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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome IV.djvu/908

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1760
OG — OIE


OG (hébreu : ’Ôg ; Septante : "O-f). r °i de Basan. L’étymologie de son nom est inconnue. Gesenius, Thésaurus, p. 997. Il était Amorrhéen, de la race des Rephaïm. Jos., un, 12 ; Deut., iii, 11. Son royaume renfermait soixante villes, Deut., iii, 4, entourées de murs, ꝟ. 5, dont les deux principales étaient Astaroth Carnaïm, sa capitale, et Édrâï. Jos., xiii, 12. C’était, avec Séhon, roi des Amorrhéens, le roi le plus puissant et le plus redoutable des pays à l’est du Jourdain, lorsque Moïse arriva dans ces contrées. Sa taille de géant et sa force l’avaient rendu célèbre. La manière dont les Nombres, sxi, 33-35, et le Deutéronome, iii, 11, rendent compte de sa défaite, montrent quelle importance les Hébreux attachèrent à leur victoire. Le roi Séhon avait été déjà battu, Num., xxi, 21-30, mais la conquête de son royaume était précaire, tant que Og restait maître d’une partie du pays. Une bataille suffit pour l’abattre ; il y périt avec ses fils et une grande partie de son peuple, et toutes ses villes tombèrent au pouvoir des assaillants. Num., xxi, 35 ; Deut., iii, 1-11 ; xxxi, 4 ; Jos., ii, 10 ; xiii, 12 ; cf. III, Reg., iv, 19. Le territoire des deux rois amorrhéens fut donné aux tribus de Gad et de Ruben et à la demi-tribu de Manassé. Num., xxxii, 33 ; Deut., iv, 47 ; iii, 12-18 ; Jos., xiii, 7-12, 15-31. Le bruit de cet exploit se répandit promptement dans la terre de Chanaan et y jeta la terreur. Jos., ix, 10. Longtemps après l’événement, le Psalmiste glorifiait Dieu de la victoire qu’il avait fait remporter à son peuple sur Séhon, roi des Amorrhéens, et sur Og, roi de Basan. Ps. cxxxiv (cxxxv), 11 ; cxxxvi (cxxxv), 19-20. Cf. Il Esd., ix, 22.

Nous lisons dans le Deutéronome, iii, 10 : « Og, roi de Basan, était resté seul de la race des Rephaïm. Son lit en fer se voit à Rabbath Ammon ; il a neuf coudées de long et quatre coudées de large, en coudées d’homme, » c’est-à-dire, quatre mètres et demi environ de longueur et deux environ de largeur. On admet assez généralement aujourd’hui qu’il ne s’agit pas d’un lit proprement dit, mais d’un sarcophage, qui était le lit du mort, et que ce sarcophage était en basalte noir, qui ressemble au fer, dont il contient jusqu’à 20 pour 100. Les Arabes de nos jours regardent encore le basalte comme du fer, ce qui se comprend facilement, parce que c’est une pierre ferrei coloris atque duritise, comme s’exprime Pline, H. N., xxxvi, 11. Voir Basalte, t. i, col. 1485. Le basalte abonde dans l’ancien royaume d’Og, et on y a trouvé de très grands sarcophages en cette matière. Le Deutéronome, viii, 9, parlant du pays « où les pierres sont de fer », fait sans doute allusion au basalte. Voir Fer, t. ii, col. 2205. Quant aux dimensions, il faut remarquer qu’on faisait les sarcophages beaucoup plus grands qu’il n’était nécessaire, surtout pour les grands personnages. On ne saurait dire pourquoi le sarcophage d’Og se trouvait à Rabbath Ammon. Le passage du Deutéronome qui en parle est considéré par plusieurs critiques comme une addition postérieure au texte sacré, ce qui est possible, mais non prouvé. Ce sont, sans doute, les expressions du Deutéronome qui ont fait imaginer les fables qui ont cours à son sujet dans les livres orientaux et rabbiniques et d’après lesquelles il était un des géants antédiluviens à qui sa haute taille permit d’échapper aux eaux du déluge, et il vécut trois mille ans, etc. Voir Le Coran, traduct. Sale, c. v, p. 86 ; d’Herbelot, Bibliothèque orientale, in-f », Paris, 1697, aux mots Falasthin, Anac, p. 336, 113. J. Montagne.

    1. OGIAS##

OGIAS (LIVRE D’), livre apocryphe, connu seulement par le catalogue des livres apocryphes de saint Gélase, voir t. i, col. 769, et qu’on croit avoir contenu l’histoire fabuleuse d’Og, roi de Basan. Voir Apocryphes, t. i, col. 771.

    1. OGNON##

OGNON, plante potagère. Voir Oignon.

OHAM (hébreu : Hôliâm ; Septante : ’EXân), roi d’Hébron, un des cinq rois du sud de la Palestine qui attaquèrent les Gabaonites et furent battus par Josué à la bataille de Bélhoron. Jos., x, 3-14. Il fut pris avec les autres rois conféd érés dans la caverne de Macéda où ils s’étaient cachés ; Josué ordonna aux chefs de son armée de leur mettre le pied sur le cou et il les fît ensuite attacher à des poteaux où ils moururent. Jos., x, 14-27. Voir Macéda, col. 472.

OHOL (hébreu : ’Ôhél, « tente ; » Septante : ’061 ; Alexandrinus : ’Oo « ; Lucien : ’A8à), descendant de David, le cinquième des sept fils de Zorobabel. I Par., m, 20.

OHOL. AÏ (héhreu : ’Ahelaï ; Septante : AaSaî), fille de Sésan, de la tribu de Juda. Elle n’avait pas de frère. Son père, dont elle était par conséquent l’héritière, la maria à un de ses esclaves, Jéraa, qui était d’origine égyptienne, et elle en eut un fils appelé Éthéi. I Par., ii, 31, 34-35. Le père de Zabad, l’un des gibborîm de David, porte en hébreu le même nom que la fille de Sésan ; la Vulgate l’appelle Oholi. I Par., xi, 41.

    1. OHOLI##

OHOLI (hébreu : Ahelâï ; Septante : ’A^aïâ ; Alexandrinus : ’0t), père de Zabad, l’un des soldats de David remarquables par leur bravoure. I Par., xt, 41.

OIE, oiseau palmipède, type de la tribu des ansérinées (fig. 462). L’oie a le corps plus volumineux que le

432. — Oie.

canard, le cou plus court et plus raidfr que le cygne, les tarses plus élevés et plus portés en avant, ce qui lui permet de marcher assez facilement. Aussi l’oiseau est-il plus souvent sur terre que dans l’eau. L’oie est remarquable par la finesse de son ouïe et par sa vigilance. Elle vit longtemps, se nourrit de graines et de plantes aquatiques, est bonne à manger, surtout quand elle est engraissée. L’oie ordinaire, anas anser, est originaire de l’Europe orientale ; l’oie sauvage diifère peu de la précédente. — Les oies d’Europe étaient bien connues en Egypte, où elles se rendaient pendant l’hiver. On les chassait dans les marais au moyen de filets (fig. 463), on gardait les plus jeunes pour les apprivoiser, on tuait et on salait les autres (fig. 464), et il n’en manquait jamais sur les marchés. Cf. Maspero, Histoire ancienne des peuples de l’Orient classique, Paris, 1895, t. i, p. 35, 60, 322 ; Lectures historiques, Paris, 1890, p. 110. On nourrissait dans le temple de Karnak l’oie d’Amon. L’oie est l’emblème du dieu Seb. Voir Wilkin-