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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome IV.djvu/305

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MAHUS — MAIN


dignité, et il passa les derniers jours de sa vie dans la retraite. Les Gueux, ayant envahi Daventry, s’emparèrent de lui, et, après mille outrages et supplices, le laissèrent mort sur une des places de la ville, en l’an 1572. Il avait donné au public : 1. Epitome annotationum in Novum Testamentum, ex quinta et ultima editione Erasmi Roterodami, in-8°, Anvers, 1538 ; 2. Compendium commentariorum Francisa Titelmani, minoritx, in Psalmos, Anvers ; 3. In Epistolas D. Pauli Epitome, dont les bibliographes ne décrivent pas l’édition ; 4. Divi Joannis Chrysostomi in Evangelia secundum Matthxum commentaria, ab Arianorum fœce purgata. Cet ouvrage xonsiste en 54 homélies, et fut imprimé à Anvers en 1537. Une autre édition sortit des mêmes presses en 1645 ; une 3e fut donnée à Paris ; 5. Il revit et collationna l’Exposition de saint Bonaventure sur saint Luc, dans les mss. des couvents de frères mineurs de Louvain, Bruxelles, Gand et Utrecht. Elle fut imprimée à Anvers en 1539, en un volume in-8°, que les bibliographes franciscains signalent d’après le catalogue de la Bibliothèque royale de Paris. Elle fut réimprimée à Venise en 1574, en un volume in-8°, qui renfermait aussi les Commentaires du même docteur sur les Lamentations de Jérémie. Cette édition fut surveillée et annotée par le Frère Mineur Jean Balain ou Balagni.

P. Apollinaire.

    1. MAIER Adalbert##

MAIER Adalbert, exégète catholique allemand, né à Villingen, en Bade, le 26 avril 1811, mort à Fribourgen-Brisgau le 29 juillet 1889. Après avoir fait ses études dans ces deux villes, il fut ordonné prêtre le 27 août 1836 et reçu docteur le 8 novembre de la même année. Il avait été élève de Léonard Hug. Il commença dans l’été de 1837 à faire un cours d’exégèse à l’université de Fribourg sur l’Ancien ot le Nouveau Testament et il célébra en 1886 le jubilé de son long enseignement. Voici la liste de ses* œuvres : Exegetisch-dogmatische Entwickelurigder neutestamentlichen Begriffe von Zo>rç, ’Avdirraoïç und Kpimç, in-8°, Fribourg, 1840 ; Commentar ûber dos Evangelium des Johannes, 2 in-8°, Fribourg, 1843-1845 ; Commenta ? ûber den Brief Pauli an die Rômer, in-8 Fribourg, 1817 ; Einleitung in die Schriften des Neuen Testaments, in-8°, Fribourg ; 1852 ; Commentai- ûber den ersten Brief Pauli an die Korinther, in-8°, Fribourg, 1857 ; Commentar ûber den Brief an die Hebràer, in-8°, Fribourg, 1861 ; Commentar ûber den zweiten Bref Pauli an die Korinther, ïn-8, Fribourg, 1865. — Voir Frdk. von Weech, Badische _Bio<7rapÂi « vn-8°, Karlsruhe, t. iv, 1891, p. 254-258.

MAILLE. Voir Cotte de mailles, t. ii, col. 1056.

    1. MAJMAN##

MAJMAN (hébreu : Miyâmin ; Septante : Meïajiîv), prêtre de la famille d’Éléazar. Il vivait du temps de David et fut le chef de la sixième classe sacerdotale, lorsque le roi divisa les enfants d’Aaron en vingt-quatre groupes. I Par., xxiv, 9.

    1. MAIMOUNI##

MAIMOUNI, vulgairement : MAIMONIDE Moïse, ou Mose ben Maimon, théologien et exégète juif, né à Cordoue le 30 mars 1135, mort le 13 décembre 1204. On le désigne souvent sous le nom de Rambam, composé des initiales des mots : Rabbi Moïse Ben Maïmon. Après avoir erré en divers pays avec sa famille, il se rendit en 1165 en Palestine et plus tard en Egypte. Il s’y établit à Fostat (vieux Caire), où il fit des cours publics et devint médecin du sultan. Les Juifs le regardent comme le plus grand de leurs rabbins et l’appellent « la Lumière de l’Orient et de l’Occident ». Il s’attacha surtout à commenter le Tahnud. Ses principaux ouvrages sont : le Yod hazakah ( « main forte » ) ou Mischnah Thorah ( « seconde loi » ), 2 in-f », sans lieu ni date, exposition systématique des doctrines religieuses du judaïsme (rééditions à Soncino, 1490 ;

Constantinople, 1509, etc.) ; le Dalalat al-Haïrin (Guide des égarés), écrit en arabe et plus connu sous le nom de Moréh Nebouchim, titre qui lui fut donné par Tob ben Joseph, qui le traduisit en hébreu. Cette version parut d’abord sans lieu, ni date, puis in-f°, à Venise, 1551 ; in-4°, Berlin, 1791 ; in-f », Paris, 1520 ; in-4°, Bâle, 1629 (par Buxtorf) avec traduction latine. S. Munk en a donné l’édition suivante : Le guide des égarés, traité de théologie et de philosophie, publié pour la première fois dans l’original arabe et accompagné d’une traduction française et de notes critiques, littéraires et explicatives, 3 in-8°, Paris, 1856-1866. Maimonide écrivit cet ouvrage pour un de ses disciples, afin de lui apprendre comment il faut, entendre les locutions de l’Ecriture Sainte qui s’éloignent de l’usage ordinaire et ne doivent pas s’expliquer dans le sens littéral. — Voir Béer, Leben und Wirken des Maimonides, Prague, 1844 ; Stein, Moses Maimonides, in-8°, La Haye, 1846 ; S. Munk, Mélanges de philosophie juive et arabe, in-8°, Paris, 1859, p. 461 ; Abr. Geiger, [Moses ben Maimon, in-8°, Rosenberg, 1850 ; J. Mûnz, Die Religionsphilosophie des Maimonides, in-8°, Berlin, 1887 ; L. Bardowicz, Die rationale Schriftauslegung des Maimonides, in-8°, Rerlin, 1893 ; W. Bâcher, Die Bibelexegese Moses Maimûni’s, in-4°, Strasbourg, 1897 ; Ad. Jellinek, Bibliographie de Maimonide (eu hébreu), in-8°, Vienne, 1893.

1. MAIN (hébreu : yâd, kaf, <t le creux de la main, » hofnaîm, « les deux mains formant le creux, » qomés et so’al, « la pleine main, » la poignée, téfah, « la paume de la main, » mesure, voir Palme ; chaldéen : pas ; Septante : vsip ; Vulgate : manus, palma ; la main droite : yâmîn, Ssixtâ, dextera ; la main gauche : èem’ol, àptÇxspâ, sinislra), organe s’articulant à l’extrémité du bras de l’homme, composé de la paume et de cinq doigts, et servant au toucher, à la préhension, etc. Voir Bras, t. i, col. 1909 ; Doigt, t. ii, col. 1461.

I. Au sens propre. — 1° La main est très souvent nommée dans la Sainte Écriture, à propos de toutes sortes d’actes. Gen., xxvii, 22 ; Exod., iv, 4 ; Jos., viii, 18 ; IReg., ii, 13 ; Is., xiii, 8 ; Dan., x, 10 ; Matth., viii, 3 ; Act., iii, 7. — 2° La loi ordonnait de couper la main à la femme qui avait commis un acte honteux désigné par le texte sacré. Deut., xxv, 12. — Au temps de Judas Machabée, la tête et la main coupées de Nicanor furent apportées à Jérusalem. II Mach., xv, 30, 32. Chez les anciens, tant Égyptiens que Chaldéens, on coupait la main des prisonniers ou des morts et l’on en faisait le dénombrement après la bataille. Cf. Champollion, Monuments de l’Egypte et de la Nubie, pi. xix, ccxxii ; Rosellini, Monumenti storici, p. xciv, cxxxii, cxxxv

176. — Dénombrement des mains coupées après la bataille.

Thèbea. Du temps de Ramsès II.

D’après Champollion, Monuments d’Egypte, pi. ccxxii.

(Gg. 176). — Baltassar vit apparaître une main mystérieuse qui traçait des signes sur la muraille de, son