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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome III.djvu/407

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HUS (TERRE DE) — HUTCHINSON


tie du Hauran appelée Nouqra, près et au sud de Naoua, non loin de la route de Damas, là où se trouvent les restes de Deir Edjub, « le monastère de Job, » élevé en mémoire du saint patriarche. Voir Auran, t. i, col. 1257. — 3° L’opinion autrefois la plus répandue faisait vivre Job en Idumée ou sur les confins de ce pays. Elle remonte très loin. On lit en effet dans l’épilogue placé à la fin de la traduction de Job par les Septante : « Ce qui suit est tiré de la traduction syriaque du livre. [Job] demeurait dans la terre de Hus, sur les confins de l’Idumée et de l’Arabie. Il portait d’abord le nom de Jobab. Ayant épousé une femme arabe, il en eut un (ils appelé Ennon. Il descendait lui-même d’Ésaû par son père Zaré et avait pour mère Bosorra et il était arrière-petit-fils d’Abraham à la cinquième génération. Voici les rois qui ont régné sur Ëdom, sur le pays où il régna lui-même. Le premier fut Balac, fils de Béor, et le nom de sa ville (capitale ) futDennaba. Après Balac, Jobab qui est appelé Job… Ses amis, qui vinrent auprès de lui, furent Eliphaz, des fils d’Ësaû, roi des Thémanites ; Baldad, chef des Sauchéens ; Sophar, roi des Minéens. » Cet épilogue ajouté a la version des Septante est sans valeur historique. Il diffère dans les divers manuscrits qui se contredisent même entre eux ; l’un place l’Aùdinç, non en Idumée ou près de l’Idumée, mais prés de l’Euphrafe : èmxùv ôptwv Toù Eûfpârov. Toute cette addition mise à la fin de la version grecque semble être une glose destinée à apprendre au lecteur ce qu’était Job et le pays qu’il habitait. Son auteur quel qu’il soit (on trouve son opinion dans saint Éphrem, Opéra syriaca, t. ii, p. 1) ayant confondu Job avec Jobab, roi d’Idumée, xxxvi, 33 (voir Jobab), il en a induit faussement que Job était Iduméen. . Comme il a été remarqué plus haut, Job était un Ben-Qédemet non un Iduméen.

II. La terre de Hus est mentionnée dans deux autres passages de l’Écriture. — 1° Jérémie, xxv, 20-21, fait boire la coupe remplie du vin de la colère de Dieu, « à l’Arabie (Vulgate : universis generaliler), à tous les rois du pays de Hùs, à tous les rois du pays des Philistins, à Ascalon, à Gaza, à Accaron et aux restes d’Azot, à Ëdom, à Moab et aux enfants d’Ammon, etc. » — Dans les Lamentations, iv, 21, le prophète dit ironiquement : « Réjouis-toi, tressaille d’allégresse, fille d’Édom, qui habites dans la terre de Hus, la coupe passera aussi vers toi. » Le premier passage distingue nettement la terre de Hus de l’Idumée, le second semble confondre les deux pays ; mais il est facile de les concilier l’un et l’autre en admettant que la fille d’Édom, qui habite la terre de Hus, y a été amenée en captivité et que la coupe de la colère de Dieu qu’elle est condamnée à boire est précisément ce châtiment de la captivité. Tous les exégètes reconnaissent que Lam., iv, 21, est susceptible d’avoir ce sens, et ce que dit Jérémie, xxv, 20, est si clair et si net, que son langage en cet endroit doit servir à l’expliquer dans l’autre. On peut donc conclure de là que la terre de Hus dont parle le prophète est la même que celle qu’habita Job et qu’elle était distincte de l’Idumée, comme il a été dit plus haut. — Il n’y a pas Heu par conséquent d’admettre plusieurs terres de Hus, comme l’ontfait quelques savants, en particulier Bochart, Phaleg, v, 8, 3e édit., Leyde, 1692, p. 82. Parce qu’il a existé trois personnages du nom de Hus (voir Hus, 1, 2, 3), il suppose que chacun d’eux a donné son nom à un pays différent. D’après lui, Hus, fils d’Aram, ayant fondé Damas, les environs de Damas sont la terre de Hus. « Hus, fils d’Aram, continue-t-il, eut deux homonymes : l’un fils de Nachor, frère d’Abraham, Gen., xxii, 21, dont le pays, est appelé Ausitis, Job, l, 1, dans la version grecque, et dont les descendants furent les Ausites, peuple de l’Arabie déserte, dans Ptolémée, car c’est ainsi qu’il faut lire leur nom, et non pas Alaivai, JEsïUe. Un autre Hus fut un des descendants d’Édom, Gen., xxii, 28 ; c’est de lui que l’Idumée fut appelée terre de Hus. Lam.,

rv, 21. Par ces trois personnages, il y eut donc trois terres de Hus, la première autour de Damas, la seconde dans l’Arabie déserte près de la Chaldée, la troisième dans l’Arabie Pétrée prés des frontières du pays de Chanaan. » Aucune raison sérieuse n’autorise à distinguer ainsi plusieurs pays de H us ; il n’en a probablement existé qu’un seul, celui où a vécu Job, et selon l’opinion la plus vraisemblable, c’était une partie du Hauran actuel.

— Voir Fries, Dos Land Ui, dans les Theologiscke Studien und Kritiken, 1854, p. 299-305.

F. Vigouroux.

HUSAM [Husâm ; Septante : ’A<7<à[i), le troisième des rois d’Édom nommés dans la liste royale conservée dans Gen., xxxvi, 34-35, et dans I Par., i, 45-46. Il était du pays de Théman.

    1. HUSATHITE##

HUSATHITE (hébreu : ha-IJuSàfi et ha-Hussâtî ; Vulgate : Husalillies), originaire de Husat ou Husati.

I Par., xi, 29 ; xx, 4 ; xxvii, 11. Husati était la patrie de deux soldats de David, Sobochaï et Mobonnaï (voir ces deux noms). La Vulgate a traduit ka-Husdli dans II Sam. (Reg.), xxi, 18 ; xxiii, 27, par de Husali. Voir Husati. Les Septante ont rendu Husathite de façons très différentes : Codex Vaticanus : à’Auraxwâeî ; Alexandrinus : ’Aoy<7a<r60v£e£ dans II Reg., XXI, 18 ; Vat. : û’AŒi ; Sinaiticus : A’IaOsi ; Alex. : ô’AaM, dans ! Par., xi, 29 ; Vat. : &u>aa.btl ; Alex. : 6 O0<xa8î, dans I Par., xx, 4 ; Vat. : i’lautel.

    1. HUSATI##


HUSATI, nom, d’après la Vulgate [de Husati), du lieu d’où étaient originaires Sobochaï et Mobonnaï, deux des plus braves guerriers de David. II Reg., xxi, 18 ; xxiii, 27. Cette localité est complètement inconnue. On peut croire seulement qu’elle était dans la tribu de Juda et identique à l’Hosa mentionné dans la généalogie de le tribu de Juda. I Par., iv, 4. Il est dit dans ce passage que « Ézer fut père d’Hosa ». Hosa peut très bien désigner une ville dont Ézer fut le fondateur ou le reslaurateur et où naquirent les deux soldats de David, mais, si elle a existé, nous ne savons absolument rien sur elle. Voir Hosa 1, col. 759, et Husathite.

HUSI (HûSây ; Septante : Xoval), père de Baana qui fut un des préfets de Salomon, III Reg., iv, 16. Son nom, en hébreu, est le même que celui que la Vulgate,

II Reg., xv, 32, etc., écrit Chusaï, et c’est probablement le même personnage. Voir Chusaï, t. ii, col. 746.

    1. HUSIM##

HUSIM (hébreu : HuSim, ffîtëim), nom des fils de Dan et nom d’une femme. — Dans le texte hébreu, I Par., vii, 12, un Benjamite ou des Benjamites sont, aussi appelés Husim, mais dans ce passage la Vulgate écrit Hasim. Voir Hasim, col. 447.

1. HUSIM (Septante : ’Aaéy.), fils de Dan. La Genèse, xlvi, 23, dit que « les fils de Dan furent Husim ». Ilusim est au pluriel, comme s’il indiquait une tribu et non un individu. On n’a trouvé de cette particularité aucune explication pleinement satisfaisante. Dans les Nombres, xxvi, 42, Husim devient Suham par une transposition de lettres (et un changement de voyelles dans la ponctuation) : o’um et onw. Voir Dan 1, t. ii, col. 1232.

2. HUSIM (Septante : ’Ûat’v), une des femmes de Saharaïm, de la tribu de Benjamin. I Par., viii, 8. Elle eut pour fils, ꝟ. 11, Abitob et Elphaal. La Vulgate, au lieu de traduire : « (Saharaïm) engendra de (hébreu : tnê) Husim, Abitob et Elphaal, » a joint la préposition tnê au nom propre et a traduit : « Héhusim engendra Abitob et Elphaal. » I Par., viii, 11.

    1. HUTCHINSON John##


HUTCHINSON John, théologien anglican, né en