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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome II.djvu/182

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CASTRO — CATAPULTE

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1. CASTRO (Christophe de), jésuite espagnol, né à Ocafia (Espagne) en 1551, mort à Madrid le 2 décembre 1615. Il entra au noviciat des jésuites en 1569, expliqua l’Écriture Sainte à Alcala et à Salamanque et l’ut recteur du collège de Tolède. On a de lui : 1° Commentariorum in Jeremise prophetias, Lamentationes et Baruch, librisex, in-f°, Paris, 1609 ; Mayence, 1616 ; 2° In Sapientiam Salomonis brevis ac lucidus comrnentarius, in-4°, Lyon, 1613 ; 3° Commentariorum in duodecini prophetas libri duodecim, in-f°, Lyon, 16 : 15 ; Mayence, 1616 ; Anvers, 1619. C Sommervogel.

2. CASTRO (Léon de), théologien espagnol, mort en 1586. Après avoir étudié à Salamanque. il y devint professeur de théologie. Il obtint ensuite un canonicat à Valladolid, et enseigna l’Écriture Sainte dans cette ville. Très versé dans la connaissance de la langue grecque, il paraît avoir moins bien possédé la langue hébraïque. Il soutint contre Arias Montanus que le texte de la Vulgate et celui des Septante étaient préférables au texte hébraïque. Pour défendre cette thèse, il publia son Apologeticus pro lectione apostolica et evangelica, pro Vulgata D. Hieronymi, pro translatione Septuaginta virorum, proque oinni ecclesiastica lectione contra earum obtrectatores, in-f°, Salamanque, 1585. — Léon de Castro est encore l’auteur de Commentaria in Esaiam prophetam ex Sacris Scriptonbus grsecis et tatinis confecta adversus aliquot commentaria et interpretaliones quasdam ex Rabbinorum scriniis cornpilatas, in-f°, Salamanque, 1570. À la fin de cet ouvrage se trouvent des dissertations sous les titres suivants : Periochse singulorum capitum Esaise summam continentes ; — Concordia Evangelica cura Esaia propheta adductis in médium locis parallelis ; — Loci Quinquaginta quos juxta Septuaginta interpretum grxcorum paraphrasim ex hoc propheta citant Apostqli et Evangelistx. — Il a également composé des Commentaria in Oseam prophetam ex veterum Patrum scriptis qui prophetas omnes ad Christum referunt, in-f", Salamanque, 1586. — Voir Antonio,

Biblioth. hispana nova, t. ii, p. 14.

B. Heurtebize.
    1. CATALANES##

CATALANES (VERSIONS) DE LA BIBLE. Le

plus ancien manuscrit de la Bible catalane existant et mentionné jusqu’à ce jour est du xrve siècle, Biblioth. Nat., espagnol 486. Il provient de Marmoutier. Il ne contient que le Nouveau Testament. M. Samuel Berger est le premier qui ait étudié la version catalane de la Bible ; son travail ne date que de l’année 1890. Il n’est donc pas étonnant que la critique ne soit pas encore arrivée à donner des résultats complets et aussi larges qu’on les désirerait ; du moins elle a formulé quelques conclusions qu’elle est en droit de regarder comme solides et qui sont intéressantes. Le manuscrit que je viens de mentionner nous donne l’âge très approximatif des premières versions catalanes. Car si l’auteur de la version contenue dans ce manuscrit avait la Vulgate latine sous les yeux, « il n’y a nul doute que la Bible française (Bibl. Nat., franc. 899) n’ait été sa première autorité ; » et la Bible française, qui était appelée à un grand succès, fut traduite à Paris, vers le milieu du xme siècle. D’autre part, les traductions catalanes postérieures, celles du XVe siècle, par exemple, reproduisent en la revisant la traduction de ce manuscrit, qui dés lors peut, jusqu’à preuve du contraire, être considérée comme la traduction primitive et originale. Elles sont sous sa dépendance en ce qui regarde d’abord le Nouveau Testament ; et ici il faut mentionner comme un fait intéressant trois versions catalanes des Évangiles. Pour l’Ancien Testament, sa Iraduction en catalan, de la même époque sans doute, rappelle les mêmes procédés. On sent l’influence tantôt du français seul, tantôt du français et de la Vulgate latine à la fois, ou même de la Vulgate latine seule, comme pour la Genèse jusqu’à Job, Isaïe, les Machabées. Elle a

été faite tour à tour sur le latin et sur le français. Le dominicain Romeu de Sabruguera, licencié et régent en théologie de l’Université de Paris, en 1306, et provincial de la province dominicaine d’Aragon, en 1312, est regardé comme l’auteur de la traduction primitive, d’après, le témoignage d’un manuscrit rapporté par Nicolas Antonio, Bibliotheca hispana nova, t. ii, p. 273. Boniface Ferrer et Jaime Borrel, venus après lui, sont les auteurs connus de traductions ou recensions partielles plus ou moins dépendantes de la première.

Les principaux manuscrits connus sont les suivants : Bibl. Nat., esp. 486, xive siècle, provient de Marmoutier ; Nouveau Testament dans l’ordre adopté à Paris, au xme siècle : Évangiles, saint Paul, Actes des Apôtres, Épitres catholiques, Apocalypse. — Barcelone, famille de Sobradiel, Calle del Palau, n° 3, Évangiles en catalan, xve siècle. — Bible de Jean Fernandez de Hérédia, dernier tiers du xive siècle ; n’a pas été retrouvée. — Bibl. Nat., esp. 2, 3, 4, xv c siècle, provient de Peiresc ; la Bible en 3 vol. — Bibl. Nat., esp. 5, date 1461, Pentateuque, Psaumes. — Musée brit., Égerton 1526, date 1465, Pentateuque, Psaumes. — Séville, Bibl. colombine, 7.7.6, xive /xve siècle, Biblia rimada, Psaumes et commencement des Évangiles de saint Matthieu et de saint Jean. Auteur : Romeu de Sabruguera. — Bibl. Nat., 2434, xive siècle ; provient de Marseille, Psaumes. — Bibl. Nat., franc. 2433, xve siècle ; provient de Perpignan ; Psaumes : « Commença lo Psaltiri en vulgar. » — Bibl. Nat., esp. 376, xvi « siècle ; provient de Valence probablement. — Bibl. Nat., esp. 244, xvie siècle. « Version tout à part et qui ne repose sur aucun texte ancien. » — Girone, fragment d’un psautier appartenant à « D. P. M. ». — La première Bible catalane imprimée a été celle de Boniface Ferrer, chartreux de Porta Celi, près de Valence, 1477, 1478. L’édition de la version castillane, à Amsterdam, par Gilles Joost, l’an 5390, comput juif, mentionne une édition de la Bible catalane. D. Félix Torres Amat, Memorias, in-8°, Barcelone, 1836, p. 085. La Société biblique de la Grande-Bretagne a publié à Londres, en 1832, une traduction catalane du Nouveau Testament par Prat. Elle a été réimprimée à Londres, en 1835, et à Barcelone, en 1837. — Voir Samuel Berger, Nouvelles recherches sur les Bibles provençales et catalanes, dans la Bomania, t. xix (1890), p. 505-561 ; M. J. M. Guardia, dans la Revue de l’instruction publique, t. xx, 12, 19 et 26 avril et 3 mai 1860, p. 25, 40, 57, 74 ; C. Douais, La Bible en catalan de Jean Fernandez de Ueredia, grand maître de l’ordre de Saint -Jean, 1316-1396, in-8°, Paris, 1886. C. Douais.

CATAPLASME. IV Reg., xx, 7 ; Is., xxxviii, 21. Voir col. 2241.

    1. CATAPULTE##

CATAPULTE, machine de guerre pour lancer des traits. Elle fut employée par Ozias à la défense dé Jérusalem. « Il fit, dit le texte sacré, des machines, œuvres d’ouvriers ingénieux (hisbônôt mahâSébét hô’sêb), pour les placer sur les tours et aux angles [des murailles], afin de lancer des flèches et de grandes pierres. » II Par., xxvi, 15. Ce texte est la plus ancienne mention connue de ces machines. Les catapultes figurent aussi dans l’artillerie des Machabées (grec : pup/àvai, o’pyav » ; Vulgate : machinas). I Mach., v, 30 ; IIMach., xii, 27. Les Grecs désignaient la catapulte sous le nom de xaraTtâXrr, ; , c’est la forme qui se trouve sur les inscriptions, Corpus inscript, grxc, 2360 ; Corpus Inscript, allie, II, 807, etc., et dans les plus anciens manuscrits. La forme vulgaire xara7îé).TT)i ; paraît fautive. Graux, dans la Revue de philologie, nouv. série, t. iii, 1879, p. 124. Le mot latin catapulta, Plaute, Captiv., 4, 2, 16, paraît venir de Sicile. — La catapulte, au dire de Pline l’Ancien, fut inventée par les Cretois. H. N., vii, 56. Les Grecs ne la connaissaient pas encore au temps de Thucydide. Elle fut pour la première