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COUTEAU — COZBI


(lia^aipat « STp’vai, cultri lapidei), Jos., v, 2, 3, que l’on recueillit plus tard dans son tombeau, d’après une addition des Septante. Jos., xxi, 40 ; xxiv, 30. Voir Circoncision, col. 775. Un tombeau de Beni-Hassan (fig. 397), représente la fabrication de ces couteaux. — Au Psaume lxxxix ( lxxxviii), 44, sûr fyéréb doit s’entendre du « tranchant du glaive », c’est-à-dire du glaive aiguisé comme un couteau de pierre. (Septante : poV)6et « ttjç pou-çaîaç ; Vulgate : adjutorium gladii, en prenant sûr dans le sens de « rocher, appui ».)

5° Ta’ar has-sôfêr, ™ Çùpov toû Ypau, u.aTé<oç, scalpeihis scribes, « le canif du scribe. » Jer., xxxvi, 23. Voir Canif, coi. 131.

6° Les versions parlent encore de couteau dans trois

remonte en Egypte jusqu’à la IV » dynastie. Gladstone, On metallic Copper, Tin and Antimony from ancient Egypt, dans les Proceedings of the Society of Biblical Archxology, 1891-1892, p. 223-226. Mais ces nouveaux instruments gardèrent la forme des couteaux de pierre auxquels ils succédaient. En Chaldée, les premiers couteaux sont des silex taillés, analogues à ceux qu’on trouve dans les gisements préhistoriques. Les couteaux de cuivre, de bronze et plus tard de fer, ont le dos concave et le tranchant convexe, et sont munis d’un appendice destiné à pénétrer dans un manche de bois. Cf. Maspero, Histoire ancienne des peuples de l’Orient classique, Paris, 1895, t. i, p. 755-756. Les couteaux assyriens conservés au British Muséum (fig. 400) reproduisent la forme

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398. — Couteau égyptien. Réduction de moitié. Musée du Louvre.

autres passages, où il est question de hache, II Reg., xii, 31, voir Hache, d’épée ou de lancette, III Reg., xviii, 28, voir Épée, et enfin de ciseau à pierre. Exod., xx, 25. Ce ciseau n’a pas de nom en hébreu, et y est désigné par le terme général héréb, « glaive. » On voit

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309. — Couteaux égyptiens en pierre. Musée de Berlin.

sur un monument égyptien, Rosellini, Monumenti civili, pi. xlviii, 2, des tailleurs de pierre armés de ce ciseau (fig. 344, col. 967). L’outil se compose d’un morceau de métal, élargi et aiguisé à l’une de ses extrémités, dans le .genre des ciseaux à pierre encore. en usage de nos jours. La forme des diffénentes espèces de couteaux mentionnés dans l’Écriture ne nous est pas connue. On peut

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100. — Couteau assyrien. British Muséum.

pourtant s’en faire une idée à l’aide des instruments similaires qui ont été retrouvés dans les monuments d’Egypte (fig. 398) ou de Chaldée. Les couteaux de pierre ont en Egypte la lame tantôt convexe et tantôt droite (fig. 399). Wilkinson, Manners and Customs of the ancient Egyptians, Londres, 1878, t. ii, p. 261. Dans les représentations hiéroglyphiques, le couteau a la forme d’un triangle très aigu dont un des longs côtés se pro-Jonge en l’orme de manche. L’usage des outils en cuivre

chaldéenne. D’aulres fois, ils ressemblent aux couteaux droits des Égyptiens. IL Lesètre.

COUTURE. Il en est rarement question dans la Sainte Écriture. Le verbe (âfar (d’où les Juifs ont tiré plus tard le substantif (efîrâh, « couture » ), pa<î/ai, consuere, est employé quatre fois. Adam et Eve cousent ensemble des feuilles de figuier pour se faire un premier vêtement. Gen., iii, 7. L’Ecclésiaste, iii, 7, dit qu’il y a « temps de déchirer et temps de coudre ». Ezéchiel, xin, 18, maudit les prophétesses qui « cousent des coussins sous toutes les articulations de la main », c’est-à-dire qui endorment les hommes dans de funestes illusions. Au figuré, Job, xvi, 15, dit qu’il a cousu un cilice sur sa peau, ce qui signifie que la souffrance s’est attachée au plus intime de son être. — Le verbe tâlâ’, qui veut dire aussi « coudre », n’apparaît que deux fois. Quand les Gabaonites voulurent avoir la vie sauve, ils se présentèrent devant Josué en prétendant qu’ils venaient de fort loin, avec des chaussures « usées et recousues », comme à la suite d’un long voyage. Jos., IX, 5. — Ezéchiel, xvi, 16, reproche à Israël de prendre ses vêtements pour en faire des bamôt telu’ôt, « des hauts lieux cousus, » c’est-à-dire des sanctuaires idolâtriques ornés de pièces et de morceaux. — Les Juifs savaient tisser des vêtements sans coulure. Telle était la tunique de Notre -Seigneur, Xiïiûv appaçoç. Joa., xix, 23. — Voir Aiguille et Fil.

H. T KSI-’TPF

COUVERTURE DE LIT. Voir Lit, t. iv, col. 286.

    1. COVERDALE Miles##

COVERDALE Miles, né dans le comté d’York, vers 1487. Les registres de l’église de Saint -Barthélémy, à Londres, attestent qu’il y fut enterré le 19 février 1568. Élevé à Cambridge, il entra dans l’ordre des Augustins, et le quitta en 1525 pour se faire protestant. En 1528, il alla rejoindre Tyndal à Hambourg, et publia en 1535, en la complétant, la traduction anglaise de la Bible par ce dernier. Voir 1. 1, col. 596. Il fut aussi le principal reviseur de la « Grande Bible », et travailla également à l’édition de la « Bible de Genève ». Voir 1. 1, col. 597.— Cf. Writing » and Translations of M. Coverdale, edited by G. Pearson, in-8°, Cambridge, 1844 ; Remains of M. Coverdale, ibid., 1846 ; Mémorial of M. Coverdale, in-8°, Londres, 1838 ; L. Stephen, Dictionary of national Biography, t. xii, 1887, p. 364-372.

    1. COZBI##

COZBI (hébreu : Kozbî ; Septante : XauSf ; Vulgate : Coibi), fille de Sur, un des chefs de tribus madianites.