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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome II.djvu/605

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CUMIN — CURIAL


piquante, qui les faisaient considérer comme stimulantes et diurétiques. La tige est basse, striée et rameuse, avec des feuilles finement découpées. Les fleurs, réunies en ombelles de quatre à cinq rayons, sont blanches ou roses ; les fruits, comprimés et d’un vert cendré, portent des eôtes peu saillantes et revêtues de petites soies. Le Cuminum Cyminum L. (fig. 436) est spontané au Turkestan, d’où il s’est répandu par la culture dans toute la région méditerranéenne. F. Hv.

II. Exégèse. — L’identification du kammôn avec le cumin est certaine. Non seulement elle a pour elle les Septante et laVulgate, mais la plupart des langues sémi <36, — Le cumin.

tiques, comme l’araméen, l’arabe, l'éthiopien, le punique, avaient le même nom, qui a passé dans un grand nombre de langues modernes. Low, Aramàische Pflanzennamen, in-8o, Leipzig, 1881, p. 206. L'égyptien, qui appelait le cumin tapnen, avait aussi emprunté pour le désigner

, qamnini. C'était

le nom sémitique, f*£ %,

une plante très connue, souvent mentionnée dans les papyrus médicaux. Des graines ont été trouvées dans les tombeaux. V. Loret, Flore pharaonique, 2e édit., 1892, p. 72. — 1° Le kammôn est cité dans une sorte de parabole, Is., xxviii, 25, 27. Le prophète cherche, au moyen d’images tirées de l’agriculture, à montrer la sagesse de la divine Providence, qui f-'it chaque chose en son temps et comme il convient. « N’est-ce pas après avoir aplani son champ que le laboureur sème le cumin ? » Is., xxviii, 25. « On ne fait point passer sur le cumin la roue d’un char ; mais on bat le cumin avec le fléau. » Is., xxviii, 27. C’est ainsi qu’on procède maintenant encore en Palestine : la graine de cumin n’est pas assez dure pour résister au poids de la roue comme le froment. — 2° Dans les malédictions contre les pharisiens, Matth.,

xxiii, où Notre -Seigneur leur reproche leur hypocrisie, , il cite comme exemple la dîme du cumin. « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, qui payez la dîme de la menthe, de l’anis et du cumin, et négligez les points les plus graves de la loi. » y. 23. Les plus autorisés d’entre les rabbins conviennent que ces herbes ne tombaient pas sous la loi du Lévitique, xxvii, 30, concernant la dime ; mais que c'était là un usage établi par leurs anciens docteurs. J. G. Carpzov, Apparatus historico - criticus antiquitatum sacri codicis et gentis hebrsex, in-4o, Francfort, 1748, p. 619-620. Voir Dîme. La dime du cumin est expressément exigée dans le Talmud de Jérusalem, tr. Demai, ch. ii, trad. Schwab, in-8o, Paris, 1878, p. 137. Tout ce qui fait partie de la nourriture doit être dîmé ; et celui qui mange des aliments non dîmes mérite la mort, disaient les pharisiens. Maasaroth, ch. i, hal. i ; Sanhedr., fol. 83, a. Il n’est donc, pas étonnant que les pharisiens de l'Évangile aient fait porter la dime sur ces petites choses. Le Sauveur ne les blâme pas d’observer les traditions de leurs pères, mais d’y mettre tous leurs soins et de l’affectation au détriment des graves obligations de la loi. La graine de cumin était employée comme condiment non seulement en Orient, mais dans le monde romain, où elle était très appréciée. Pline, H. N., xix, 47. E. Levesque.

    1. CURCI Charles -Marie##

CURCI Charles -Marie, jésuite italien, né à Naples le 4 septembre 1810, mort à Careggi, près de Florence, le 19 juin 1891. Il entra dans la Compagnie de Jésus le 13 septembre 1826, enseigna l’hébreu, expliqua l'Écriture Sainte et fut appliqué à la prédication. En 1850, il fonda la célèbre revue La Civiltà cattolica, où il défendit les droits et l’indépendance du souverain pontife ; mais plus tard il devint partisan de l’unité italienne, et sortit de la Compagnie en 1877. Un mois avant sa mort, il rétracta ses erreurs et rentra dans l’Ordre. Il a laissé : Lezioni sopra i due libri dei Macabei, in-8o, Rome, 1872 ; Lezioni esegetichee morali sopra i quattro Evangeli, 5 in-8o, Florence, 1874-1876. Il ajouta aussi quelques notes explicatives à la traduction italienne II santo Evangelo del N. S. Gesù Cristo (Florence, 1873), faite par Martini.

C. SOMMERVOGEL.

    1. CURETON William##

CURETON William, orientaliste anglais, né à Westbury, dans le Shropshire, en 1808, mort à Londres le 17 juin 1864. Il fut élevé à Oxford, devint ministre anglican en 1834, assistant keeper des manuscrits au British Muséum en 1837, chapelain de la reine d’Angleterre en 1847, et chanoine de Westminster en 1849. L’Institut de France l’avait nommé, en 1855, un de ses membres correspondants, et, en 1860, associé étranger. Il publia entre autres ouvrages : en 1843, à Londres, le Comm.cntarius arabicus in Lamentationes, de Tanchum ben Joseph de Jérusalem ; en 1845, The ancient Syriac Version of the Epistles of Saint Ignatius with an English Translation and notes, in-8o, Londres ; en 1848, Vindicise Ignatianse, in-8o, Londres ; en 1849, Corpus Ignatianum, a complète collection of the Ignatian Epistles with notes, in-8o, Londres ; en 1855, Spicilegium Syriacum, in-8o, Londres, et, en 1858, ses Remains of a very ancient Recension of the four Gospels in Syriac, hitherto unknown in Europe, in-4o, Londres. Il avait découvert cette version, désormais connue sous le nom de version Cureton, dans des manuscrits apportés à Londres, en 1842, et provenant des monastères de Nitrie. Sur cette version, voir Syriaques (versions) de la B<ble. — Voir The Times, 30 juin 1864 ; L. Stephen, Dictionary. of national Biography, t. xiii, 1888, p. 325.

    1. CURIAL##

CURIAL, CURIEL Jean Alphonse, théologien espagnol, né à Palentiola, dans le diocèse de Burgos, mort à Salamanque le 29 septembre 1609. Docteur en théologie, il fut successivement chanoine à Burgos et à Salamanque. Il enseigna pendant plus de trente ans dans cette.