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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome II.djvu/430

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COIFFURE — COLBERTINUS (CODEX)


les jeunes gens se mettaient à l’abri du soleil et de la pluie au moyen d’un chapeau à larges bords, appelé itrradoç. Pollux, x, 164. Le même chapeau était porté par le dieu protecteur des exercices, Hermès. Athénée, Deipnosoph. , xii, édit. Meineke, Leipzig, 1858, t. ii, p. 482. L’expression employée par l’auteur des Jlachabées, ûità Tzé-zaaoy àyeiv, « mettre sous le chapeau, » expression d’ailleurs mal rendue par la Vulgate, in lupanaribus ponere, fait donc simplement allusion à une coutume grecque, dans des jeux d’ailleurs justement répréhensibles aux yeux des Juifs tidèles à la Loi. — Dans sa première Épitre aux Corinthiens, xi, 5-15, saint Paul veut que, contrairement à l’usage suivi par les Juifs, l’homme prie la tête découverte, mais que la femme ait toujours la tète voilée ou couverte dans l’assemblée des fidèles. C’est la coutume qui a prévalu dans l’Église chrétienne.

IL La coiffure de luxe. — : La Sainte Écriture ne fait aucune allusion directe à la coiffure ordinaire des Israélites ; mais elle nomme différentes autres coiffures réservées à certains personnages, à raison de leurs fonctions ou de leur situation sociale. 1° Mîsnéfét, xtSapi ; , lA’Tpa, cidaris, mitra, la coiffure spéciale du grand prêtre. Exod., xxviii, 4, 37, 39 ; xxix, 6 ; xxxix, 28, 30 ; Lev., vin, 9 ; xvi, 4. Voir Cidaris, Mitre, Tiare. Ézéchiel, xxi ; 31 (26), appelle du même nom la coiffure du roi de Babylone. Voir des tiares assyriennes, t. i, fig. 35, col. 227, fig. 37, col. 235 ; fig. 136, col. 553 ; fig. 158, col. 637 ; fig. 216, col. 898 ; fig. 217, col. 899 ; fig. 284, col. 1058 ; lig. 212, col. 1145 ; fig. 319, col. 1158 ; fig. 619, col. 1939, etc. À l’époque de Josèphe, Ant.jud., III, vii, 3, on donnait aussi le nom de mîsnéfét aux coiffures des simples prêtres. — 2° Mîgbd’âh, xi’Sapiç, cidaris, la mitre des simples prêtres. Exod., xxviii, 40 ; xxix, 9 ; xxxix, 28 ; Lev., viii, 13. Voir Mitre. — 3° $âniꝟ. 61à6Y)|j.a, xîSapi ; , diadema, vitts, le bandeau qui est porté autour de la tête par les femmes, Is., iii, 23 ; les rois, Is., lxii, 3 ; le grand prêtre, Zach., iii, 5 ; les personnes de condition, Job, xxix, 14. Voir Bandeau, Couronne, Diadème. — 4° Tebûlîm, 71apaëoniTâ, tiarse tinctx, Ezech., xxiii, 15, la tiare des rois de Babylone. Voir Tiare. — 5° Pe’êr, xîSapi ; , [iiipa, cidaris, corona, mitra, le turban des femmes, Is., iii, 20 ; des prêtres, Exod., xxxix, 28 ; Ezech., xliv, 18 ; de l’époux, Is., lxi, 10 ; des personnes de condition. Is., lxi, 3 ; Ezech., xxiv, 17, 23. Voir Turban. — Enfin les femmes ont parfois pour principale coiffure un voile, sammâh, Cant., iv, 2, 3 ; vi, 7 ; Is., xlvii, 2 ; sâ’if, Gen., xxiv, 65 ; xxxviii, 14, 19 ; redîd, Cant., v, 7 ; Is., m, 23. Voir Voile. Pour la coiffure des guerriers, voir Casque. Outre les figures indiquées précédemment, voir encore des coiffures égyptiennes, t. i, fig. 219, col. 900 ; fig. 306, col. 1126 ; fig. 415, col. 1388 ; fig. 592, col. 1896 ; t. ii, fig. 46, col. 119 ; une coiffure d’Amorrhéen, t. i, fig. 123, col. 510 ; des coiffures de guerriers assyriens, t. i, fig. 57, col. 304 ; fig. 227, col. 904 ; une coiffure d’ancien juif, t. i, fig. 448, col. 1454, et des Juifs prisonniers emmenés nu-lète, t. i, fig. 455, col. 1485 ; des coiffures perses, t. i, fig. 221, col. 901 ; fig. 587, col. 1886 ; une coiffure de Charcamis, t. ii, fig. 202, col. 584 ; une coiffure palmyrénienne, t. i, fig. 543, col. 1795 ; une coiffure cvpriote, t. ii, fig. 194, col. 567 ; des coiffures grecques, " t. i, fig. 412, col. 1376 ; fig. 586, col. 1888 ;

t. ii, fig. 95, col. 310.

H. Lesêtre.
    1. COISLIANUS##

COISLIANUS (CODEX), manuscrit de la Bible grecque. Il appartient à la Bibliothèque Nationale, à Paris, où il est coté Coislin. 1. L’écriture est onciale, d’une main du vi ! siècle (Omont) ou du VIIe (Gregory) : chaque page a deux colonnes de texte, chaque oolonne 49 lignes. Les initiales sont pareilles aux lettres du texte et légèrement en saillie sur la marge ; ni accents, ni esprits. Hauteur : 33 eent. ; largeur : 22, 9. Le manuscrit compte 227 feuillets. En tête (fol. 1-4) un lexique de noms hébreux, mutilé, commençant à AXa, unissant à Ivjfiiu ;  ; puis (fol. 5-227)

le texte de l’Octateuque et de Rois I -III, viii, 40. En marge, des scholies de la main même du copiste, donnant des extraits du Nouveau Testament (Mattk., Luc, Joa., Act, I Cor., II Cor., Gal., Col., Hebr.), que Tischendorf a publiés dans ses Monumenta sacra inedita, Leipzig, 1846, p. 401-405. Ces scholies sont désignées dans l’appareil critique du Nouveau Testament par le sigle F a. Le texte, de l’Octateuque et des Rois est décrit par Montfaucon, Bibliotheca coisliana, Paris, 1715, p. 1-32. Un fac-similé du manuscrit est donné par Silvestre, Paléographie universelle, Paris, 1841, t. ii, n » 65.

Le même fonds Coislin possède douze feuillets de parchemin, sous la cote Coislin. 202, dont on a établi qu’ils faisaient partie d’un même manuscrit que cinq feuillets actuellement à Saint-Pétersbourg, deux autres à Moscou, un à Kiew, deux à Turin : tous ces feuillets avaient été utilisés dans des reliures au mont Athos, où l’on a retrouvé neuf nouveaux feuillets. L’ensemble est actuellement composé de 41 feuillets in-quarto (les dix derniers légués par M. Miller) ; chaque page aune colonne de 16 lignes. L’écriture est onciale et du vi « siècle. Les initiales n’ont rien qui les distingue des lettres du texte courant, lequel est partagé en stiques. Ces fragments, désignés ensemble par le sigle ii, appartiennent à I Cor., II Cor., Gal., Col. et I Thess. Ils viennent d’être publiés en une édition d’ensemble par M. Oinont, Notices et extraits des manuscrits, t. xxiii, Paris, 1890, p. 141-192, avec deux excellents fac-similé. Le quatorzième feuillet Coislin porte la suscription du copiste avec cette mention : <c Le livre a été collationné sur l’exemplaire de la bibliothèque de saint Pamphile, à Césarée, exemplaire par lui copié. » Voyez A. Ehrhardt, Rômische Quartalschrift, t. v, 1891, p. 240 et suiv., et Centralblatt fur Bibliothekswesen, t. viii, 1896, p. 385-411 : Der Codex H ad Epistulas Pauli und Euthalios diaconos. P. Batiffol.

    1. COKE Thomas##

COKE Thomas, évêque méthodiste anglais, né à Brecon le 9 septembre 1747, mort en mer, en se rendant à Ceylan, le 30 décembre 1813. Il fut un ardent prédicateur méthodiste et l’un des plus zélés auxiliaires de Wesley. En janvier 1784, il publia le premier plan de la fondation d’une société méthodiste pour l’établissement de missions parmi les païens. Le 18 septembre de la même année, il arrivait à Baltimore avec le titre de surintendant, qu’il changea, en 1787, en celui d’évêque. Il se prononça contre l’esclavage et, le 29 mai 1789, fit adhésion à Washington. Il dirigea les missions méthodistes américaines jusqu’en 1791, où, à la nouvelle de la mort de Wesley, il retourna en Angleterre et y devint directeur général des missions de sa secte. Parmi ses œuvres, on remarque À Commentary on the Old and New Testaments, 6 in-4°, Londres, 1803-1808 ; History of the Bible, 1812 (inachevée). Son commentaire, emprunté en grande partie à Dodd, est diffus et superficiel.

— Voir Sam. Drew, Life of D r Coke, 2 in-8°, Londres, 1817 ; J. W. Etheridge, The Life of the Rev. Thomas Coke, in-8°, Londres, 1860.

    1. COLAIA##

COLAIA (hébreu : Qôlâyàh, « voix de Yâh, » abréviation de Jéhovah ; Septante : KuXïi’a), Benjamite, fils de Masia et père de Phadaia, ancêtre de Sellum qui habita Jérusalem après le retour de la captivité. II Esdr., xi, 7.

    1. COLBERTINUS##

COLBERTINUS (CODEX), manuscrit de la version latine de la Bible antérieure à saint Jérôme. Il appartient à la Bibliothèque Nationale, à Paris, où il est coté lat. 254 ; c’est l’ancien 4051 de la bibliothèque de Colbert. L’écriture est du XIIe siècle : chaque page a deux colonnes de texte, chaque colonne 40 lignes. Hauteur : 26 cent. ; largeur : 17. Le manuscrit compte 149 feuillets. Il contient les quatre Évangiles de première main ; une seconde main a ajouté le reste du Nouveau Testament, mais d’après la Vulgate hiéronymienne. Le texte préhié-