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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome III.djvu/463

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INSPIRATION


seul Saint-Esprit qui a revivifié les saints de l’Ancien et du Nouveau Testament. Epist. ad Alex., 12, t. xviii, col. 565, 568. Saint Âthanase croyait au Saint-Esprit, 16 Xa>.-ij<rav sv v6t.ip xoù èv Kpovrptuç xai èv eiayfikiotç. Jnterpret. in symbol., t. xxvï, col. 1232. Il prouve que Jes prophètes ont annoncé l’avenir par le Saint-Esprit, Epist. I ad Serapum., 31, t xxvï, col. 601, 604 ; Epist. iii, 5, col. 632 ; Epist. iv, 3, col. 640, 641. Didyme répète après saint Paul que l’Écriture est divine, parce qu’elle a été inspirée par le Saint-Esprit, et il en conclut contre les Macédoniens que le Saint-Esprit est Dieu. De Trinitate, ii, 10, t. xxxix, col. 644-645. La Loi, les Prophètes et les Évangiles sont de Dieu. In II Cor., iii, 17, col. 1708. Didyme affirme que les évangélistes et saint Paul ont écrit sous l’inspiration du Saint-Esprit. In I Pet., i, 14, col. 1759 ; De Trinitate, i, 26, col. 592 ; i, 7, col. 272 ; iii, 21, col. 913 ; In II Cor., i, 1, col. 1681. Il réfute les montanistes et soutient que, dans l’extase, les prophètes comprenaient ce que Dieu leur manifestait. In Act. Apest., x, 10, col. 1677 ; In II Cor., xv, 12, col. 1704-1705. Presque à chaque page de « es ouvrages, saint Cyrille d’Alexandrie nomme l’Ecriture 8s£av et ŒiÎTcveuoTov, et les écrivains de l’Ancien et du Nouveau Testament 6sîo’jc, ŒaTOffîou ; et itvsufiaTof ôpouç. Le même Esprit a dicté les deux Testaments. In Luc, t. lxxii, col. 681. L’Écriture tout entière ne forme qu’un seul livre, composé et scellé par le Saint-Esprit. In Is., iii, t. lxx, col. 656. Saint Cyrille affirme souvent l’inspiration de saint Paul.

Témoignages de l’école cTAntioclie.

Saint Cyrille

de Jérusalem, qui suit les principes et la méthode de cette école, prouve les dogmes par les Écritures inspirées, car Dieu a enseigné les hommes dans les deux Testaments. Catech. ir, t. xxxiii, col. 493, 496. Le Saint-Esprit a parlé par les prophètes et les apôtres. Catech. jw, 2-4, col. 920-921. Les prophètes, ravis en extase, étaient inondés de la lumière du Saint-Esprit et voyaient des choses qu’ils ne connaissaient pas auparavant. Catech. xri, 16-18, col. 941 et 944. Diodore de Tarse, In Ps. LXir, 10-11, t. xxxiii, col. 1599, explique l’origine divine des deux Testaments par la métaphore de la pluie, tombée du ciel, soir et matin. Saint Chrysostome, In II Tim., homil. ix, l, .t. lxii, col. 649, interprète le texte de saint Paul, II Tim., iii, 16, comme l’affirmation de l’inspiration de l’Ancien Testament tout entier. Saint Matthieu a écrit son Évangile, étant toO IIveJ|i « Toç é|MtX71<rtei’c. In Matth., homil. i, 1, 8, t. lvii, col. 15, 24. La langue de saint Jean parlait par le mouvement de la grâce divine, et son âme était comme une lyre que le Saint-Esprit touchait. In Joa., homil. i, 1-2, t, lix, col. 25, 26. Le livre des Actes a été écrit par saint Luc, mais avec la participation du Saint-Esprit. In inscript, altaris, Hom. i, 3 ; Hom. ii, 3, t. li col. 71, 72, 82 ; In Act. Apost., Hom. i, 1 et 2, t. lx| col. 15-17. Saint Paul est tô az6[La toî Xpurroû, r ipa. Toû IIveu(iaToç. De Lazaro, concio vi, n. 9, t. xlviii, col. 1041. Sa voix est-ij « rdtXirtYÊ èx tûv oùpavûv, i[ Xypa -î| itveu[ioTix7|. Ad pop. Antioch., Hom. i, 1, t. xlix, col. 15. Le Saint-Esprit mouvait l’intelligence du Psalmiste, mais à la différence du devin antique, celui-ci comprenait ce qu’il disait et sa plume écrivait ce que sa main voulait. Exposit. in Ps. XLir, 1-2, t. lv, col. 183-185. Théodore de Mopsueste sort des chemins battus et distingue divers degrés d’inspiration : la prophétie et la simple prudence. Il a été condamné au deuxième concile œcuménique de Constantinople. Mansi, Conc. coll., t. ix, p. 223-227. Cf. Kihn, Theodor von Mopsuestia, Fribourg-en-Brisgau, 1880, p. 77-87. Il exalte la prophétie, qui suppose une influence active du Saint-Esprit sur l’intelligence des prophètes, In Abd., i, 1, t. lxvi, col. 308, et qui se produisait pendant l’extase. InNahum, 1, 1, ibid., col. 404. Kihn, p. 93-98. Théodoret, Interp. fi Tim., t. lxxxii, col. 849, reconnaît que les Livres

Saints, en vertu de leur inspiration, sont distincts des ouvrages de la sagesse humaine ; il ajoute que cette grâce du Saint-Esprit a passé par les prophètes et par les apôtres, et il conclut que le Saint-Esprit est Dieu, de ce qu’il est l’auteur des livres divinement inspirés. Ces livres sont des lettres que l’époux céleste a envoyées à l’âme fidèle, son épouse, par l’intermédiaire des prophètes, In Cant., i, 1, t. lxxxi. col. 53, 57. Les Apôtres étaient inspirés comme les prophètes, col. 65, et ils n’ont pas écrit des choses discordantes. In Ezech., xxvï, 21, col. 1073. La vision prophétique accroissait l’acuité de l’intelligence du prophète, ïbid., xl, 2, col. 1220, et se faisait durant l’extase. In Nahum, i, 1, col. 1789.

Témoignages des Pères Cappadociens.

Saint Basile

appelle maintes fois les Écritures inspirées, ck’ko-fia, SiSaoxaXiav, paprupta toO IIveij|iaTo>. Toute l’Écriture inspirée est écrite parle Saint-Esprit.’Hom. in P « ./, l, t. xxix, col. 209. L’Esprit qui a parlé par les apôtres et par les prophètes, et qui est l’auteur de l’Écriture divinement inspirée, est évidemment Dieu. Adv : Eunom., v, col. 721. Dans ses poèmes, saint Grégoire de Nazianze suppose l’inspiration des Livres Saints, qu’il appelle OîoTrveûfffo-jc, Poem. dogm., 35, t. xxxvii, col. 517-518. Saint Grégoire de Nysse, Cont. Eunom., vii, t. xlv, col. 741, 744, définit en ces termes l’Écriture inspirée : ’H 6£07tveûoTOç rpaçrj, xaOajç à Betoc’An6<rtoko( ot rp

4vo(iàÇei, toO àyiou IIvE15|iaT<ç laxi Tpaç-/, … "0(r « * Scia Tpaçri XÉ^Et, toO IIvE’j(iaT< ; àat toû àytou ywvai. L’Évangile est divin, et la voix de l’apôtre Paul, céleste. Devita Moys., t. xliv, col. 344. Saint Paul a révélé les mystères ev tî) Suvdi|iEt toO jrveû(iaToç. Cont. Eunom., xil, t. xlv, col.’1060.

Témoignages des Pères latins.

Les Pères de l’Église

latine n’avaient pas une doctrine différente de celle des Pères grecs. Pour saint Cyprien, De oper. et eleem., 4, t. iv, col. 605, Dieu n’a jamais cessé d’avertir les hommes ; dans les Écritures anciennes et nouvelles, il provoque son peuple aux œuvres de miséricorde, et le Saint-Esprit exhorte à faire l’aumône. Les prophètes et les apôtres, remplis du Saint-Esprit, ont annoncé que les justes seraient opprimés. De lapsis, 7, col. 471. Le Saint-Esprit avertit, enseigne par saint Paul. De unit. Eccl., 10, 16, col, 507, 512. Victorin de Pettau, In Apoc, t. v, col. 318-326, affirme que l’Ancien et le Nouveau Testament procèdent de la bouche de Dieu. L’Église catholique les admet tous deux ; les hérétiques rejettent les prophètes, et les Juifs ne reçoivent pas la prédication du Nouveau Testament. Saint Jean dans l’Apocalypse rend témoignage par la voix de l’Esprit-Saint qui parlait par les prophètes. Ibid., col. 332-333. Lactance, Divin, instit., i, 4, iv, 5, t. vi, col. 127-128, 458-459, prouve la divinité de l’Écriture, comme les anciens apologistes, par l’accomplissement des prophéties et l’accord des écrivains de l’Ancien Testament. Le style simple des Écritures n’est pas une objection contre leur inspiration ; il convenait à l’autorité de leur divin auteur, iii, 1 ; v, 1 ; vi, 21, col. 350, 550, 714. L’Écriture comprend les deux Testaments, qui s’harmonisent et se complètent, iv, 20, col. 514-515. Selon saint Hilaire de Poitiers, le recueil des Écritures, qui comprend la Loi et les Prophètes, a été écrit par la main des hommes ; il n’est pas cependant une œuvre humaine, car l’Esprit deDieu, qui sait toutes choses, inspirait les saints hommes de l’ancienne loi. Epist. seu libellus, t. x, col. 733, 753-754. La pensée qu’exprimaient les prophètes ne venait donc pas de leur esprit propre ; elle était fournie à leur intelligence par l’Esprit qui s’était emparé d’eux. Tract. inPs. cxrm, t. ix, col. 039-640. L’évêque de Poitiers réfute plusieurs fois les Ariens qui mettaient les prophètes en opposition avec les évangélistes et les apôtres ; il montre l’accord des deux Testaments, qui ont le même Dieu et le même Esprit De Trinit., iii, n. 32, t. x, col. 73. Il affirme spécialement l’inspiration des Épi 1res de saint Paul. Ibid., i, 15,