le borîṭ, voir Borith, t. i, col. 1852, et un savon minéral le néṭér, voir Natron. Jer., ii, 22. Différents objets sont mentionnés par la Sainte Écriture comme soumis au lavage.
1° Le visage. Après avoir pleuré, Joseph se lave le visage pour que ses frères ne s’aperçoivent de rien. Gen., xliii, 31. Notre-Seigneur recommande à ceux qui jeûnent de se laver le visage, pour que les hommes ne sachent rien de leur pénitence. Matth., vi, 17.
2° Les yeux. Notre-Seigneur met de la boue sur les yeux de l’aveugle-né et l’envoie se laver à la piscine de Siloé ; sitôt qu’il se lave, l’aveugle recouvre la vue. Joa., ix, 7-15. La lotion ne fut pour rien dans le miracle, pas plus que les bains de Naaman dans la guérison de sa lèpre. IV Reg., v, 14. Mais, de part et d’autre, il y avait acte d’obéissance et confiance en Dieu qui guérit.
3° Des plaies. À Philippes, le geôlier de la prison lave les plaies que saint Paul et Silas ont reçues dans leur flagellation. Act., xvl, 33.
4° Un mort. Quand Tabitha fut morte à Joppé, on lava son corps avant de l’ensevelir. Act., ix, 37.
5° Différents objets qui ont besoin d’être purifiés ou nettoyés, le vase d’airain dans lequel a été cuite une victime d’expiation, Lev., VI, 28, le vase ou ustensile de bois touché par une personne impure, Lev., xv, 12, un char souillé du sang d’un blessé, III Reg., xxii, 38, des filets de pêcheurs, qu’il faut débarrasser de la vase, des herbes et des détritus restés dans les mailles. Luc, v, 2, etc.
6° Les victimes des sacrifices. On lave les entrailles et les jambes du bélier offert en holocauste pour la consécration des prêtres, afin de purifier les unes et les autres du sangetde toute souillure, Exod., xxix, 17 ; les entrailles et les jambes des victimes de tous les holocaustes. Lev., i, 9, 13 ; viii, 21 ; ix, 14 ; II Par., iv, 6. Ézéchiel, xl, 38, parle d’une chambre spéciale dans laquelle s’exécutaient ces lavages. Dans le second Temple, cette chambre était située au nord du grand parvis. Middoth, v, 2 ; Tamid, iv, 2. Les entrailles étaient lavées au moins trois fois dans la chambre du parvis, puis on les rapportait sur des tables de marbre placées au nord de l’autel et là, on les lavait encore avec un plus grand soin, ainsi que les autres parties de la victime. Cf. Iken, Antiquitates hebraicæ, Brême, 1741, p. 181.
7° Les vêtements. Le peuple dut laver ses vêtements avant l’apparition du Seigneur sur le Sinaï. Exod., xix, 10, 14. Il fallait laver le vêtement taché par le sang d’une victime expiatoire, Lev., vi, 27, les vêtements de ceux qui portaient les cadavres de bêtes impures, Lev., xi, 25, 28, ou qui mangeaient de la chair des animaux purs morts naturellement, Lev., xi, 40, ceux des dartreux, Lev., xiii, 6, des teigneux, Lev., xiii, 34 ; les vêtements ayant apparence de lèpre, Lev., xiii, 54, 56, 58, voir Lèpre, iv ; ceux des lépreux guéris de leur mal, Lev., xiv, 8, 9, des personnes qui avaient couché dans une maison atteinte de la lèpre, voir Lèpre, v, qui avaient été atteintes d’une impureté quelconque ou qui avaient touché quelqu’un ou quelque chose d’impur. Lev., xv, 5, 8, 10, 11, 13, 17, 21, 22, 27. Celui qui menait dans le désert le bouc émissaire et celui qui brûlait les restes des deux victimes immolées au jour de l’Expiation, devaient ensuite laver leurs vêtements. Lev., xvi, 26, 28. Les lévites étaient tenus de faire la même chose avant leur consécration. Num., viii, 7, 21. La même précaution était prescrite dans l’accomplissement des rites de la vache rousse et de l’eau de purification. Num., xix, 7, 8, 10, 19, 21. — Au retour de la bataille contre les Madianites idolâtres, les soldats eurent l’ordre de laver leurs vêtements. Num., xxxi, 24. — En signe de deuil, on ne lavait pas ses vêtements. II Reg., xix, 24. Comme on le voit, le lavage des vêtements était prescrit soit pour assurer la pureté physique, soit pour symboliser la pureté morale nécessaire à l’accomplissement des rites sacrés. — Dans sa prophétie sur Juda, Jacob dit qu’il lave son vêtement dans le vin et son manteau dans le sang des raisins, Gen., xlix, 11, pour marquer la fertilité des vignobles qui occuperont les coteaux de la tribu de Juda. — Saint Jean dit des saints qu’ils ont lavé leur robe et l’ont blanchie dans le sang de l’Agneau, Apoc, vii, 14 ; xxii, 14, parce que c’est le sang du Sauveur qui purifie l’ârne des souillures du péché. Apoc, i, 5.
LAVAL Antoine, sieur de Belair, littérateur français, né dans le Bourbonnais le 24 octobre 1550, mort en 1631, en son château de Belair, près de Moulins. Il fut capitaine du parc et du château de Beaumanoir-lez-Moulins et, en 1583, reçut le titre de géographe du roi. Ardent catholique, il prit part à diverses controverses, pour essayer de ramener les protestants à l’Église romaine. Parmi ses écrits, nous remarquons : Paraphrase des cl Psaumes de David, tant littérale que mystique, avec annotations nécessaires, in-4°, Paris, 1612 ; 2e édition, in-4°, Paris, 1614.
LAVATER Louis, théologien calviniste, né le 1er mars 1527, mort le 15 juillet 1586. Il étudia à Strasbourg, puis à Paris et devint archidiacre, puis premier pasteur de Zurich. Nous avons de lui plusieurs commentaires : Commentarius in librum. Proverbiorum sive sententiarum Salomonis. Accessit et concio Salomonis quam Ecclesiasten Vocant de summo bono, in-4°, Zurich, 1562 ; Homiliæ lxiii in librum Josue, in-4°, Zurich, 1565 ; Homiliæ in Ezechielem, in-f°, Zurich, 1571 ; Homiliæ in librum Judicum, in-4°, Zurich, 1576 ; Homiliæ in Ruth, in-8°, Zurich, 1578 ; Homiliæ in Hieremiam et Threnos, in-f°, Genève, 1580 ; Commentarius in Ecclesiasten, in-8°, Zurich, 1584 ; Homiliæ in Job, in f°, Zurich, 1585 ; Homiliæ in Esdram, Nehemiam et Estheram, in-4°, Zurich, 1586 ; Commentarius in libros Paralipomenon sive Chronicorum cum tabulis de Genealogia Christi, de Summis Pontificibus Hebræorum, in-f°, Zurich, 1599 ; Commentarius in octo postrema capita Geneseos, in-f°, Zurich. Ce dernier ouvrage a été publié pour compléter les commentaires de Pierre Vermigli sur les premiers chapitres de la Genèse, — Voir Walch, Biblioth. theolog., t. iv, p. 455, 479, 514, etc.
LAVEMENT DES PIEDS (hébreu : raḥaṣ raglaîm ; Septante : νίπτειν τοὺς πόδας ; Vulgate : lavare pedes), action de laver ses pieds ou les pieds d’un autre. Le substantif raḥaṣ n’est employé qu’une fois dans le texte hébreu : Ps. lx (lix), 10, répété Ps. cviii (cvii), 10 : « Moab est le bassin de mon lavage, » c’est-à-dire dans lequel je me lave les pieds, expression par laquelle David veut marquer qu’il a réduit les Moabites à une humble servitude. II Reg., viii, 2 ; 1 Par., xviii, 2. Les Septante et la Vulgate traduisent : « Moab est le bassin de mon espérance, » ce qui n’a guère de sens. Le mot rahas ne signifie « espérance » qu’en chaldéen. La version syriaque traduit plus justement ; « Moab est le lavage de mes pieds.»
1° Dans l’usage ordinaire. — Si l’on marche habituellement nu-pieds ou avec de simples sandales sur un sol desséché et naturellement poudreux, il devient nécessaire de se laver souvent les pieds. C’est le cas en Palestine et dans les pays voisins. Voir Chaussure, t. i, col. 633. Aussi le premier devoir de l’hospitalité était-il de procurer au nouveau venu le moyen de se laver les pieds, pour les débarrasser de la poussière, les rafraîchir et les délasser. Nous trouvons cet usage fidèlement suivi par Abraham à l’égard de ses trois visiteurs à Mambré, Gen., xviii, 4, par Lot à Sodome à l’égard des deux anges, Gen., xix, 2, par Laban à Haran à l’égard d’Éliézer, Gen., xxiv, 32, par l’intendant égyptien à l’égard des frères de Joseph, Gen., xliii, 24, par le vieillard de Gabaa à l’égard du lévite d’Éphraïm, Jud., xix, 21, etc. Le fils de Tobie se lavait lui-même les pieds dans le Tigre au cours de son voyage. Tob., vi, 2. Quand.