une fusaiole en plâtre. Thèbes.

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709. — Fuseau égyptien en bois. Thèbes.

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710.— Fuseau égyptien en roseau. Thèbes.

[[File: [Image à insérer -->] |300px|711.— Fuseau punique. Musée de Carthage. D’après un dessin de M. d’Anselme.]]

Il est nommé dans les Proverbes, xxxi, 19, parmi les instrument de la fileuse. L’auteur sacré, décrivant les vertus et les qualités de la femme forte, dit :

Elle met la main à la quenouille (kîšôr),
Et ses doigts tiennent le fuseau (pélék).

C’est le seul passage de l’Ecriture où il en soit fait mention. — Le fuseau se compose essentiellement d’une tige façonnée de manière à ce que l’extrémité inférieure soit plus lourde. La tige du fuseau était souvent en bois, et à son extrémité était fixé un peson en terre cuite ou en bronze. Gesenius, Thesaurus, p. 722, suppose que le