peson est désigné, Prov. xxxi. 9, sous le nom de kîšôr (Septante : τὰ συμφέροντα ; Vulgate : fortia), mais le kîšôr,
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712. — Palmyrénienne tenant des fuseaux dans sa main gauche. Musée du Louvre.
auquel la femme forte « met la main », est plus probablement la quenouille. Il y avait aussi des fuseaux en métal. On a retrouvé un grand nombre de fuseaux ou de pesons de fuseau, quelques-uns datant même de l’époque’préhistorique. Ce sont ces pesons que les archéologues
appellent fusaïoles. Salomon Reinæh, Catalogue du musée de Saint-Germain, in-8°, Paris, 1889, p. 95 et 143. — Quant à la forme du fuseau, elle variait suivant les lieux, la matière employée et les goûts de ceux qui en faisaient usage, comme on le voit par les spécimens
antiques qui nous ont été conservés. Le British Museum, le Musée de Berlin et le Musée du Louvre possèdent des fuseaux égyptiens trouvés à Thèbes. L’un (fig. 708) a une fusaiole en plâtre ; un autre (fig. 709)
est entièrement en bois avec une tête, et il forme comme un clou ; d’autres sont en roseau, leur extrémité fendue forme une sorte de corbeille retenue par un anneau (fig 710). G. Wilkinson, The Manners and Customs of the ancient Egyptians, 2e édit., 1878, t. ii, p. 172, fig. 388 ; de Rougé, Description sommaire des salles du musée égyptien, nouv. édit., par P. Pierret, salle civile, vitrine J, p. 88. Cf. H. Schliemann, Ilios, trad. franc, in-4°, Paris, 1885, Appendice, p. 936, fig. 1685. Le P. Delattre a trouvé à Carthage un fuseau punique, élégamment orné, qu’il a pu reconstituer en
entier (fig. 711). Il existe aussi dans les musées des fuseaux, de formes diverses, trouvés en Crimée, en Grèce et en Italie ; les uns sont en métal, les autres en pierre et en os ; tous sont d’ailleurs établis d’après les mêmes principes. S. Reinach, Antiquités du Bosphore cimmérien, in-4°, Paris, 1892, p. 26, 56 et 81, pi. xxx,
8 ; Mittheilungen der Deutschen Institut in Athen, t. v,
1880, pl. iv, p. 67 ; Notizie degli scavi, 1889, p. 239 ;
Blümmer, Technologie und Terminologie der Gewerbe und Kunste bei Griechen und Römern, in-8°, Berlin, 1874, t. i, p. 120, fig. 14. — Un bas-relief de Palmyre de l’époque romaine, en calcaire, représente une femme, Ana, fille de Diçiç, femme de Gadia, tenant à la main des fuseaux (fig. 712). E. Ledrain, Les monuments araméens et himyarites, in-18, Paris, 1886, p. 23, n° 12. — Voir Fileuse et fig. 602, 003, col. 2249-2250, et Quenouille.