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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome III.djvu/48

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GALBANUM — GALGAL


voisine, le Ferula rubricàulis, avec laquelle Boissier l’avait confondu jadis sous le nom de Ferula erubescens. Le Ferula gummosa séparé d’abord spécifiquement du galbanifl.ua par le même auteur lui a été finalement rattaché comme simple variété. Boissier, Flora Orientalis, t. ii, p. 989. F. Hy.

H. Exégèse. — Le hélbenâh était un des quatre ingrédients du parfum sacré. Exod., xxx, 34-38. La similitude de ce nom avec le grec ^axéâv » ) et le latin galbanum ne saurait laisser de doute sur sa signification. — Dans Eccli., xxiv, 21, la sagesse se compare à ce même parfum sacré : les quatre ingrédients énumérés dans l’Exode sont seuls aussi mentionnés dans le texte grec de l’Ecclésiastique (le latin ajoute par erreur un autre nom le storax) et le galbanum est du nombre des quatre. Or le ^aX60tvi) et le galbanum ont une signification bien déterminée dans la littérature grecque et latine. C’est une gomme résine qui entrait dans certaines compositions de parfums. Dioscoride, iii, 87 ; Thëophraste, H. P., ix, 7 ; Pline, H. N., xii, 56 ; xiii, 2. Seule, l’odeur du galbanum n’est pas très agréable, elle est acre et forte. On ajoutait cependant cette gomme résine, sans doute pour fixer l’odeur, comme ledit Pline, H.N., XIII, 2, et en même temps pour chasser les moustiques. Pline, H. N., XIX, 58. Le choix de cet ingrédient pour le parfum sacré pourrait bien avoir sa raison dans cette dernière propriété : il importait d’écarter perpétuellement les moucherons de l’intérieur du saint, où était dressé l’autel des parfums. — Quant à la plante qui produit le galbanum, il y eut incertitude parmi les anciens sur son nom précis. En tout cas, ce ne peut être le Bubon galbanum, plante qui croît au cap de Bonne-Espérance. Pline, H. N., ’xii, 56, y voit une férule, nommée stagonitis, « qui découle, » qu’il fait recueillir sur le mont Amanus en Syrie. Pour Dioscoride, c’est une plante ombellifère que son commentateur, Kûhn, t. ii, p. 532, regarde comme le Ferula ferulago. Il est très possible que les Hébreux appelassent hélbenâh, galbanum, non seulement la gomme résine du Ferula galbaniflua, mais aussi les produits analogues de diverses autres plantes du même genre Ferula.

Dans le texte hébreu de l’Exode, le hélbenâh est suivi du mot sammîm diversement rendu. À suivre la recension massorétique qui place un accent distinctif sur hélbenâh, il faut s’arrêter après ce dernier mot et traduire : « Prends des aromates, du stacté, de l’onyx, du galbanum, ces parfums (dis-je) et de l’encens le plus pur. » Mais il faudrait, dans ce cas, au moins l’article, sinon l’adjectit démonstratif devant sammîm. Il est vrai que le ii, hé, final de hélbenâh pourrait peut-être s’en détacher et s’unir à sammîm, en lisant n>DDn pbn. Quand même ce serait possible, la construction n’en reste pas moins singulière, embarrassée, et il est préférable d’abandonner la ponctuation massorétique et de suivre la manière délire des Septante et celle de la Vulgate qui ont uni le mot sammîm à hélbenâh : x a ^ « .i-ri f)80<j|jiov, galbanum boni odoris. Mais pour l’exactitude de la traduction, il faudrait retrancher le mot boni de la Vulgate : sammîm ne marque pas nécessairement un parfum agréable (ce qui du reste ne conviendrait pas au galbanum à l’odeur acre et forte), mais une odeur péné trante. Toutefois il reste une difficulté dans l’hypothèse où il faut unir sammîm à hélbenâh, c’est que ce dernier mot n’est pas à l’état construit. D’autre part si on lisait d>ddh pbn, il pourrait être sans doute à l’état construit, mais le pluriel du mot suivant ne s’explique guère. Aussi en définitive il y aurait plutôt lieu de supposer que le mot sammîm du commencement de ce verset, a été récrit une seconde fois par erreur. Ou bien ne faudrait-il pas voir une confusion dans l’ancienne écriture avec nWa, bésém, qui est le mot généralement employé dans cette locution ? Ex., xxx, 23 ; Celsius, Hierobolanicon, in-18, Amsterdam, 1748, 1. 1, p. 267-271 ; E.Fr.

K. Rosenmûller, Handbueh der biblischen Alterthumskunde, in-8°, 1830, t. iv, p. 151 ; J. D. Michælis, £>pplemenla ad lexica hebrsea, in-8°, Gœttingue, 1792, t. ii, p. 753-756 ; I. Lôw, Aramàische Pflanzennamen, in-8°, Leipzig, 1881, p. 163. £. Levesque.

GALE (hébreu : gdrâb, hérés ; Septante : J-wpa àfpia, xviqçT) ; Vulgate : scabies, prurigo), aûection cutanée causant une démangeaison assez vive. Ce mal est dû à l’introduction sous la peau d’un parasite, VAcarus scabiei ou sarcopte de la gale (fig. 12), qui y établit son gîte, s’y développe, s’y multiplie, et creuse de petits sillons dans lesquels il chemine. Dés éruptions se produisent ensuite sur

la peau. Le mal est

contagieux, mais il

se guérit rapidement

par des applications

sulfureuses.Certains

animaux, particuliè rement les brebis,

sont aussi sujets à la

gale. Elle est causée

en eux par une autre

espèce de sarcopte.

— La loi défendait

d’admettre au sacer doce le lévite atteint

de la gale. Lev., xxi,

20. On ignorait sans

doute alors le moyen

de guérir ce mal. On

ne devait’pas non

plus offrir au Sei gneur une victime

galeuse. Lev., xxii,

22. Parmi les maux

dont Dieu menace

les Hébreux prévaricateurs figurent le gdrâb et lo hérés. Deut., xxviii, 27. Le hérés n’est peut-être pas la gale proprement dite, puisqu’il est nommé dans le même texte avec le gârâb, mais c’est une aflection similaire, que les versions appellent xvifo » ], prurigo, par conséquent une maladie de peau caractérisée par une démangeaison pareille à celle que cause la gale. — Le nom de gârêb, « galeux, » a été porté par un homme du temps de David, II Reg., xxiii, 38, et donné à une colline voisine de Jérusalem. Jer., xxxi, 39. Voir Garkb.

— Dans un autre passage, Lev., xiii, 6, est nommée une maladie de peau qui a tout d’abord les apparences de la lèpre et s’en distingue au bout de quelques jours, la mispahaf. Les Septante traduisent par orjuotoia, une « marque », et la Vulgate par scabies. Il s’agit probablement dans ce texte d’une espèce de dartre et non de

la gale.

H. Lesêtre.
    1. GALGAL##

GALGAL (hébreu : Gilgâl, forme pilpel de gâlal, « rouler ; » d’où le sens de « roue, cercle » ; Septante : TxV^&k, YiXyaXa.), nom de deux, peut-être de trois localités de Palestine.,

    1. GALGAL (hébreu -##


1. GALGAL (hébreu -.Gilgâl ; Septante : Codex VatU canus, i Va.XO.aia ; Codex Alexandrinus, Tëk-fiâ), nom d’une ville de Palestine dont le roi fut vaincu par Josué au moment de la conquête de Chanaan. Jos., xii, 23. Le texte hébreu porte exactement : méléh-Gôyîm le-Gilgâl, « le roi de Gôylm de Gilgâl. » La Vulgate a pris le mot Gôyim dans le sens général de « nations » ou « Gentils », rese gentium Galgal. Les Septante y ont vu un nom propre : powUùc Tef (Codex Alexandrinus, rwetp). H est probable qu’il désigne certaine tribu primitive de la contrée, et qu’au lieu de signifier « les nations païennes », comme en d’antres endroits, il a un sens spécial comme

12. — Acare ou sarcopte de la gale.