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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome II.djvu/599

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CUISINE


tible entre des pierres ou dans un petit fourneau fait en terre, comme on en fabrique encore aujourd’hui en Palestine. Voir Fourneau. On se servait aussi probablement, dans certains cas, d’une pierre chauffée pour faire cuire le pain, comme cela se pratique encore. D’après Gesenius, Thésaurus, p. 1307-1308, cette pierre s’appelait réséf. I (III) Reg., xix, 6 ; cf. Is., vi, 6. La famille

bouteilles. Voir col. 1008-1009. On coupait la viande avec un couteau, ma'âkélét, Gen., xxii, 6, 10 (fig. 426), et quand elle était cuite on la retirait du pot avec une grande fourchette, mizlâgâh, Exod., xxvli, 3 et mazlêg, I Sam. (I Reg.), ii, 13-14 ; mais on n’avait ni couteaux ni fourchettes de table. Voir tous ces mots. II. Art culinaire. — 1° Il devait être bien peu avancé

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427. — Cuisiniers du roi d’Egypte. Tombeau de

III. Thèbes. D’après Wilkinson, Mannera and Customs, t. ii, p. 32.

possédait quelques vases (kêiîm) grossièrement façonnés, une cruche (kad, xâSoc, cadus) pour conserver l’eau qu’on allait chercher à la fontaine, Gen., xxiv, 14 (voir Cruche), des récipients en argile (cf. Ps. ii, 9 ; Is., xxix, 16 ; xlv, 9 ; Jer., xviii, 4, 6, etc.), kad ou autres, pour la farine, III Reg., xvil, 12, etl’huile, III Reg., xvil, 12, 14, 16 ; quelques corbeilles pour les

parmi les Israélites. Les Orientaux sont en général très sobres et se contentent de lait, de végétaux ou de fruits comme nourriture ordinaire et d’eau comme boisson. La viande est pour eux un régal exceptionnel, qu’on réserve pour’les fêtes ou pour la réception des hôtes. Gen., xviii, 7 ; xxvii, 7, 9 ; II Reg., vi, 19 ; III Reg., viii, 63 ; II Esdr., v, 18 ; Ezech., xxxix, 18 ; Matth., xxii, 4 ; Luc, xv, 23.

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423. — Cuisiniers égyptiens faisant bouillir et rôtir des oies. Ghizéh. D’après Lepsius, Denkmaler, Abth. ii, Bl. 62.

fruits et le pain (sa ! , Gen., xl, 17, etc. ; fenê Deut., xxvi, 2 ; dûd, Jer., xxiv, 2, voir Corbeille) ; un très petit nombre d’ustensiles en terre, Lev., vi, 2.1 ; en fer, cf. II Sam. (II Reg.), xvii, 28, ou en bronze pour cuire la viande et les légumes, IV Reg., iv, 33 (voir Chaudière), et pour les servir, sallahaf et selôhît, II (IV Reg.), ii, 20 (Vulgate : dos ; Septante : ySpioTtr, ) ; xxi, 13 (Septante : àâêx<nçoz ; Vulgate : tabulée) ; des écuelles de bois (keli 'es), Lev. xi, 32, etc., une ou plusieurs outres pour conserver le lait, Jud., iv, 19, le vin, I Sam. (I Reg.), xxv, 18, etc., et autres liquides, parfois des cornes d’animaux pour remplir l’office de nos

La cuisine est si peu raffinée chez eux et ils sont si peu habitués à la bonne chère, qu’un mets commun suffisait pour exciter leur gourmandise. Ésaû, un jour qu’il avait faim, voyant un plat de lentilles préparé par son frère Jacob, n’hésita pas à lui vendre son droit d’aînesse afin de pouvoir le manger. Gen., xxv, 34. — Ainsi qu’on le voit par cet exemple, les aliments végétaux étaient appréciés. Ils sont d’ailleurs très hygiéniques dans ces pays chauds. La plupart d’entre eux sont énumérés dans les présents qu’on offrit à David lorsque, après avoir fui devant Absalom, il eut besoin qu’on lui apportât des vivres pour lui et les siens. II Sam. (II Reg.), xvii, 28 29 ; cf. xxiii, 11 ; Ezech.,