Aller au contenu

Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome III.djvu/652

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
1257
1258

JÉRAMÉEL — JÉRÉMIE (LE PROPHÈTE)

dans la suite de l’histoire. Elle habita sur la frontière méridionale de Juda. Cf. I Reg., xxvil, 8-10 ; xxx, 29.

2. JÉRAMÉEL (Septante : ’Ispa^X), lévite, descendant de Mérari, chef de la famille de Cis, fils de Mohali, à l’époque de l’organisation du service du Tabernacle par David. I Par., xxiv, 29.

3. JÉRAMÉEL (hébreu : hay-Yerahme’êll ; Septante : ’hffjiSYoi dans I Reg., xxvii, 10 ; & IspSjjievîX dans I Reg., xxx, 29), nom donné dans la Vulgate aux descendants de Jéraméel, fils aîné d’Hesron, petit-fils de Juda. Ils devraient être appelés plus exactement, comme en hébreu, les Jéraméélites. Ils habitaient la partie la plus méridionale de Juda, dans le Négeb. II Par., ii, 2533. Cf. G. A. Smith, Hi&torical Geography of the Holy Land, in-8°, Londres, 1894, p. 278. Ils sont nommés deux fois dans l’histoire de la vie errante de David. —

1° Celui-ci fait accroire faussement à Achis, roi des Philistins, auprès duquel il s’est réfugié, qu’il a pillé les Jéraméélites. I Reg., xxvii, 10. —

2° Loin de leur faire du mal, David envoya aux Jéraméélites, dans les vSle^ qu’ils habitaient, une partie du butin qu’il avait pris aux Amalécites. I Reg., xxx, 29.

JERCAAM (hébreu : Yorqe’âm ; Septante : ’IsxXav ; Alexandrinus : ’Ispxaàv), fils de Raham, de la tribu de Juda et descendant de Caleb, fils d’Hesron. I Par., Il, 44. Certains commentateurs pensent que c’est un nom de ville, au lieu d’un nom d’homme, et qu’elle avait pour roi Raham.


JÉRÉMIE (hébreu : Irmeyâhû ; Septante : ’Iepeir’a ;), nom de huit Israélites.

1. JÉRÉMIE, de la tribu de Juda, originaire de Lobna, père d’Amital qui devint la femme du roi Josias et la mère du roi Sédécias. IV Reg., xxiii, 31 ; xxiv, 18 ; Jer., lii, 1.

2. JÉRÉMIE, un des chefs de la demi-tribu de Manassé transjordanique. I Par., v, 24.

3. JÉRÉMIE, un des vaillants soldats de David qui était allé le rejoindre à Siceleg pendant la persécution de Saul. I Par., xii, 4.

4. JÉRÉMIE, le cinquième des braves Gadites qui s’étaient joints à la petite armée de David, lorsque celui-ci se cachait dans le désert de Juda pour échapper aux poursuites de Saul. I Par., xii, 10.

5. JÉRÉMIE, compagnon de Jérémie 4 et de la même tribu, compté, comme le dixième dans la liste des braves Gadites qui s’étaient réunis à David. I Par., xii, 13.

6. JÉRÉMIE, chef d’une des vingt et une familles sacerdotales qui paraissent être énumérées dans II Esd., x, 28 ; xii, 1. Il signa avec les autres principaux du peuple l’alliance qui fut renouvelée avec Dieu du temps de Néhémie. II Esd., x, 2. D’après le ꝟ. 12 de II Esd., xii, le chef de la famille sacerdotale de Jérémie, au temps du grand-prêtre Joiacim, s’appelait Hanania, et ce fut ce dernier (dont le nom est écrit Hanani au ꝟ. 35), qui prit part à la dédicace des murs de Jérusalem relevés par Néhémie. Voir Hananias 9, col. 15.

7. JÉRÉMIE, père de Jézonias le Réchabite. Jer., xxxv, 3.

8. JÉRÉMIE (hébreu : Irmeyâhû, Jer., i, 1 ; ou forme abrégée, lrmeyâh, en tête du livre ; Dan., ix, 2 ; Septante : ’Ispsiiîaç ; Vulgate : Jeremias ; saint Jérôme et autres : therenuas), le second des quatre grands prophètes (fig. 219). Ce nom dérive de rûm et de Jéhovah. Saint Jérôme traduit : « celui que dieu a élevé ; » Gesenius, Thésaurus, p. 1290 : « celui que Jéhovah a établi ; » d’autres, tels que J. G. Carpzov, Introductio in V. T.,

[Image à insérer] 219. — Le prophète Jérémie. Bas-relief d’une des porter de bronze de Saint-Paul-hors-les-Murs. Voir col. 941. D’après S. M. Nicolai, pl. XV.

Nàgelsbach, Hengstenberg, : « celui que Jéhovah a jeté, rejeté » (de rdmdh pour rûm), par allusion à Jer., i, 10. Cette dernière étymologie est peu vraisemblable.

I. Origine et enfance de Jérémie.

Jérémie était fils d’Helcias et de race sacerdotale. Jer., i, 1. Clément d’Alexandrie, Stroni., s, 21, t. viii, col. 849, l’auteur des Qusestiones hebraic, I Par., ix, 11, dans les œuvres de saint Jérôme, t. xxiii, col. 1378, et quelques autres auteurs ont soutenu que son père était le grand-prêlre llelcias, qui, sous le roi Josias, découvrit dans le temple le livre de la loi. IV Reg., xxii, 8 ; II Par., xxxiv, 9 14-15. La plupart des commentateurs rejettent cette identification pour deux raisons : —

1° Le père de Jérémie n’est jamais appelé grand-prêtre, comme son homonyme, IV Reg., xxii, 8, mais simplement prêtre d’Anathoth. Jer., 1, 1. —

2° Le grand-prêtre appartenait depuis Salomon à la famille d’Éléazar, tandis que les prêtres d’Anathoth étaient de la branche d’Ithamar, le plus jeune des fils d’Aaron. Exod., vi, 23 ; cf. III Reg., ii, 26. —

Jérémie naquit à Anathoth, petite localité de la tribu de Benjamin, au nord-est de Jérusalem. Jos., xxi, 18 ; Is., x, 30. Voir Anathoth, t. i, col. 550-552. Il appartenait à une famille distinguée, comme on peut le conclure des égards qu’avaient pour lui les rois et les grands, Jer., xxvi, 10, 16, 17, 24 ; xxxvi, 19 ; XL, 5-6, et de la considération dont il jouissait auprès des Chaldéens. Jer., XL, 1-4. De plus il eut pour secrétaire Baruch, homme d’une condition élevée, ce qui suppose que lui-même appartenait à l’aristocratie. Jérémie dut être élevé dans l’attachement aux traditions mosaïques, et s’appliquer à l’étude des saintes Écritures, tout particulièrement des prophéties d’Isaie et de Michée, si l’on en juge par son livre. On peut conjecturer que c’est dans sa jeunesse qu’il