fication du nom (bas, humble, vil), voir Chanaan. En hébreu, le même nom est encore donné à un autre personnage, Il Par., xviii, 10 ; mais là il est rendu dans la Vulgate par Chanaana. Voir cet article.
J. VAN KASTEREN.
1. CHANANÉEN (hébreu : Kena’anî ; Septante : XavavaTo ?, une fois « toiviÇ, Exod., VI, 15 ; Vulgate : Chananseus), 1° descendant de Chanaan, fils de Cham, Gen., x, 18, etc. Voir Chanaan 1.
I. Diverses tribus chananéennes. — L’Écriture désigne sous le nom général de Chananéens les divers peuples qui habitaient la terre de Chanaan, Gen., xii, G ; xxiv, 3, 37 ; xxxiv, 30 ; Exod., xiii, 11 ; mais elle énumère en particulier six tribus établies dans le pays et qui devaient être expulsées par les Hébreux de la Terre Promise : 1° les Chananéens proprement dits ; 2° les Héthéens ; 3° les Amorrhéens ; 4° les Phérézéens ; 5° les Ilévéens ; 6° les Jébuséens. Exod., iii, 8, 17 ; xxiii, 23 (28) ; xxxiii, 2 ; xxxiv, 11 ; Deut., xx, 17 ; Jos., ix, 1 ; xii, 8 ; Jud., iii, 5. Les Phérézéens sont omis Exod., xiii, 5. Cf. I Esdr., ix, 1 ; II Esdr., ix, 8. — 7° Les Gergéséens sont ajoutés, Gen., x, 16 ; xv, 21 ; Deut., vii, 1 ; Jos., iii, 10 ; xxiv, 11. Cf. I Par., L, 13 ; II Esdr., ix, 8 ; — Gen., xv, 19-21, contient quatre noms de plus : 8° les Cinéens ; 9° les Cénézéens ; 10° les Cedmonéens ; 11° les Raphaïm. Elle omet les Hévéens. — La Genèse, x, 15-18, et le passage parallèle, I Par., i, 15-16, énumérent comme descendants de Chanaan les Sidoniens, les Iléthéens, les Jébuséens, les Amorrhéens, les Gergéséens, les Hévéêns, les Aracéens, les Sinéens, les Aradéens, les Samaréens et les Amathéens ou Hamathéens. Les Amathéens sont les habitants d’Émalh. Les quatre avant-derniers ne sont , nommés nulle autre part dans l’Écriture, à part les Aradéens dont il est question dans Ezéchiel, xxvli, 8, 11. Voir chacun de ces mots.
2° Le mot Chananéen est employé comme synonyme de « marchand », Job, xl, 30 (Vulgate, 25 : negotialores) ; Prov., xxxi, 24 ; Zach., xiv, 21 (Vulgate : mercator), parce que les Chananéens, en particulier les Phéniciens, s’adonnaient beaucoup au commerce.
3° La tribu qui portait spécialement le nom de Chananéens, à l’exclusion des autres descendants de Chanaan, Gen., xiii, 7 ; xv, 21 ; Exod., m ; 8, 17 ; xiii, 5 ; xxiii, 23, 26 ; xxxiii, 2 ; xxxiv, 11, habitait « près de la mer (Méditerranée) et sur les bords du Jourdain », Num., xm, 30 (29), ainsi que « dans les vallées » avec les Amalécites. Num., xiv, 25, cꝟ. 43. L’auteur sacré appelle sans doute Chananéens, dans ce sens restreint, les descendants de Chanaan qui n’appartenaient pas à quelqu’une des autres tribus énumérées avec eux sous un nom particulier dans les passages cités.
IL Histoire générale des tribus chananéennes. — Nous avons peu de détails sur leur histoire. Elles occupaient déjà le pays qui portait leur nom quand Abraham y arriva. Gen., xv, 19-21. Dieu, à cause de leur idolâtrie et de leurs crimes, donna leurs possessions aux enfants d’Israël, qui les soumirent sous Moïse et Josué, et en tuèrent ou chassèrent la majeure partie. La conquête avait été commencée du temps de Moïse par une première victoire remportée sur le roi chananéen Arad, au sud de la Palestine. Num., xxi, 1-3. Séhon, roi des Amorrhéens, et Og, roi de Basan, furent ensuite battus, et leurs royaumes, situés à l’est du"jourdain, devinrent le partage des tribus de Ruben et de Gad et de la moitié de la tribu de Manassé. Num., xxi, 21-35 ; xxxii ; Deut., ii, 30 ; iii, 17. Josué, après avoir battu les Chananéens du sud près de Gabaon, Jos., x, et ceux du nord au lac Mérom, Jos., xi, passa ensuite le Jourdain et conquit toute la Palestine. Si Ton pouvait en croire Procope, Bell. Vand., ii, 10, édit. de Bonn, 1. 1, p. 450, une partie des Chaiianéens vaincus aurait alors émigré en Afrique, mais son témoignage, datant du ve siècle de notre ère, est de peu d autorité, quoiqu’il prétende l’appuyer sur une
inscription. — Il resta cependant encore des Chananéens en Palestine. Jud., i, 21, 27-35 ; II Reg., v, 6 ; I Par., xi, 41. Ils furent même assez forts, du temps des Juges, pour asservir les tribus du nord, jusqu’à ce que Décora et Barac les eussent vaincus, Jud., iv-v. Salomon imposa un tribut à ceux qui existaient encore de son temps. lit Reg., xi, 20-21. On voit dans I Esdr., ix, 1-2, qu’il y avait encore après la captivité de Babylone des Chananéens avec qui les Israélites s’étaient alliés par des mariages illicites. Les Nathinéens, qui étaient voués au service du Temple, I Par., ix, 2 ; Esd, ii, 43, etc., étaient, au moins en partie, des Chananéens. Voir Nathinéens. Pour la Chananéenne de l’Évangile, Matth., xv, 22’, voir Chananéenne. F. Vigouroux.
2. CHANANÉEN (Kavavixi)ç ; Chananseus), surnom donné, Matth., x, 4 ; Marc, iii, 18, à l’apôtre saint Simon, frère de l’apôtre saint Jude, pour le distinguer de plusieurs autres Simon, nommés dans le Nouveau Testament, en particulier de Simon-Pierre et de Simon, « frère de Jésus. » Matth., xiii, 55 ; Marc, vi, 3. Ce surnom ne désigne pas la nationalité de l’apôtre ; il vient de l’adjectif araméén ywp, Qan’ân, KavavÎTr, ; , et non de l’ethnique >2y23, Kena’anî, Xavavaîo ; . Ces deux mots sont
complètement différents dans le texte original, quoique la Vulgate transcrive l’un et l’autre de la même manière. Chananseus. Saint Luc nous a appris quel était le véritable sens du surnom de l’apôtre en le traduisant en grec par ÇrjWriî < ; ; Vulgate : Zelotes, Luc, vi, 15 ; Act., i, 13, c’est-à-dire « plein de zèle » pour la religion, soit que Simon appartînt à la secte juive connue sous le nom de Zélotes, Josèphe, Bell, jud., IV, iii, 9, etc. ; soit qu’il se fut fait simplement remarquer par sa piété et sa ferveur pour la cause de Dieu. Voir Simon i.e Chananéen et Zélote. F. Vigouroux.
- CHANANÉENNE##
CHANANÉENNE (Xavavafa). C’est par ce nom eth La Chananéenne. Sarcophage du cimetière du Vatican. D’après Bosio, Rotna sotterranea, p. 65.
nique grec que saint Matthieu, xv, 22, désigne la femme qui vint au-devant du Seigneur, aux confins de la Phénicie, lui demandant la guérison de sa fille possédée du démon (fig. 183). Celte femme, qui était de la race des Chananéens, est appelée en saint Marc, vii, 20, ’EXXrçvi’; ,