1481
NASIA
NATHAN
1482
- NASIA##
NASIA (hébreu : Neçîah ; Septante : Nctaftié, dans I Esd., H, 54 ; NWii, dans II Esd., vii, 56), chef d’une famille de Nathinéens dont les descendants revinrent de la captivité de Babylone en Palestine avec Zorobabel.
I Esd., ii, 54 ; II Esd., vii, 56.
- NASOR##
NASOR, orthographe fautive, dans les Septante qui écrivent Naaûp’, I îiach., xi, 67, au lieu d’Asor de Nephthali. Voir Asor 1, t. i, col. 1105.
NATATION. Voir K t age, col. 1458.
- NATHAN##
NATHAN (hébreu : Nâfân, « don [de Dieu] » ou « [celui que Dieu] a donné » ; Septante : N19av), nom de sept Israélites et de plusieurs rabbins.
1. NATHAN, fils de David et de Bethsabée. II Reg., v, 14 ; I Par., irr, 5 ; xiv, 4. Dans ces passages, où sont énumérés les quatre fils de David et de Bethsabée, Nathan occupe toujours le troisième rang et Salomon le quatrième, comme s’il était le plus jeune des quatre. Le récit de II Reg., xil, 24, paraît cependant établir clairement que Salomon était le second fils de David et de Bethsabée. Le nom de Nathan, complété par l’addition du nom de Dieu ou de Jéhovah, se retrouve chez d’autres membres de la famille de David : un de ses frères s’appelait Nathan-ael, I Par., ii, 24, et un de ses neveux, Jo-nathan. II Reg., xxr, 21 ; I Par., xx, 7. Les descendants de Nathan sont mentionnés dans Zacharie, xii, 12, comme formant une des branches de la famille de David, et saint Luc, iii, 31, suit cette branche dans la généalogie de Notre-Seigneur.
2. NATHAN (hébreu : Nàtân : Septante, Nâ9av), prophète contemporain de David et de Salomon. — - 1° La Sainte Écriture ne donne aucun renseignement sur l’origine de Nathan. L’auteur des Qusest. hebraicse in 1 Reg., xvii, 12, t. xxiii, col. 1340, en fait un petit-fils d’Isaï et un fils de Sammaa, frère aîné de David. Mais c’est là une conjecture sans preuve. — 2° Nathan le prophète, han^ndbî’, apparaît pour la première fois au moment où David songe à bâtir un temple à Jéhovah. De la part de Dieu, Nathan vint assurer le roi que les bénédictions divines lui étaient accordées et que sa descendance régnerait à jamais. Mais il l’avertit que la maison du Seigneur ne serait pas bâtie par lui ; son fils était désigné pour exécuter cette œuvre. II Reg., vii, 13 ; I Par., xvii, 1-15. — 3° Après son adultère avec Bethsabée et le meurtre d’Urie, David eut un fils, fruit de son crime. Alors, c’est-à-dire au moins neuf grands mois après le forfait, Nathan se présenta devant le roi et lui raconta l’apologue du riche qui tua la brebis du pauvre pour l’offrir en nourriture à son hôte. D’avid s’emporta vivement contre ce riche ; mais Nathan l’arrêta aussitôt par la terrible parole : « Cet homme-là, c’est toi ! » Ensuite, il lui annonça le châtiment : les guerres qui allaient déchirer sa maison, l’abus qu’on ferait de ses femmes et la mort de l’enfant qui lui était né. David reconnut son péché contre Jéhovah et le prophète l’assura du pardon ; mais les châtiments annoncés n’en suivirent pas moins leur cours, parce que le roi, par sa conduite, avait exposé Jéhovah au mépris de ses ennemis. II Reg., xii, 1-15. L’apologue dont se servit Nathan pour éveiller l’attention de David est un modèle de délicatesse et d’habileté. Il eut pour résultat d’obliger David à se reconnaître et à se condamner lui-même. Le titre du Psaume Li (l) attribue le Miserere à David, « lorsque Nathan le prophète vint le trouver, après qu’il eut été avec Bethsabée. » Quand David eut un second fils de Bethsabée, il l’appela Salomon et Nathan lui imposa, de la part de Dieu, le nom de Jedidiah, « aimé de Jéhovah. »
II Reg : , xii, 24, 25. — 4° Nathan intervint une troisième fois pour assurer la succession de Salomon au trône de
David. Adonias, avec l’aide de Joab et du grand-prêtre Abiathar, travaillait à se faire proclamer roi. Dans ce but, il avait réuni ses partisans en dehors de Jérusalem, près de la fontaine de Rogel. Nathan avertit Bethsabée de ce qui se passait. Sur son conseil, celle-ci alla informer David, que Nathan vint trouver à son tour pour le mettre au courant des menées d’Adonias. David renouvela alors le serment qu’il avait fait de laisser son trône à Salomon. Appelant aussitôt le prêtre Sadoc, Nathan et Banaias, il leur commanda de mener Salomon en cortège à la fontaine de Gihon, voir Gihon, t. iii, col. 239, de verser l’huile sur sa tête et de proclamer sa royauté. L’ordre fut exécuté, à la grande frayeur d’Adonias et de ses partisans. III Reg., i, 8-45. C’est ainsi que Nathan, par son intervention opportune, servit la cause de David et de Salomon et empêcha la guerre civile qui se fût sans doute déclarée, si la tentative d’Adonias eût réussi.
— 5° Le prophète Nathan écrivit une partie de l’histoire de David, comme Samuel et Gadle Voyant, I Par., xxix, 29, et une partie de l’histoire de Salomon, comme Ahias de Silo et Addo le Voyant. II Par., rx, 29. Bien qu’il soit question dans ces passages des actions des deux rois, « les premières et les dernières, » il ne s’ensuit pas que l’œuvre de Nathan se soit étendue du début de David à la fin de Salomon. Il y avait là un ensemble de récits dont Nathan composa une partie, précédé par Samuel, suivi par Gad, Ahias et Addo. Nathan avait eu aussi à s’occuper, sur l’ordre de Jéhovah, des services liturgiques du Temple. Le souvenir en est rappelé à l’époque d’Ezëchias. Il Par., xxix, 25. L’époque de la mort du prophète n’est pas indiquée. L’Ecclésiastique, xlvii, 1, fait mémoire de lui. H. LesêtRE.
3. NATHAN (Septante : NotOavi, Nâdav), Araméen de Soba, père d’un des vaillants soldats de David appelé Igaal dans II Reg., xxiii, 36 ; et Joël dans I Par., xi, 38. Voir Igaal, t. iii, col. 837.
4. NATHAN, père d’Azarias et de Zabud, qui remplissaient l’un et l’autre des fonctions importantes à la cour de Salomon. III Reg., iv, 5. On identifie généralement ce Nathan avec Nathan 1 le prophète. D’autres l’identifient avec Nathan 2, le fils de David. Voir Azarias 2, t. i, col. 1299. Son fils Zabud étant qualifié de kôhen, « prêtre, » il faut entendre ce mot dans le sens de ce conseiller du roi », pour admettre que Nathan n’était pas de la famille d’Aaron. Le Codex Alexandrinus des Septante a le titre de « prêtre » comme l’hébreu et le grec ; il manque dans le Codex Vaticanus. Dans la traduction arabe de la Polyglotte deWalton, il est attribué à Nathan. La place qu’occupaient les deux fils de Nathan à la cour de Salomon, indique que le père était un personnage important, mais son identification avec le prophète ou avec le fils de David du même nom ne peut être qu’hypothétique.
5. NATHAN, de la tribu de Juda, de la branche de Caleb, fils d’Hesron. Nathan était fils d’Éthéi et père de Zabad. Son grand-père Jéraa était un esclave égyptien à qui Sésan, qui n’avait que des filles, avait donné l’une d’elles pour femme. I Par., ii, 36. Voir Jéraa, t. iii, col. 1256.,
6. NATHAN, un des principaux juifs de la captivité de Babylone qui furent chargés par Esdras, lorsqu’ils eurent été assemblés près de la rivière d’Ahava, d’aller chercher parmi les captifs, pour le service du Temple, des lévites et des Nathinéens qui revinrent avec lui en Palestine. I Esd., viii, 16.
7. NATHAN, un des fils de Bani qui avait épousé une femme étrangère et qui la renvoya sur les ordres d’Esdras. I Esd., x, 39. Il est possible que ce Nathan
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