Aller au contenu

Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome II.djvu/630

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
4201
1202
DABIR — DADAN


Scholia in Vet. Test., Josua, Leipzig, 1833, p. 255. A part la paraphrase chaldaïque, qui offre la même leçon Lidbîr, les autres versions anciennes, Septante, Vulgate, Peschito (Dobir), arabe (Doubîra’), semblent donner raison à cette hypothèse. D’un autre côté cependant, on ne trouve aucune variante sous ce rapport dans les manuscrits hébreux. Aussi a-t-on généralement supposé que Lidbir était identique à Lodabar, hébreu isilb, Lôde bâr, iniNS, Lô’debâr, localité transjordanienne, dont il

est question II Reg., ix, 4, 5 ; xvii, 27. Cf. Reland, Pàlxstina, Utrecht, 1714, t. ii, p. 734 ; Keil, Josua, Leipzig, 1874, p. 109 ; F. de Hummelauer, Comment, in lib. Samuelis, Paris, 1886, p. 335, etc. Voir Lodabar.

A. Legendre.
    1. DABRI##

DABRI (hébreu : Bibri ; Septante : Aagpd), Danite, père de Salumith, la mère de cet Israélite qui fut lapidé dans le désert du Sinaï pour avoir blasphémé le nom de Jéhovah. Lévit., xxiv, 11.

    1. DACUS##

DACUS, insecte de l’ordre des diptères et de la famille des athéricères. Il existe plusieurs espèces de dacus, dont la plus importante est celle du dacus olese ou dacus des olives (fig. 459). Cette mouche, moitié moins

[[File: [Image à insérer] |300px]]
459. — Dacus de l’olive.

En bas, à gauche, olive entière, et, à droite, olive coupée

par le milieu, l’une et l’autre ravagées par le dacus.

grosse que notre mouche commune, a la tête jaune, le dos gris et les ailes à reflets de diverses couleurs. Ces ailes demeurent habituellement étendues, et l’insecte sautille plutôt qu’il ne vole. Le dacus exerce les plus désastreux ravages dans les récoltes d’oliviers, et ces ravages se chiffrent par cinq ou six millions de perte, rien qu’en France, les années où l’insecte abonde. Quand les olives sont formées, la femelle du dacus vient se poser sur un des fruits, et en perce la peau à l’aide d’un petit dard contenu dans une espèce de gaine cornée qui caractérise les athéricères. Elle dépose alors un œuf dans le trou, et va ensuite répéter la même opération sur d’autres olives, jusqu’à ce qu’elle ait placé les trois ou quatre cents œufs dont elle dispose. Ces œufs deviennent des larves blanchâtres, qui passent quinze ou seize jours dans la pulpe de l’olive et s’y creusent une galerie, aboutissant d’abord au noyau et se rapprochant ensuite de la surface. La larve devient alors chrysalide, et douze jours après la mouche est éclose et sort par le trou primitivement foré par la mère. Les pontes commençant au début de l’été, plusieurs générations de dacus ont le temps de se produire et d’exercer leurs ravages avant la fin de l’automne. Voir Guérin-Méneville, Mémoire sur le dacus des olives,

dans la Revue nouvelle, Paris, 15 juillet 1847, — La Bible ne nomme pas cet insecte, mais elle parle plusieurs fois de la perte des récoltes d’olives. Deut., xxviii, 40 ; Ara., iv, 9 ; Mich., vi, 15 ; Hab., iii, 17 ; Agg., ii, 20. Il est présumable que dans bien des cas les olives ont manqué en Palestine par suite de la multiplication du dacus.

H. Lesêtre.
    1. DADAN##

DADAN, nom de deux chefs de tribus, l’un descendant de Cham par Chus et Regma, Gen., x, 7 ; I Par., i, 9 ; l’autre descendant de Sem par Abraham et Jecsan. Gen., xxv, 3 ; I Par., i, 32.

1. DADAN (hébreu : Deddn ; Septante : AaSdcv, Gen., x, 7 ; Codex Vaticanus : ’IouSaSiv ; Codex Alexandrinus : AaSiv, I Par., i, 9 ; Codex Vaticanus.’Poôlcov ; Codex Alexandrinus : ’Apaoïmv, Ezech., xxvii, 15, Aou-Sâv, Ezech., xxxviii, 13 ; Vulgate : Dadan, Gen., x, 7 ;

I Par., i, 9 ; Bedan, Ezech., xxvii, 15 ; xxxviii, 13), second fils de Regma, descendant lui-même de Cham par Chus. Gen., x, 7 ; I Par., i, 9. Les Septante, du moins dans un passage, I Par., i, 9, et d’après certains manuscrits, semblent avoir lu pli », Youdedan, avec iod préfixe, au lieu de pn, ve-Dedan. On trouve la même lecture dans Josèphe, Ant. jud., i, VI, 2, qui, de plus, retranche lé noun final, et donne ainsi’IouSaSaç comme le père des Judadéens, peuple de l’Ethiopie occidentale.

II est certain qu’il y a eu des Couschites ou fils de Chus au sud de l’Egypte, voir Chus 1, col. 743 ; mais cette grande famille, en descendant du berceau primitif de l’humanité, a laissé de ses rameaux sur une immense étendue de pays, depuis le bassin méridional du Tigre et de l’Euphrate jusqu’au Haut-NiL en passant par les bords du golfe Persique et de la mer Rouge, vers la pointe sud de l’Arabie. Comme on s’accorde généralement à placer Regma, père de Dadan, sur la rive arabe du golfe Persique, et que plusieurs même placent Soba, son frère, sur la côte de l’Oman actuel, on est plus en droit de chercher la tribu dont nous parlons dans la même contrée. « Bedan, dit M. Lenormant, correspond sûrement à l’appellation de Daden, donnée à l’une des îles Bahréïn. » Histoire ancienne de l’Orient, 9e édit., Paris, 1881, t. i, p. 267. C’est ce qu’avaient déjà reconnu S. Bochart, Phaleg, iv, 6, Cæn, 1646, p. 248 ; Gesenius, Thésaurus, p. 322 ; Rosenmûller, Scholia in Genesim, Leipzig, 1821, p. 208, etc.’Ce point ainsi déterminé nous permet d’appliquer à cette première famille, plutôt qu’à la suivante, les paroles d’Ézéchiel, dans son oracle contre Tyr, xxvii, 15 : « Les enfants de Dédan trafiquaient avec toi ; le commerce d’îles nombreuses était dans ta main ; on échangeait contre tes marchandises des dents d’ivoire et de l’ébène. » Le prophète nous représente ici les Dédanites comme un peuple commerçant, transportant sur les marchés de Palestine et de Phénicie des objets de provenance étrangère, apportés sur leurs côtes par les vaisseaux, en particulier l’ivoire et l’ébène, que les anciens faisaient venir soit de l’Inde, soit de l’Ethiopie. En échange, ils rapportaient de Tyr d’autres produits. Les « îles » peuvent indiquer celles du golfe Persique ou des rives lointaines. Au lieu de « fils de Dédan », les Septante ont mis : uîol’PoSîmv ou’Apa8(ci)v ; le syriaque, Doron. La confusion entre le i, daleth, et le i, resch, se comprend très bien ; mais on ne voit pas pourquoi Tyr, avec un port si fréquenté, aurait reçu de Rhodes ou d’Arad les richesses de l’Inde, tandis qu’une route toute naturelle et la plus courte pouvait amener les marchandises à la côte orientale de l’Arabie, pour être de là transportées par les caravanes sur la côte méditerranéenne. — Faut-il également rapporter à ces premiers Dédanites ce qu’Ézéchiel dit, au chap. xxxviii, 13, de « Saba, de Dédan et des marchands de Tharsis s ? Ce n’est pas sûr. Ces trois noms représentent les peuples commerçants que mettent en émoi les entreprises guerrières de Gog. Les deux premiers pourraient désigner les