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JÉHU — JEMNA


fondé Samarie, la capitale du royaume d’Israël, et, à ce titre, était regardé par les Assyriens comme le père de toute la série des rois, bien que Jéhu n’appartînt pas à sa dynastie. L’obélisque de Nimroud est encore plus explicite. Il représente, sur son second registre, la scène même de l’hommage rendu à Salmanasar. Voir 1. 1, fig. 37, col. 235, le registre supérieur. Le monarque assyrien est debout et accompagné de deux personnages de sa cour. L’ambassadeur de Jéhu es ! prosterné devant lui et suivi de porteurs chargés des diverses offrandes destinées à Salmanasar. L’inscription qui décrit la scène commence ainsi :

xa-. ua nabal

Madatu

I *"-Ti » - » rr I "1 II ^- « ^ s tribut de Jéhu, fils d’Amri. »

Buummi Les objets offerts sont : « argent, or, lames d’or, coupes d’or, flacons d’or, vases d’or, ustensiles royaux, sceptres pour la main du roi, bâtons. » Cf. Schrader, Die Keihnschriften und das alte Testament, Giessen, 1872, p. 105108 ; Vigoureux, La Bible et les découvertes modernes, 6e édit., t. iii, p. 481-484. Les Assyrians, auxquels avait coûté cher la campagne de Syrie, ne se hasardèrent de nouveau dans ce pays qu’en 839. Hazaël évita les grandes batailles et fatigua Salmanasar par une guerre d’embuscades et de sièges. Le roi d’Assyrie se retira bientôt, content d’avoir conquis la Syrie du nord et le bassin inférieur de l’Orcnte. Cf. Maspero, Histoire ancienne des peuples de l’Orient classique, t. iii, 1899, p. 85-87. Hazæl chercha naturellement des compensations vers le sud-ouest. Il crut d’ailleurs de. bonne politique d’affaiblir un voisin qui avait donné la main au roi d’Assyrie et pouvait un jour s’entendre avec le puissant monarque du nord pour concerter avec lui une attaque simultanée contre le royaume de Damas. « En ce temps-là, Jéhovah commença à entamer le territoire d’Israël, et Hazæl les battit sur toute la frontière, depuis le Jourdain jusqu'à l’Orient, tout le pays de Galaad, de Gad, de Ruben, de Manassé, d’Aroer sur le torrent de l’Arnon jusqu'à Galaad et Basan. » IV Reg., x, 32, 33. Ce fut le commencement de la vengeance divine contre le royaume d’Israël. Jéhu fut inhumé à Samarie, après vingt-huit ans de

règne.

H. Lesêtre.

3. JÉHU (Septante : 'Ir, ov), fils d’Obed, de la tribu de Juda, dans la branche d’Hesron. Il eut pour fils Azarias. C'était le descendant d’un esclave égyptien appelé Jérua auquel Sésan, n’ayant pas d’enfants mâles, avait donné sa fille en mariage. I Par., ii, 34, 38.

4. JÉHU (Septante : 'Iïjo-j), fils de Josébias, de la tribu de Siméon, dont il était un des membres les plus importants vers l'époque d'Ézéchias. I Par., iv, 35, 41.

5. JÉHU (Septante : 'IyjoûX), de la tribu de Benjamin, originaire d’Anathoth. C était un vaillant soldat qui embrassa le parti de David et alla se joindre à sa troupe à Siceleg. I Par., xiii, 2.

    1. JÉHUEL##

JÉHUEL (hébreu : Ye’ttêl ; Septante : 'Ierj).), de la tribu de Juda, de la famille de Zara. Il s'établit avec ses frères au nombre de 690, à Jérusalem, lors de la prise de cette ville. IPar., ix, 2-3, 6.

    1. JÉHUS##

JÉHUS, nom de cinq personnages dans la Vulgate. Jéhus 3 a un nom différent en hébreu. Un lévite, qui s’appelle Ye'ûS en hébreu, comme Jéhus 1, 2, 4 et 5, a reçu dans notre version latine le nom de Jaus. Voir Jaùs, col. 1146.

1. JÉHUS (hébreu : Ye'ûS, et Ye'îs 1 ; Septante : 'Iso-jç dans Gen., 'IeoûÀ dans I Par.), troisième fils d'Ésau par

Oolibama l’Horréenne. Il fut un des chefs Çallûf) édomites. Gen., xxxvi, 5, 14, 18 ; I Par., i, 35. « Hévéen, » dans Gen., xxxvi, 2, doit être corrigé en « Horréen ».

2. JÉHUS (hébreu : Ye'ûs ; Septante : 'Iao-jç), fils de Balan, chef d’une famille de la tribu de Benjamin, du temps de David. I Par., vii, 10-11.

S. JÉHUS (hébreu : Ye'ûs ; Septante : 'Ieëoû ;  ; Alexandrinus : 'Iecrj ;), de la tribu de Benjamin. Il fut le cinquième fils qu’eut Saharaim de sa troisième femme, une Moabite appelée Hadès. I Par., viii, 10.

4. JÉHUS (hébren : Ye’us ; Septante : Tiç), second fils d'Ésec, de la tribu de Benjamin et de la descendance de Saùl. I Par., viii, 39.

5. JÉHUS (hébreu : Ye'ûS ; Septante : 'IeoOç), fils de Roboam, roi de Juda, et d’Abihail, fille d'Éliab, frère de David. II Par., xr, 18-19.

    1. JÉMAI##

JÉMAI (hébreu : Yahmaï ; Septante : 'Iaya ?), le quatrième fils de Thola, de la tribu d’Issachar. I Par., vu, 2.

    1. JÉMIMA##

JÉMIMA (hébreu : Yemimâh), nom hébreu de la fille atnée de Job après son épreuve. Les Septante ont traduit ce nom par 'Hjiépa, et la Vulgate par Dies, « jour, » mais cette 'étymologie est douteuse. Plusieurs lexicographes modernes pensent que ce nom est arabe et signifie « colombe ». Gesenius' hebrâisches Handworterbuch, édit. Muhlau et Volck, 1878, p. 345.

    1. JÉMINI##

JÉMINI (hébreu : Yemînî ; Septante : 'Isfisvf ; Vulgate : Jemineus, dans II Reg., xx, 1 ; ailleurs, Jemini), Benjamite, de Benjamin. — 1° Comme on indique en hébreu la tribu à laquelle appartient celui dont on parle en faisant précéder son nom du mot bên, et que ce mot est le premier élément du nom de Benjamin, on dit par abréviation Bên-Yemînî, I Sam. (Reg.), ix, 21 ; Ps. vii, 1 ; I Par., xxvii, 12, ou, avec l’article, Bén-hayYemînî, Jud., iii, 15 ; II Sam. (Reg.), xvi, 1 ; xix, 16 ; III (I) Reg., ii, 8 ; et au pluriel, Benê-Yemînî, « fils de Jémini » ou Benjamin. Jud., xix, 16 ; I Sam. (Reg.), xxii, 7. On dit aussi, mais plus rarement : 'U Yemînî, « un homme de Jemini, » I Sam. (Reg.), ix, 1 ; II Sam. (Reg.), xx, 1 ; Esth., ii, 5. — 2° Le territoire de Benjamin est appelé dans I Sam. (Reg.), ix, 4, 'éré? Yemînî, « la terre de Jémini. »

    1. JEMLA##

JEMLA (hébreu : Imlâ' ; Septante : 'IejiêXaâ, 'Iejj.6) » ), nom du père du prophète Michée qui vivait du temps d’Achab et de Josaphat, et fut consulté par ces deux rois sur l’issue de la funeste campagne contre Ramoth Galaad. III Reg., xxii, 8-9 ; II Par., xviii, 7-8.

    1. JEMLECH##

JEMLECH (hébreu : Yamlêk ; Septante : 'hjioliîx ; Alexandrinus : 'A^a^x), nn des chefs (nâiV) de la tribu de Siméon. Il vivait probablement sous le régne d'Ézéchias. I Par., iv, 34.

    1. JEMNA##

JEMNA, nom, dans la Vulgate, de trois Israélites, dont le premier et le troisième s’appellent, en hébreu, Ininâh et le second Imnâ'.

1. JEMNA, nom, dans la Vulgate, Num., xxvi, 44, et

I Par., vii, 30, du fils d’Aser appelé Jamné dans Gen., xlvi, 17. Voir Jamné, col. 1115.

2. JEMNA (Septante : 'Ijiava), second fils d’Hélem, un des chefs de la tribu d’Aser. I Par., vii, 35.

3. JEMNA (Septante : 'Ispivi), lévite, père de Coré qui était portier du Temple sous le règne du roi Ézéchias.

II Par., xxxi, 14.