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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome IV.djvu/692

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MOUTON

MUET

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verbe’âédh, < faire, » ayant assez souvent le sens d’  « offrir ». Exod., x, 25 ; xxix, 36, 38, 39, 41 ; Lev., ix, 7 ; xv, 15 ; xvi, 9 ; III Reg., viii, 64 ; IV Reg., xvii, 32 ; II Par., vii, 7. Cf. Fr. de Hummelauer, Comm. in Exod. etLevil., Pari », 1897, p. 511 ; Buhl, Gesenius’Handwôrterbuch, Leipzig, 1899, p. 644. Toutefois Josèphe, Ant. jud., IV, viii, 40, et la tradition juive enseignent que la mutilation des animaux était prohibée, aussi bien que celle de l’homme. Le mouton mâle entier s’appelle

Job, vl, 24 ; xiii, 13. Saint Jérôme, In Matth., ix, 32, t. xxvi, col. 60, observe que le mot xtitpoç désigne plus habituellement le sourd que le muet, dans le langage commun, mais que l’Écriture l’emploie indifféremment dans les deux sens. Le mutisme accidentel est produit par la paralysie ou la lésion grave des muscles de la glotte, des cordes vocales, ou même de la langue. Dans ce dernier cas, les sons produits sont inarticulés. Ce résultat peut être dû à une grande frayeur, comme

87t. — Moutons représentés sur les monuments assyriens. D’après The Bronze ornaments of the Palace Gates of Balawat, pi. 37 et 44.

bélier, et le mouton femelle brebis. Voir Bélier, t. i, col. 1562, et Brebis, 1. 1, col. 1911.

H. Lesêtre.

MUET (hébreu : ’illêm, de’dlani, * lier, » d’où né’ëlam, « être muet, » être lié par la langue ; Septante : xtiço ; âXaio ; , SXoyoc, atpwvo ;  ; Vulgate : mutus), celui qui ne possède pas l’usage de la parole. — 1° Le mutisme peut être congénital ou accidentel. Le mutisme congénital tient ordinairement à la surdité. Le muet ne parle pas parce qu’il n’entend pas ceux qui parlent autour de lui. Sa longue est si bien conformée comme celle des autres, qu’aujourd’hui l’on parvient, par des exercices prolongés, à faire parler les muets sans qu’ils s’entendent eux-mêmes. En grec, le xwœo ; est à la fois le muet, Hérodote, I, 47, et le sourd, Eschyle, Sept., 202 ; xwçâw signifie « rendre muet », xiooio). « rendre sourd, >î et dans les Septante, xwçsOui veut dire « être sourd » ou « muet ».

il arriva pour Héliodore dans le Temple, II Mach., iii, 29 ; à un vif sentiment d’élonnement et de respect, comme celui qui saisit Daniel pendant que l’ange lui parlait, Dan., x, 15, ou à une intervention divine, comme dans le cas de Zacharie, puni de son incrédulité par un mutisme temporaire. Luc, I, 20, 22, 64. — Sur le mutisme volontaire ou commandé, Ps. xxxvill (xxxix), 3, 10 ; Ezech., iii, 26 ; xxiv, 27 ; xxxiii, 22, etc., voir Silence. — 2° C’est Dieu même qui fait le muet et le sourd, Exod., iv, 11, c’est-à-dire que ces infirmités ne se produisent pas sans sa permission. Comme le muet est incapable de parler pour sa propre défense, il est recommandé au roi Lamuel d’ouvrir la bouche en faveur de sa cause. Prov., xxxi, 8. Après le passage delà mer Rouge, la Sagesse ouvrit la bouche des muets et rendit éloquente la bouche des enfants, Sap., x, 21, ce qui signifie que tous les Israélites, sans exception, firent