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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome IV.djvu/839

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NID — NIL


sembler ses enfants comme l’oiseau rassemble son nid, c’est-à-dire sa nichée sous ses ailes. Luc, xiii, 34. L’oiseau qui erre loin de son nid est comme un exilé. Prov., xxvii, 8. — 4° Par assimilation, les cases que Noé devait ménager dans l’arche sont appelées des qinntm, « des nids, » vo<7<t ! ou, manaiunculse. Gen., iv, 14. II. Comparaisons tirées des nids. — La demeure des Cinéens est comparée à un nid placé dans le roc. Num., xxiv, 21. Voir Cinéens, t. ii, col. 768. La même comparaison est employée au sujet des Iduméens, qui vivaient dans un pays de rochers. Jer., xlix, 16 ; Abd., 4. Voir Idumée, t. iii, col. 833. L’Assyrie est comparée à un cèdre, dans les branches duquel nichent les oiseaux du ciel, figures des nations qui vivent sous la domination de cet empire. Ezech., xxxi, 6. Le nid est l’image de la demeure paisible dans laquelle l’homme de bien espère mourir. Job, xxix, 18. Placer son nid trop haut grâce

tique Veni de Libano. Un peu plus tard il traduisait du grec en latin, avec notes courtes, mais substantielles, les Psaumes de Salomon. P. Bliard.

    1. NIFANIUS##

NIFANIUS, commentateur luthérien allemand, mort en 1689. Licencié en théologie, il fut superintendant de Ravensberg. Il publia : S. Joannis Evangelium commentario perpettw Ulustratum atque ab Hugonis Grotii imprimis et aliorum corruptelis vindicatum, in-4°, Francfort-sur-le-Main, 1684. — Voir Walch, Biblioth.

theologia, t. iv, p. 648.

B. Heurtebize.

NIGELLE ou NIELLE. Voir Gith, t. iii, col. 244.

    1. NIGER##

NIGER (grec : Ns’yep), surnom latin, « le noir, » donné à un chrétien d’Antioche appelé Simon, pour le distinguerde ses homonymes. Act., xiii, 1. Voir Simon Niger.

437. — LeNil personnifié. Statue du jardin des Tuileries.

à des gains iniques, c’est-à-dire édifier sa fortune par l’injustice, c’est s’attirer le malheur. Hab., ii, 9. Celui qui n’a pas de nid à soi, le vagabond, ne mérite pas

confiance. Eccli., xxxvi, 28.

H. Lesêtre.

NIELLE DES BLÉS. Voir Charbon des blés, t. ii, col. 580.

    1. NIEREMBERG Jean Eusèbe##

NIEREMBERG Jean Eusèbe, né à Madrid en 1595, d’une famille allemande fixée en Espagne, mort dans cette ville le 7 avril 1658. Admis au noviciat de la Compagnie de Jésus, à Salamanque, en 1614, il remplit, sa formation religieuse achevée, diverses fonctions dans son Ordre, notamment celle de professeur d’Écriture sainte à Madrid. Nous devons au P. Nieremberg plusieurs ouvrages d’exégèse dans lesquels la piété et l’érudition s’appuient et se fortifient. C’est d’abord un traité De origine Sacrx Scripturx, in-f°, Lyon, 1641. Il y expliquait plusieurs passages de l’Écriture, s’attachant surtout à mettre en lumineux relief ce qui touchait aux Antiquités. L’année suivante, 1642, également à Lyon, il faisait paraître ses Stromata S. Scripturæ, in-f », éclairant par des commentaires littéraux et des réflexions morales la vie et l’histoire de Caîn, Nabuchodonosor, Jézabel, Jonathas, Susanne, Mardochée, Esther, etc. Pendant ce temps il commentait, en un petit volume, et appliquait à la perfection religieuse, le verset du Can NIL (hébreu : Ye’ôr ; Siliôr), fleuve d’Egypte (fig. 437).

I. Nom. — Le mot grec NeîXoç, qui est, dans le langage courant, le nom du fleuve qui parcourt l’Egypte du sud au nord, est d’origine inconnue. On le rencontre pour la première fois dans Hésiode, Theog., 338 ; Strabon,

1, H, 22. Il se retrouve dans les historiens et dans les géographes, Hérodote, iv. 45, etc. ; Strabon, XVII, i,

2, etc. Les Égyptiens l’appelaient la grande rivière, Iatourâou ou Iaour-âou, qui est devenu en copte i&po. E. Brugsch, Geographische Inschriften, Leipzig, in-8°, 1857-1880, 1. 1, p. 78-79 ; Dictionnaire géographique in-8°, Leipzig, 1879-1881, p. 84-88. Le nom de Nil ne se rencontre ni dans le texte hébreu, ni dans les Septante, et une seule fois dans la Vulgate, Is., xxiii, 3. En hébreu le Nil est désigné par les mots Sihôr et Ye’ôr. — 1° Sihor, « le noir, » « le trouble, » Is., xxiii, 3 ; Jer., ii, 18. Ce nom indique la couleur des eaux bourbeuses du fleuve au moment des crues. — 2° Ye’ôr, la rivière ; ce nom, qui est d’origine égyptienne, iaour désigne la rivière par excellence du pays, Gen., sli, 1, 2, 3, 17, 18 ; Exod., i, 22 ; ii, 3 ; iv, 9 ; vii, 15, 18, 20, 21, 24, 25, 28 ; viii, 5, 7 ; xvii. 5 ; IV Reg., xix, 24 ; Is., vii, 18 ; xix, 8 ; xxiii, 10 ; Jer., xlvi, 7, 8 ; Am., viii, 8 ; ix, 5, etc. — Exod., vii, 19 ; Ps. Lxviii, 14 ; Is., xrx, 6, 7, 8 ; xxxvii, 5 ; Ezech., ix, 3, 4, 5, 10, entendent par ce mot l’ensemble des canaux qui portent l’eau du fleuve aux différentes parties de l’Egypte. Isaïe, xix, prophétise le dessèchement du fleuve et des