Philostrate, Apoll. Tyan., Ep. 22 ; Bulletin de corresp. hellén., t. i, 1877, p. 291, no 79 ; Eckel, Doctrina numorum,
t. ii, p. 529. Cette opinion est rejetée par I. Lévy,
dans la Revue des études grecques, t. xii (1899), p. 267,
no 10. Le grammate du peuple était de beaucoup le plus
important. Il prenait part au recrutement du conseil, à
la préparation et à la rédaction des décrets de cette
assemblée. J. T. Wood, Discoveries, Inscr. from the
great Theater, no 7. Il proposait à l’assemblée populaire
les objets de ses délibérations. J. T. Wood, Discoveries, Inscr. from the great Theater, no 1 ; Lebas et Waddington,
Inscriptions d’Asie Mineure, no 140. Il appelait le
peuple aux suffrages, Corpus Inscriptionum Græcarum,
nos 2965, 2966, 2968 ; Lebas et Waddington, nos 146, 147 ;
Wood, Discoveries, Inscr. from the great Theater, no 1 ;
from the site of the temple of Diana, nos 12, 13. Comme
les autres magistrats l’aidaient rarement en ceci, il était
en réalité le chef de la cité à l’époque romaine. C’est
63. — Monnaie d’Éphèse.
Bustes d’Auguste et de Livie, à droite. — ℞. ΓΡΑΜΜΑΤ-ΕΥ--ΣΑΡΙΣΤΙ-ΩΝ--Ε-Φ[Ε]--ΜΗΝΟΦΑ-ΝΤ[ΟΣ]. Cerf debout, à droite.
donc de lui qu’il s’agit dans le texte des Actes, quoique
le mot grammate n’y soit suivi d’aucune désignation
particulière. Ce n’est pas par hasard mais en vertu de
son office qu’il intervient. Le grammate n’était pas cependant
officiellement le premier magistrat de la cité.
Il y avait au-dessus de lui des stratèges. Le grammate
était probablement nommé pour un an et pouvait être
réélu. Les noms des grammates figurent quelquefois sur
les monnaies (fig. 63). Eckel, Doctrina numorum, t. iv,
p. 192 ; Mionnet, Description des médailles, t. iii, p. 92,
nos 244, 247. Beaucoup d’entre eux exercent des fonctions
sacerdotales en particulier dans le culte de Diane.
J. T. Wood, Discoveries, Inscr. from the site of the
temple of Diana, no 13 ; from the great Theater, no 2. Un
d’eux fut βασιλεύς, titre analogue à celui de l’archonte-roi
d’Athènes. J. T. Wood, Discoveries, Inscr. from the great Theater, no 23. Cf. J. Ménadier, Qua condicione Ephesii usi sint inde ab Asia in formam provinciæ redacta,
in-8o, Berlin, 1880, p. 78-82 ; Isidore Lévy, Études sur la vie municipale en Asie Mineure, dans la Revue des études grecques, t. xii, 1899, p. 211, 216, 267.
GRAND-DUC, oiseau du genre Chouette. Voir Duc, t. ii, col. 1508.
GRANDE OURSE, constellation. Voir Ourse.
GRAND-PRÊTRE (hébreu : kohên hag-gadôl, kohên hâ-ro’š, et une fois simplement hâ-ro’š, II Par., xxiv, 6 ; Chaldéen : kâhǎnâ’ rabbâ’ ; Septante : ἱερεὺς μέγας, et une fois ἀρχιερεύς, Lev., iv, 3, nom qui devient commun dans le Nouveau Testament ; Vulgate : magnus ou maximus sacerdos, sacerdos summus, pontifex, princeps sacerdotum), titre porté par Aaron et par ceux qui lui succédèrent dans sa charge.
I. Son élection. — 1o Le premier grand-prêtre, Aaron,
fut choisi directement par Dieu. Exod., xxviii, 1, 2 ;
xxix, 4, 5 ; Hebr., v, 4. Voir Aaron, t. i, col. 6. Il devait
avoir pour successeurs un de ses fils, Lev., vi, 22 (15), et
ensuite, l’un de ses descendants directs. Josèphe, Ant. jud., XX, x, 1, dit à ce sujet : « À la mort d’Aaron, ses
fils lui succédèrent et le même honneur fut ensuite
décerné à tous ses descendants. Aussi, d’après un usage
national, personne ne peut devenir pontife de Dieu, s’il
n’est du sang d’Aaron. Personne d’une autre famille,
fût-il roi, n’a le droit d’atteindre au pontificat. » Il ne
paraît pas cependant que le fils aîné du grand-prêtre
défunt ait été nécessairement son successeur. C’était
celui-là qu’on préférait d’ordinaire, mais le choix pouvait
porter sur un de ses frères plus jeunes. Siphra, f. 11, 2.
Ce choix dépendait sans doute des principaux prêtres.
Éléazar, le plus âgé des fils survivants d’Aaron, lui succéda ;
mais le souverain pontificat passa, pour une cause
inconnue, du temps d’Héli, à la branche d’Ithamar.
I Reg., ii, 23. Voir Éléazar, t. ii, col. 1649, et Héli.
Plus tard, nous voyons Salomon intervenir pour ôter le
souverain pontificat à Abiathar, coupable de trahison,
64. — Grand-prêtre revêtu de ses habits sacerdotaux. Essai de
restitution, d’après J. Braun, De vestitu sacerdotum Hebræorum,
p. 823.
et le remplacer par Sadoc, descendant d’Éléazar. III Reg.,
ii, 35. Voir Abiathar, t. i, col. 45. La dignité de grand-prêtre
passa ainsi de la famille d’Ithamar, quatrième fils
d’Aaron, à celle d’Éléazar, son troisième fils. I Par.,
xxiv, 2, 3. Sadoc paraît d’ailleurs avoir été associé en
une certaine mesure aux fonctions pontificales pendant
même qu’Abiathar était encore grand-prêtre, pour aider
ou suppléer ce dernier en certaines circonstances solennelles.
Cf. II Reg., viii, 17 ; xv, 24, 29, 35 ; xix, 11 ; xx,
25 ; I Par., xv, 11 ; xviii, 16. — 2o Après la captivité, la
succession au souverain pontificat se fit d’abord de père
en fils. Puis l’autorité civile s’arrogea le droit de nommer
le grand-prêtre. Ainsi le roi Antiochus IV Épiphane dé-