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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome IV.djvu/1111

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PARCHEMIN — PARESSE

2162.

Les énormes rouleaux dés synagogues sur lesquels sont écrits les cinq livres de Moïse ou les Prophètes, sont en cuir. Ce serait pourtant une erreur de supposer, comme on l’a fait souvent, qu’il y a nne connexion nécessaire entre le papyrus et le rouleau d’une part, entre le parchemin et le codex de l’autre ; car un grand nombre de papyrus bibliques récemment découverts — le plus grand nombre peut-être — avait la forme de codex.

4° Le parchemin et la Bible. — Les Hébreux écrivaient régulièrement sur des peaux préparées à cet effet. Mais oh ne saurait dire le plus souvent s’il s’agit de peaux tannées (cuir) ou de peaux non tannées (parchemin). Le terme hébraïque-fn signifie aussi bien la peau au naturel que la peau préparée, quel que soit le procédé de préparation. Le terme talmudique rnnsi transcription du grec SiçOépa) est également très général. Les rabbins distinguent trois espèces de peaux à écrire, mais il est impossible de savoir au juste ce qu’ils entendent par chacune de ces trois espèces. Cf. Blau, Studien zuni althebr. Buchwesen, Strasbourg, 1902, p. 22-33. Les rouleaux de la Thora sont ordinairement en cuir ; les megillof et les philactères sont au contraire en parchemin, ainsi que les Bibles hébraïques en forme de codex. — Le parchemin n’est nommé qu’une fois dans l’Écriture. II Tim., iv, 13. Saint Paul écrit à son disciple de lui rapporter les livres et surtout les parchemins (toc ; ii, 6u, §pdtva ; ), qu’il.a laissés chez Carpus à Troade. On ignore ce qu’ils contenaient. Les suppositions qu’on a faites, que c’était son diplôme de citoyen romain (Farrar), etc., ne sont que de pures conjectures.

5° Bibliographie. — Birt, Das antike Buchwesen, Berlin, 1882 ; Th. Zahn, Geschichte des neutestam. Kanons, Erlangen, t. i, 1888, p. 60-79 : Codex und Rolle ; Waltenbach, Das Schriflwesen im Mitlelalter, 3e édit., Leipzig, 1896 ; K. Dziatzko, Vntersuchùngen ùber ausgewàhlte Kapitel des antikeii Buchwesens, Leipzig, 1900 ; l’article Buch, du même dans l’encyclopédie de Pauly-Wissowa, l’article Membrana de Lafaye dans le dictionnaire de Daremberg et Saglio. — Sur la matière des livres hébreux en particulier : Steglich, Schriftund Bucherwesen der Hebràer, Leipzig, 1876 ; L. Blau, Studien zuni althebràischen Buchwesen, Strasbourg, 1902. Les archéologies bibliques n’ont presque rien sur ce sujet. F. Prat.

    1. PARENTÉ##

PARENTÉ, relation de famille résultant des naissances ou des alliances. — Les relations de parenté s’expriment en hébreu par les termes suivants : Père, ’âb, icizrtf, pater. Voir Père. — Mère, ’êm, ii, r, Tï]p, mater. Voir Mère, col. 993. Par rapport à l’enfant, le père et la mère sont appelés yave ? ; , parentes. Luc, H, 43. — Fils, bèn, uîoç, filius. Il est nommé « fils du père », Gen., xlix, 8, ou « fils de la mère », Gen., xxvii, 29, suivant que la descendance est à chercher, dans un cas donné, du côté paternel ou’du côté maternel. Voir Fils, t. H, col. 2252. — Fille, bat, DvyâTYjp, filia. Voir Fille, t. ii, col. 2251. — Grand-père et arrière-grandpère, ’âb, « père » ou « père du père », upditamcoç, Exod., 6, raimc<j ; , Eccli., prol., avus. — Grand’mère, êm, III Reg., xv, 10, |iï|ipv ; , avia. II Tim., i, 5. — Frère, ’ah, âfieXpô ; , f rater. Voir Frère, t. ii, ceV.v2402.’— Sœur, ’âhô(, àityr, soror, Gen., XX, 12, /îi du côté du père ou du côté de la mère. » Lev., xviii, 9. Voir Sœur. — Oncle, ’âfii’êm, « frère de la mère, » « SeXçdî

  • % [irirpo ; , avunculus, Gen., xxviii, 2 ; xxix, 10 ; dôd,

à5eXçdç toû Ttarpoç, palruus. Lev., x, 4 ; xxv, 49. — Tante, ’âhôt’âb ou’êm, àSeXçri itxrpoç ou [tr^po ; , soror patris ou matris, « seeur dn père ou de la mère, » Lev., xviir, 12, 13 ; dôdâh, la tante, sœur du père, Exod., vi, 20, mots que les versions traduisent par. « fille de l’oncle », palruelis. Le même nom de dôdâh, ’o-uyyevt)ç, affiriitate conjungitur, est donné à la femme de l’oncle

paternel, amita, et à celle de l’oncle maternel, matertera. Lev., xviii, 14 ; xx, 19, 20. — Cousin, bên dôd, « fils de l’oncle, » âve^iô ; , filius patrui, patruelis consobrinus. Num., xxvi, 11 ; Tob., vii, 2 ; xi, 20 ; Col., iv, 10. Voir Cousin, t. ii, col. 1092. — Cousine, 6a ?’âfyî’êm, « fille du frère de la mère, » Ouyàiirip âSeXçoû Tij ; (MQTpôç, consobrina. Gen., xxix, 10. — Mari, _gé6eV, àviîp, maritus, vir. Voir Mari, t. iv, col. 758. — Epouse, be’ûlâh, -J-JV7), uxor. Voir Mariage, t. iv, col. 759. — Beau-père, hâm, hâtâri, nev6Epôç, socer. Gen., xxxviii, 13, 25 ; Exod., iii, 1 ; iv, 18 ; I Mach., xi, 2 ; Joa., xviii, 13. — Belle-mère, hâmô(, l, iotené(, nevŒpoc, socrus. Deut., xxvii, 23 ; Ruth, i, 14 ; Matth., viii, 14 ; Luc, IV, 38. — Gendre, l.iâfân, ya|iëpé ; , gêner. Voir Gendre, t. iii, col. 159. — Bru, kalldh, v’ji<y{, nurus. Gen., xxxviii, 11, 24 ; Lev., xviii, 15 ; xx, 12 ; Matth., x, 35 ; Luc, xii, 53. — Beau-frère, yâbâm, à8zï.fôç to-j àvêpôç, frater viri. Deut, . xxv, 5. — Belle-sœur,-j-w^ t°3 « SeXcpov, uxor fratris. Deut., xxv, 7. — Neveu, bên, « fils », Gen., xxix, 5, bén’al}, u16 ; toû à&XçoO, filius fratris, « fils du frère. » Gen., xii, 5. — D’autres relations familiales sont indiquées par les expressions baf bên, 6uf<mjp uioû, filia filii, et baf bat, 6uYcVnr|p 8’jyaTpô ; , neptis, la petite-fille, par le fils ou par la fille, Lev., xviii, 10 ; benê bdnim, tixva téxviiiv, nepotes, les petitsfils, Exod., xxxiv, 7 ; Prov., xiii, 22 ; xvil, 6 ; goâlîm, propinqui, les proches, III Reg., xvi, 11 ; môlcdéf, -fevei, generatio, la parenté, Gen., xxxi, 3 ; uvy^eveï ; , cognati, les parents, Luc, ii, 44 ; etc. Voir Famille, t. ii, col. 2169. En outre, les mots qui désignent le père, la mère, le fils, la fille, le frère, la soeur et le beau-père ont une très large extension et sont parfois attribués à des parents assez éloignés. Il en est du reste ainsi dans toutes les langues anciennes ; les termes en usage ne suffisent pas à caractériser tous les développements de la parenté ; beaucoup d’entre eux demeurent imprécis. D’autre part, la prédilection dés Orientaux pour l’hyperbole les porte à accentuer les liens réels qui unissent les hommes entre eux, et à traiter de pères, de frères ou de fils ceux qui n’ont avec eux que des relations d’amitié ou d’affaires. Cf. M. Mûller, Essais de mythologie comparée, trad. Perrot, Paris, 1874, p. 38, 39. — Sur les obligations ou les interdictions qui résultent dé la parenté quant au mariage, voir Lévirat, t. iv, col. 213 ; Mariage, col. 760.

H. Lesêtre.
    1. PARESSE##

PARESSE (hébreu : ’aslàh, ’aslût, ’âsal(ayim, « paresse des deux (mains), complète » Eccle., x, 18 ; Septante : oxvjjpîa ; Vulgate : pigredo, pigrilia, oisiveté volontaire de celui qui devrait travailler. Le paresseux est appelé’asêl, ôxvVipci ; , àepyo ; , ipyô ; , piger ; remiyyàh, Tanetvd ; , remisstts ; vwGpo ; segnis ; nirpîm, erj^oXa errai’, vacatis otio. Exod., v, 8, 17. — 1° La paresse est stigmatisée dans les Livres sapienliaux par des traits pittoresques.

Quand tes mains sont paresseuses, la charpente s’affaisse, Quand les mains sont lâches, la maison ruisselle.

Eccle., x, 18. Le paresseux n’a pas le courage de réparer sa maison ; alors les pièces qui soutiennent la construction cèdent de toutes parts, les murs de pisé sont délayés par la pluie et s’effondrent, ou, à travers les tuiles disjointes de la terrasse, l’eau des averses ruisselle à l’intérieur. Voir Maison, t. iv, col. 589. Le paresseux ne laboure pas, sous prétexte qu’il fait mauvais temps, et à la moisson il ne récolte rien. Prov., xx, 4. Pour ne pas se rendre au travail, il invoque un danger imaginaire, un lion dehors, une mort certaine qui l’attend. Prov., xxii, 13 ; xxvi, 13. Aussi son champ est couvert d’épines, sa vigne encombrée dff ronces et le mur qui l’entoure écroulé. Prov., xxiv, 30, 31. Il se retourne dans son lit comme une porte sur ses gonds, sans en sortir. Prov., xxvi, 14 ; c’est pour lui un labeur de porter la main du plat jusqu’à sa bouche, Prov.,