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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome III.djvu/828

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1602
JOIE — JON


Bundes, in-8°, Weimar, 1896 ; 0. J. Nave’s Index-Digest of ilte Holy Scripture, in-8°, Londres (1900), p. 750-755.

F. Vigouroux. JOINTURE, l’endroit où sont reliés ensemble deux os ou deux objets solides. 1° L’ange touche Jacob kaf yerêkô, à « la cavité de sa cuisse », to wXatoc toû [Airjpoû, nervus femoris, Gen., xxxii, 25 (26), 32 (33), c’est-à-dire à l’endroit où le fémur s’emboîte dans l’os iliaque, auquel il est rattaché par le gîd han-nâséh, veipo ;, nervus, le nerf ou muscle ischiatique. — Job, xxxi, 22, en faisant serment pour protester de son innocence, dit : « Que mon bras (mon humérus) tombe de mon épaule, » sikmâh, xÀ£Î ;, junclura, c’est-à-dire de l’endroit où l’humérus s’emboîte dans l’omoplate. — Ézéchiel, xxxvii, 7, dans sa vision de la résurrection, représente les ossements des morts qui s’agitent et se réunissent 'ésém 'él 'asniô, « os à os, > npôç tJiv àppiovtav aô-roû, ad juncturam suam. — Saint Paul, Eph., iv, 16, compare l'Église à un corps humain « relié par toute jointure (à<pr, junctura) surajoutée ».— Dans Cant., vii, 2 (Vulgate, l), il ne s’agit pas des jointures de la cuisse, juncturse, mais de ses contours, hammûqê, de ses proportions harmonieuses, pu8[Lo£. — 2° Le roi Achab est blessé par une flèche qui pénètre « entre les joints », debâqîm, c’est-à-dire au défaut de la cuirasse. III Reg., xxii, 34 ; II Par., xviii, 33. Les versions traduisent : àvajisa-ov toû jtve-j(j.ovoç xai àvajjiéaov cou Ôtopaxoç, inter pulmonem et stomachum, « entre le poumon et l’estomac. » Le mot hébreu vient de dèbéq, oij[ië).Y|(ia, glutinum, « soudure, » l’endroit où deux pièces de métal doivent être réunies. Is., xii, 7. Les jointures des pièces de métal qui forment la base des bassins d’airain dans le temple de Salomon sont appelées Selabblm, è^Eyô^eva, juncturse. III Reg., vii, 28, 29. — Par contre, ce que les versions appellent orpof eî ;, « courroies tordues, » commissures alque juncturse, sont des » ! e/io6berôt, des « crampons », pour la fabrication desquels David a fait amasser du fer. I Par., xxii, 3. Ce que la Vulgate désigne sous le même nom de juncturse, parmi les ornements du Temple, ce sont des peqà'îm, sculptures en forme de « coloquintes », itf-taXa x « l àvây^ça. III Reg., vi, 18. Voir Coloquinte, t. ii, col. 859. — 3° Il est fait allusion aux jointures entre des pièces de bois dans cette phrase d’Habacuc, II, 11 : « La pierre crie de la muraille et l’assemblage (kdfis, xivOocpoç, quod inter juncturas sedificiorum est) du bois lui répondra. » Kdfis est traduit par Symmaque : <rûv8e<7[Lo ; oixoSo[ ».î| ;, « lien de construction, » et par Théodotion et la Quinta : êv8e<7(ioc ÇûXou, « lien de bois. » Les paroles d’Habacuc ont un sens analogue à celui des paroles de Notre-Seigneur : « Si ceux-ci se taisent, les pierres crieront. » Luc, xix, 40. Les Chaldéens ont détruit des nations et tout ravagé ; les murailles de pierre et les constructions de bois crient vengeance contre eux, à défaut d’habitants massacrés ou déportés. Cf. Rosenmuller, Prophel. minor., Leipzig, 1814, t. iii, p. 408-411. — 4° Les jointures entre étoffes paraissent désignées par les mots hoberét, cu(jl60Xti, ut possint invicemcopulari, Exod., xxvi, 4, 10, et mahbéret, èrcw|ju ;, junctura. Exod., xxviii, 27 ; xxxix, 20. Notre-Seigneur dit qu’on ne met pas une « pièce » (àit ! 8XiQiia) neuve sur un vieil habit. La Vulgate rend le mot grec par commissura, une jointure, une couture, prenant par métonymie la partie pour le tout. Matth., ix, 16 ; Luc, v, 36. — 5° Les versions traduisent encore par « jointure » les mots tabba’af, désignant les anneaux en usage dans le Tabernacle, Exod., xxvi, 24, voir Anneau, t. i, col. 636 ; tneljabbérôt, des poutres ou solives de bois destinées à empêcher l'écartement des constructions, II Par., xxxiv, 11 ; et enfin ijsvix-rripîai, juncturse, en grec « les liens » des gouvernails. Act., xxvii, 40. Il s’agit ici des cordages au moyen desquels on remontait les gouvernails le long des flancs du navire, pour les remettre ensuite à l’eau quand on voulait naviguer. Voir

Gouvernail, col. 283.

H. Lesêtre.


    1. JOLY DE F LEUR Y Jean Orner##


JOLY DE F LEUR Y Jean Orner, théologien, né à Paris en janvier 1700, mort dans cette ville le 27 novembre 1755. Ayant embrassé l'état ecclésiastique, il devint en 1734 chanoine de Notre-Dame de Paris, abbé d’Aumale en 1729 et l’année suivante abbé de Chézy. Nous avons de cet auteur : Paraphrase et explication de l’Ancien Testament, 41n-12, Paris, 1754 ; Paraphrase et explication des quatre Évangiles réunis en un seul, 4 in-12, Paris, 1754 ; Paraphrase et explication des Psaumes avec le texte latin de la Vulgate et les variantes hébraïques, in-12, Paris, 1755. — Voir Quérard, La France littéraire, t. iv, p. 237.

B. Heurtebize.

1. JON (François du) ou JUNIUS, théologien protestant, né à Bourges le l sr mai 1545, mort à Leyde. le 13 octobre 1602. Fils d’un jurisconsulte, il se livra d’abord à l'étude du droit ; puis, après quelques années, s’adonna à la théologie. Il devint ministre de l'église wallonne à Anvers, à Limbourg et près d’Heidelberg. Frédéric III, électeur palatin, le fit venir dans cette dernière ville, afin d’y travailler avec Tremellius à une traduction latine du Nouveau Testament : il y occupa ensuite une chaire de théologie. Au cours d’un voyage qu’il fit en France, il fut chargé par Henri IV d’une mission en Allemagne. Il revenait en son pays d’origine, lorsqu’une chaire de théologie lui fut offerte à l’université de Leyde. François du Jon, qui se montra toujours très tolérant vis-à-vis des catholiques, a composé un grand nombre d’ouvrages, parmi lesquels : BibliorumPars I, id est quxiique hbriMoschis (sic) latini recens ex Hebrsso facti brevibusque scholiis illustrati ab 1mmanuele Tremellio et Francisco Junio, in-f », Francfortsur-le-Main, 1575 ; Pars II, id est libri historici, in-f », Francfort, 1576 ; Pars III, id est libri poetici, in-f », Francfort, 1579 ; Pars IV, id est libri prophelici, in-f », Francfort, 1579 ; Libri apocryphi sive Appendix Testamenti Veteris ad canonem priscee Ecclesise adjecta, latinaque recense grseco sermone facta et notis brevibus illustrata per Franciscum Junium, in-f », Francfort, 1579. Une édition postérieure a pour titre : Biblia sacra sive libri canonici prisées Judœorum Ecclesise a Deo traditi latini recens ex Hebreeo facti brevibusque scholiis illustrati ab Iman. Tremellio et Francisco Junio. Accesserunt libri qui dicuntur apocryphi latine redditi et notis quibusdam aucti a Francisco Junio. Quibus etiam adjunximus Novi Testamenti libros ex grseco a Theod. Beza in lalinum versos notisque itidem illustratos, in-4°, Londres, 1581 ; Acta Apostolorum, ex Arabica translatione latine reddita cum interpretatione locorum obscuriorum, in-8°, Leyde, 1578 ; Sacra parallela, id est comparatio locorum Scripturse Sacrée qui ex testamento veteri in novo adducuntur summam utriusque in verbis convenientiam, in rébus consensum, in mutationibus fidem veritatemque breviter et perspicue ex fontibus Scripturx Sacrée genuinaque linguarum ebrseae et grsecse conformatione monstrans, in-8°, Heidelberg, 1590 ; Apocalypsis Joannis apostoli et evangelutm methodica analysi argumentorum novisque brevibus ad rerum intelligentiam et catholicse christianse ecclesiee historiam perlinentibus illustrata, in-8°, Heidelberg, 1591 ; Expositio prophétie Danielis in Heidelbergensi academia dictata et cum cura excepta a Grutero, in-4°, Heidelberg, 1593 ; Pentateuchi explicationes analylicse, 5 in-4°, Leyde, 1594^ Methodica quatuor Psalmorum i, ii, ni et îv explicatio. Preemittuntur in librum Psalmorum prolegomena, in-4°, Heidelberg, 1594 ; Enarratio Psalmi Ll Irenicum sive in Psalmum ci meditatio, in-8°, Leyde, . 1594 ; Lectiones in Jonam prophetam, in-4°, Heidelberg, 1594 ; Perbreves notée in Epistolam Judée apostoli, in-8°, Leyde, 1599 ; De linguæ Hebrmee prxstantia et antiquitate, in-8°, Brème, 1608 ; Commentaria in Ezechielem prophetam, in-f », Genève, 1610 ; In Epistolam*

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