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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome IV.djvu/942

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1827
1828
OOZAM — OPHI


à Assur, surnommé « père de Thécua », de la tribu de Juda. I Par., ïv, 6.

    1. OPHAZ##

OPHAZ (hébreu : ’Ûfâz, Jer., x, 9 ; Dan., x, 5 ; on doit lire’ofîr, d’après une note conjecturale des Massorètes, sur Jer., x, 9 ; Septante : Mwfâ^, Jer., x, 9 ; ’QyéX, , Dan., x, 5 ; Vulgate : Ophaz, Jer., x, 9 ; [aurum] obryzum, Dan., x, 5), nom d’une contrée aurifère, comme semble l’indiquer le contexte dans Jérémie, x, 9, où l’or d’Ophaz fait pendant à « l’argent de Tharsis ». Tharsis désignant une contrée, il est naturel de prendre aussi Ophaz pour un nom géographique. Comme on ne connaît pas de pays ainsi appelé, beaucoup d’interprètes ont cru de tout temps qu’il fallait lire Ophir (voir ce mot), le pays de l’or, si célèbre en Palestine depuis le roi Salomon. Gesenius, Thésaurus, p. 136-137. D’autres, comme Bochart, Phaleg., 1. II, c. xxvii, Opéra, t. i, 1692, col. 141, ont pensé qu’Ophaz est l’île de Taprobane (Ceylan), où Ptolémée, vii, 4, 7, 8, place le fleuve et le fort de Phasis. — Pour d’autres commentateurs, le mot’ûfaz n’est pas un nom propre, mais un qualificatif indiquant la qualité de l’or, sa pureté. Ils s’appuient sur la traduction de la Vulgate qui a rendu dans Daniel, x, 5, ’ûfaz par obrizum, « pur, » en le rapprochant de ts, pdz, qui, joint à ké(ém, Cant., v, 11, ou bien seul, Cant., v, 15 ; Ps. xxi (xx), 4 ; Job, xviii, 17, etc., signifie « or pur ». On allègue aussi en faveur de cette explication la lecture Mioçàç des Seplanle, dans Jérémie, x, 9. Il est question I (III) Reg., x, 18, de tsid am, zâhâb mûfâz, qui a pour équivalent dans II Par., ix, 17, TiiTO am, zâhâb tâhôr, « or pur. » Mùfâz peut être regardé comme le participe hôphal du verbe pâzaz inusité à kal, et signifiant « purifié », quoique les Talmudistes, Yoma, ïv, 2, croient que mûfâz est pour mê’ufâz, « d’Ophaz, » Gesenius, Thésaurus, p. 1097. Hitzig a imaginé que Ophaz venait du sanscrit vipàça, « libre, » et désignait une colonie hindoue qui, partie du voisinage de PHyphase(’f7/V ! z) ou Indus, en sanscrit : vipaça, s’était établie en Arabie dans l’Yémen où il y a de l’or.

— Toutes les hypothèses se ramènent à deux, savoir, si ûfâz est un nom propre ou s’il est un adjectif. Pour résoudre la question, on peut répondre seulement que le contexte dans Jérémie, x, 9, paraît demander un nom de lieu. Voir J. Knabenbauer, Comment, in Jeremiam, 1889, p. 152. F. Vigouroux.

    1. OPHEL##

OPHEL (hébreu : hâ-Ôfêl, avec l’article ; Septante ;

  • 07té> ; Vaticanus : "Onk, II Par., xxvii, 3 ; xxxiii, 14 : ’Û<pâ> ; II Esd., iii, 26 ; .’0<f.oà>, II Esd., xi, 21 ; Alexandrinus : ’Q<pXà, II Par., xxvii, 3 ; xxxiii, 14), colline

sud-est de Jérusalem, prolongement méridional du mont Moriah. II Par., xxvii, 3 ; xxxiii, 14 ; II Esd., iii, 26 ; xr, 21. Le mot’ôfél signifie « colline » et est employé dans ce sens IV Reg., v, 24 ; Is., xxxii, 14 ; Mich., ïv, 8. Avec l’article, il désigne, dans les passages cités de II Par., et II Esd., l’une des hauteurs sur lesquelles était bâtie la ville sainte. Nous lisons, II Par., xxvil, 3, que Joatliain « fit beaucoup de constructions sur la muraille d’Ophel », et, Il Par., xxxiii, 14, que Manassé « bâtit le mur extérieur de la cité de David à l’occident de Gihon, dans le torrent, et dans la direction de la porte des Poissons, et autour d’Ophel, et il l’éleva beaucoup ». Ce dernier texte est obscur ; voir l’explication dans l’article Jérusalem, t. iii, col. 1363. Il fixe néanmoins suffisamment la situation d’Ophel. Voir le plan de Jérusalem ancienne et de ses différentes enceintes, t. iii, col. 1355. D’après II Esd., iii, 26 ; xi, 21, les Nathinéens, qui constituaient une classe inférieure des ministres du san-etnaire, habitaient à Ophel jusqu’en face de la porte des Eaux, à l’orient, et jusqu : à la tour Saillante. En suivant ce qui est dit, II Esd., iii, 15-28, de la reconstructâ » (fea murs de Jérusalem à l’est, depnis la porte de la RjHfahie jusqu’à la porte des Chevaux, travail auquel

prirent part les habitants de Thécué, « depuis la tour Saillante jusqu’au mur d’Ophel » (la Vulgate dit : « jusqu’au mur du temple » ), H Esd., iii, 27, il est facile de conclure que la colline dont nous parlons est bien celle qui fait suite au Moriah. La même conclusion résulte de la description que Josèphe, Bell, jud., V, ïv, 2, fait de la première enceinte de Jérusalem, et dans laquelle il mentionne « un lieu qu’on appelle Ophla ». Voir Jérusalem, t. iii, col. 1357. Ophel est une colline triangulaire resserrée entre le Cédron à l’est et la vallée de Tyropœon à l’ouest. Plane à sa partie supérieure, elle s’incline rapidement au sud par une série d’étages ; sa longueur est d’environ 500 mètres et sa largeur moyenne d’une centaine de mètres. Mais le relief en était beaucoup plus accentué autrefois, les ravins qui l’entourent ayant été en partie comblés par les décombres qui s’y sont accumulés au cours des siècles. Voir Jérusalem, t. iii, col. 1352, et les fig. 247, 248. Elle fut le point initial de Jérusalem, puisqu’elle porta primitivement la forteresse des Jébuséens et devint la cité de David ou

Sion.Voir Sion.

A. Legendre.
    1. OPHER##

OPHER, nom, dans la Vulgate, d’un fils de Madian et d’une ville. La Vulgate a écrit, dans les Paralipomènes, Épher, le nom du fils de Madian et de deux Israélites appelés tous les trois’Êfér dans le texte hébreu. Voir Épher, 1, 2, 3, t. ii, col. 1830-1831.

1. OPHER (hébreu : ’Êfér, « jeune cerf ; » Septante : ’Açsîp, dans Gen., xxv, 4 ; ’Opsp, dans I Par., i, 33), le second des cinq enfants de Madian, le fils d’Abraham et de Cétura. Gen., xxv, 1, 2, 4 ; I Par., i, 32-33. La Vulgate l’appelle Épher, I Par., i, 33. Voir r.PHER 1, t. H, col. 1830-1831.

2. OPHER (hébreu ; tLéfèr, « creux, puits ; » Septante : "Eçsp, dans Jos., xii, 17 ; "Ospip, dans 1Il Reg., ïv, 10), ville royale chananéenne. Elle est mentionnée entre Taphua et Aphec, Jos., xii, 17-18, et, d’après III Reg., ïv, 10, elle était voisine de Socho. Eusèbe et saint Jérôme la nomment dans V Onomasticon, édit. Larsow et Parthey, 1862, p. 306-307, mais sans indiquer sa position. Elle n’a pas été jusqu’ici identifiée ; il résulte cependant des données bibliques qu’elle était dans le territoire de la tribu de Juda, au sud-ouest de Bethléhem, probablement entre Foukin et Schoueikêh. Elle fut prise par Josué et son roi mis à mort. Jos., xii, 17. Sous le règne de Salomon, « la terre d’Épher » fit partie de la préfecture de Benhésed. III Reg., ïv, 10. Dans ce dernier passage, la Vulgate écrit Epher au lieu i’Opher. — Elle a également orthographié Hépher le nom de trois Israélites appelés Ijiéfer dans le texte hébreu, comme la ville chananéenne. Voir Hépher 1, 2, 3, t. iii, col. 595. — - Hépher entre aussi comme élément dans le nom de Gethhépher. Voir Gethhépher, t. iii, col. 228.

3. OPHER, second élément du nom de Gethhépher, dans IV Reg., xiv, 25 (Vulgate). Au lieu de traduire comme le porte l’hébreu : « Jonas… qui était de Gethhépher, » saint Jérôme a traduit : a Qui était de Geth qui est en Opher. » Voir Gethhépher, t. iii, col. 228.

    1. OPHÉRA##

OPHÉRA (hébreu : ’Ofrâh), nom dans la Vulgate, Jos., xviii, 23, de la ville de Benjamin appelée ailleurs Éphraïm, Éphrem, Éphron, Éphra ; Maison de poussière. Voir Éphrem 1, t. ii, col. 1885.

OPHI (hébreu : ’Ôfaï [ehethib], ’Êfaï kerî | ; Septante : ’Iioçé ; Alexandrinus : ’ûçét ; Sinaiticus : ’Qçij), Nétophatite dont les fils étaient officiers (sàrim} dans l’armée qui avait été laissée en Judée lors de la déportation des Juifs en Chaldée. Ils allèrent à Masphath faire avec plusieurs autres leur soumission à Godolias, établi gou-