Aller au contenu

Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome IV.djvu/173

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
321
322
LOCH — LOG


publia, il s’occupa activement de la Bible, tant de son texte que de sa traduction. Le premier travail de ce genre, qu’il livra au public fut intitulé : Biblia sacra Vulgatse editionis, in-8°, Ratisbonne, 1849. L’édition romaine de 1592 servit de base à cette édition. — Deux ans après, il commença avec son collègue Reischl à traduire en allemand toute la Bible, Reischl se réservant la traduction du Nouveau Testament. Cette œuvre ne fut achevée et publiée complètement, qu’en 1866 sous le titre : Die heiligen Schriften des alten und neuen Testamentes nach der Vulgata, mit sleter Vergleichung des Grundtextes, ùbersetzt und erlaûtert von V. Loch und W. Reischl, 4 in-8°, Ratisbonne, 1851-1866 ; 2e édit., 1869-1870 ; 3e édit., illustrée, 1884-1885. — Les traducteurs suivent la Vulgate, tout en l’accommodant aux textes hébreux et grecs. L’ouvrage contient un grand nombre de notes explicatives solides et pratiques, peut-être même trop savantes pour un ouvrage de ce genre. Cette traduction est actuellement répandue en Allemagne, conjointement avec celle d’Allioli, mais ne réussit guère à éclipser cette dernière, malgré son langage plus châtié. — On doit aussi à Loch : Novum Testamentum. Textumgrœcum e codice Vaticano ; latinum ex Vulgata editione, edidit Loch, in-12, Ratisbonne, 1862. En ce qui concerne le texte grec, il suit le Codex Vaticanus, avec discernement, cum selectu, n’ayant pas l’intention de publier une édition purement critique, mais un manuel (voir Nov. Test., p. ix-xix), utile aux étudiants en théologie.

— Le texte latin reproduit la Vulgate et est accompagné seulement des variantes les plus remarquables. Quatre ans plus tard, il donna une édition correcte du texte grec : ’H muXaià Aia6*îxT) xarà tqÙ ; 0 Vêtus Test. grs.ce juxta LXX interprètes, in-8, Ratisbonne, 1866 ; 2e édit., 1886. C’est une édition critique des Septante basée sur le Codex Vaticanus. Dans l’avant-propos se trouve une dissertation sur les principales variantes (p. v-vil). Le texte même n’en fournit point. — Voir : Katzenberger, dans Jakresbericht 4892-4893, des kbnigl. Bayer. Lyceurns in Bamberg, p. 18-22-24 ; Der Katholik, t. xliv, 1864, p. 755-756 ; t. xlvii, 1867, p. 114116 ; Cornely, Cursus S. Script., Introductio, Paris, 1885, 2= édit., t. i, p. 313 ; Hurter, Nomenclator literarius, 2e édit., Inspruck, 1895, t. iii, col. 1293 ; Hûlscamp, dans le Literarlscher Handweiser, 1873, col. 494.

E. Michels.

LOD (hébreu : Lôd ; Septante : AoS), ville de Palestine ainsi nommée dans I Par., viii, 12 ; I Esd., ii, 33 ; II Esd., vii, 37 ; xi, 34. Dans I Mach., si, 34, et dans le Nouveau Testament, Act., ix, 32, 35, 38, elle est appelée Lyda et Lydda. Voir Lydda.

    1. LODABAR##

LODABAR (hébreu : £<5’Debâr, « non pâturage ; » Septante : Awôaëôp), ville du pays de Galaad. Son nom est écrit Lô Debâr, avec ib, « à lui, » dans II Sam., ix, 4, 5, au lieu de vii, lô’, « non, » qu’on lit II Sam., xvii, 27. Machir, fils d’Ammiel, qui habitait cette ville, y avait reçu dans sa maison Méphiboseth, fils de Jonathas, petit-fils de Saùl. II Reg., ix, 4-5. Plus tard, pendant la révolte d’Absalom, Lodabar est nommée de nouveau, parce que le même Machir envoya des vivres et des meubles à David fugitif. II Reg., xvii, 27. Voir Machir 2.

— On croit généralement que Lodabar est la même ville que la Dabir transjordanique, dont le vrai nom était Lidbir. Jos., ziii, 26. Voir Dabir 3, t. ii, col. 1200.

LOG (hébreu : lôg ; Septante : xotvXr) ; Vulgate : sextarius), mesure de capacité pour les liquides. Son nom vient probablement de la racine £l, qui signifie à

la vme forme, en arabe, « être grand, être profond. » Le syriaque ] A, t « - a tout à la fois le sens de « c plat » et de « mesure s. Les documents démotiques et coptes mentionnent une mesure au nom à peu près iden

tique, le lok. Cf. E. Revillout, dans la Revue égyptologique, 1882, p. 196. Le log n’est mentionné dans la Bible qu’au ch. xiir du Lévitique, 10, 12, 15, 21, 24. D’après les prescriptions contenues dans ces passages, le lépreux doit offrir entre autres choses, au jour de sa purification, un « log d’huile ». L’auteur sacré ne nous dit rien de sa valeur relativement aux autres mesures hébraïques ; nous devons donc recourir pour l’évaluer aux traductions des Septante, de la Vulgate et aux traditions conservées et transmises par Josèphe et par les rabbins. De cette valeur relative nous essayerons de déduire approximativement la valeur absolue.

Les Septante ont rendu le mot log par xotûX7) ; la Vulgate, par sextarius. Josèphe ne nomme pas le log, mais à propos de IV Reg., vi, 25, il traduit les mots « un quart de qab » du texte hébreu par ijéimiç. Ant. jud., ix, 4. Or, selon les rabbins, comme nous allons le voir, le quart du qab est le log, qui est lui-même la 72e partie de Yéphi. D’autre part, Josèphe, Ant. jud., VIII, ii, 9, assigne au bath-éphi la valeur de 72 xestes, et le xeste est la mesure grecque qui répond au sextarius romain de la Vulgate ; le mot grec dérive même du mot latin. Il nous est donc permis de voir le log dans le xeste de Josèphe. D’après les rabbins, voir Waser, De antiquis mensuris Hebreeorum, Heidelberg, 1610, p. 74, 98, le log est la plus petite des mesures hébraïques, le 1/4 du qab, le 1/12 du hin, le 1/24 du se’âh, le 1/72 de Yéphi. Ils lui attribuent donc la même valeur relative que celle que nous pouvons déduire des textes de la Vulgate et de Josèphe. — Seuls, les Septante semblent avoir reconnu au log une tout autre valeur, car la cotyle n’est que la moitié du xeste dans le système métrologique grec dit système nouveau. Voir Bailly, Dictionnaire grec-français, Paris, 1895, appendice sur les Mesures de capacité grecques (attiques). Le log ne serait donc que la 144° partie de l’éphi. La divergence n’est peut-être qu’apparente. Waser, loc. cit., fait remarquer qu’à l’époque où fut composée la traduction des Septante, au me siècle avant Jésus-Christ, le xeste était encore inconnu aux Grecs. Ce n’est que plus tard qu’il s’est introduit dans le système métrologique nouveau, voir Bailly, Diction., comme une corruption du sextarius romain. Les Septante auraient donc employé la mesure qui se rapprochait le plus du log, non seulement par son contenu, mais par la signification du mot qui la désignait : xotûXti, comme log, signifie « creux ».

Il n’est pas facile de fixer la valeur réelle du log. Les divergences d’opinions déjà signalées à propos des autres mesures hébraïques se reproduisent naturellement ici. Voir Éphi, t. iii, col. 1864. Ainsi les rabbins attribuent au log une contenance égale à celle de six œufs de poule, soil lit. 278 environ, comme ils ne reconnaissent à Véfâh qu’une capacité de 20 lit. 01. C’est aussi l’opinion de E. Revillout, dans la Revue êgyptologique, 1882, p. 191, qui prend la cotyle des Septante pour l’équivalent exact du log à l’époque où parut leur traduction, ce qui donne pour cette mesure la contenance de lit. 270. Mais la plupart des métrologistes admettent pour l’éphi une contenance qui varie, selon les auteurs, de 36 lit. 44 à 39 lit. 392 ; pour le hin, une capacité de 6 lit. 49° Voir Hin, t. iii, col. 715. Le log, qui est la 72° partie de^I’épfci, la 12° du hin, a donc, d’après eux, une capacité de lit. 50 environ. Ce système a pour lui l’autorité de la Vulgate et celle de Josèphe, car le sextarius romain, comme le xeste grec, contient à peu près lit. 547, d’après Wex, Métrologie grecque et romaine, traduction Monet, Paris, 1886, p. 33. Voir Zuckermann, Dos jûdische Maassystem, Breslau, 1867 ; Hultsch, Griechische und rômische Métrologie, 2e édit., Berlin, 1882 ; Benzinger, Hebrâische Archâologie, Fribourg, 1894 ; Nowack, Lehrbuch der hebrâischen Archâologie, Fribourg, 1894. F. Martin.

IV. - 11