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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome IV.djvu/671

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MORT — MORTE (MER)


6, 14 ; xxi, 8, est la mort éternelle, celle qui frappe à jamais l’homme que la mort corporelle, la première mort, a saisi en état de mort spirituelle.

V. Jésus-Christ et la mort. — 1° Si la mort est la conséquence du péché, Notre-Seigneur, exempt du péché par nature, n’a pas été sujet de la mort. C’est, eu effet, ce qu’il déclare lui-même. Personne ne lui ôte la vie, il la dépose lui-même, avec le pouvoir de la reprendre comme il veut. Joa., x, 18. Le prince de ce monde, Satan, l’exécuteur delà sentence de mort contre les hommes coupables, ne peut rien sur lui. Joa., xiv, 30. C’est donc volontairement, sans y être aucunement obligé, que Jésus-Christ subit la mort. — 2°’En subissant la mort

sa constitution et ses eaux des phénomènes dont il est intéressant de rechercher la nature et l’origine ; il suscite daas l’histoire des Hébreux plus d’un problème qu’il importe d’étudier.

I. Noms. — 1° La mer Morte est le plus ordinairement appelée, en raison de la qualité de ses eaux, yâm hammélah, « mer de sel » ou « mer Sal’e » ; Septante : 6àXa<r<ra tûv àXûv, Gen., xiv, 3 ; Je ; ., xii, 3 ; xviii, 19 ; 81Xa<T<ra âXôj, Jos., iii, 16 ; -^ ba.li<jaar àXoxri, Num., xxxiV, 3, 12 ; Deut., iii, 17 ; Jos., xv, 2, 5 ; Vulgate : mare salis, Gen., xiv, 3 ; mare salsissimum, Num., xxxiv, 3, 12 ; Deut., iii, 17 ; Jos., xii, 3 ; xv, 2, 5 (salsissimum est une faute de la Vulgate, Jos., xvi, 8, où il s’agit de la Médi 355. — Vue de la mer Morte, prise de’Ain Djidi (Engaddi). D’après le duc de Luynes, Voyage d’exploration à la mer Morte, Atlas, pi. 26.

et en expiant le péché qui méritait la mort, Jésus-Christ ce a détruit la mort ». II Tim., i, 10. Par sa mort, il a anéanti celui qui avait la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable. Heb., Il, 14, 15. Ces paroles signifient que, depuis le sacrifice du Sauveur, la mort, dans quelque sens qn’on l’entende, ne peut plus exercer d’action nuisible contre ceux qui profitent de la rédemption. Finalement, la mort sera jetée dans l’étang de feu, c’est-à-dire que la mort corporelle et la mort spirituelle, unies ensemble, auront abouti sans retour à la mort éternelle, Apoc., xx, 14, et, en vertu de la victoire de Jésus-Christ, « il n’y aura plus de mort. » Apoc, xxi, 4.

Voir Morts.

H. Lesêtre.
    1. MORTE##

MORTE (MER) (appelée ainsi dans une glose de la Vulgate, Jos., III, 16, mais ordinairement en hébreu : yâm hamj mélah, « mer de sel ; » Septante : î bâlaaotx tS>v àXûv ou àXuxrj, Gen., xiv, 3 ; Num., xxxiv, 3, 12, etc.), nom usuel du lac méridional de la Palestine, qui reçoit les eaux du Jourdain. Il porte dans la Bible et les auteurs profanes d’autres dénominations ; il présente dans

terranée) ; xviii, 19. — 2° En raison de sa situation dans la profonde dépression de l’Arabah, elle est nommée yâm hd-’Ardbâh ; Septante : 6aXà<r<ra "Apetêa, Deut., iii, 17 ; Jos., iii, 16 ; xil, 3 ; 6aXâ<ma trie "Apaêô, IV Reg., xiv, 25 ; Vulgate : mare deserti, Deut., iii, 17 ; Jos., xii, 3 ; mare solitudinis, Deut., iv, 49 ; Jos., iii, 16 ; IV fieg., xiv, . 25, le mot’Arabah signifiant « plaine, solitude, désert »..

— 3° Par opposition à la Méditerranée, elle est dite ydm.haq-qadmônî, « mer orientale ; » Septante : t 61Xot<r<ja : t| npôç àyotToXà ; $oivtxûvoç, Ezech., XLVII, 18 ; 6àXa<r<ra rj icpÛTT), Joël, II, 20 ; Zach., XIV, 8 ; Vulgate : mare orientale. — 4° Ézéchiel, xlvii, 8, l’appelle même simplement hay-yâm, « la mer, » en la distinguant de « la grande mer >>, la Méditerranée, xlvii, 10. — 5° Dans les TaU muds, on trouve les deux noms de « mer de sel » et d& « mer de Sodome ». Ce dernier, dû à la proximité de la. ville de Sodome, se lit également dans le IVe livre : d’Esdras, v, 7. Cf. Reland, Palœstina, Utrecht, 1714J. t. i, p. 237 ; A. Neubauer, La géographie du Talmud, Paris, 1868, p. 24, 26. — 6° Josèphe la nomme, en raison de l’asphalte qu’elle contient, « lac Asphaltite, ».