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PHUA — PHURIM (FÊTE DES)


du Caire. Voir Mariette, Catalogue général des monuments d’Abydos, 882. C’était le nom d’une femme égyptienne qui-vivait sous la XIIIe ou la XIVe dynastie. Voir Lieblein, Dictionnaire des noms hiéroglyphiques, supplém., ’in-8°, Leipzig, 1892, p. 704, n. 1798. Quoique deux sages-femmes seulement soient nommées, il deyait y en avoir un plus grand nombre, mais comme l’observe Aben-Esra, elles étaient les deux principales.

— Dieu, pour les récompenser de leur conduite, « leur fit des maisons. » Exod., i, 21, c’est-à-dire fit prospérer leur famille.

3. PHUA’fhébreu : Pà’âh ; Septante : <ï>ouâ), de la tribu d’Issachar, père du juge d’Israël Thola. Jud., x, l. Phua est, d’après le texte hébreu, bén-Dodô, ce que la Vulgate traduit « Phua, oncle d’Abimélech », et les Septante : « Phua, fils de son oncle. » Le plus probable est que Dôdô est un nom propre. Voir Dodo 1, t. ii, col. 1459.

    1. PHUAITES##

PHUAITES (hébreu : hap-Puni ; Septante : Srjfioç 6 « Po-jat ; Vulgate : P huait as), descendants de Phua, fils d’Issachar. Num., xxvi, 23.

PHUD (Septante : $o-jS), la Pisidie, dans le texte grec de Judith, ii, 23 (13). D’après les Septante, Holopherne ravagea Phud (la Pisidie) et Lud (la Lydie), etc. Voir Pisidie.

1. PHUL (hébreu : Pûl ; Septante : *oùX, "I>oua, <ï>a), (ix, « Êcvti ;  ; assyrien : Pulu), roi d’Assyrie, le même que Théglathphalasar. IV Reg., xv, 19 ; I Par., v, 26 ; Voir Théglathphalasar.

2. PHUL, Pûl, dans 1* texte hébreu d’Isaïe, lxvi, 29. Voir Afrique, t. i, col. 256.

    1. PHUNON##

PHUNON (hébreuPûnôn ; Septante : <f>iva>), campemeut des Israélites dans le désert, entre celui de Salmona et celui d’Oboth. Num., xxiii, 42-43. Eusèbe et saint Jérôme, Onomaslic, édit. Larsow et Partbey, p. 360-363, disent que $ivwv, « fouvwv, Fenon, était situé entre Pétra et Zoar et qu’on y exploitait des mines de cuivre. Saint Épiphane, flasr., lxviii, 3, t. xlii, col. 188, parle des ^atvïjaLa pi-raMa, de même que Thèodoret de Cyr, H. E., iv. 19, t. lxxxii, col. 1177, qui les appelle « fevvrjcria piiaX).a, xottà $£vvov (et non : xaia ; pévv-f [i), et ils nous apprennent l’un et l’autre que beaucoup de chrétiens avaient été condamnés à y travailler. Cf. Nicéphore, H. E., xi, 28, t. cxlvi, col. 665. Eusèbe, H. E., vin, 13, t. xx, col. 775, nomme quelques-uns de ces martyrs. Cf. aussi Eusèbe, Hist. de martyr. Palsest., 7, t. xx, col. 1484. Saint Atlianase, Hist. Arian. ad mon., 60, t. xxv, col. 765, parle aussi de ces mines et dit qu’on y trouve prompte ment la mort.

Le site de Phunon était donc bien connu des anciens, mais le souvenir s’en était complètement perdu. Il a été retrouvé en 1897 par le P. Lagrange. Phunon conserve encore aujourd’hui son nom sous la forme à peine modifiée de Fendn. Le Khirbel Fendn est au nord-ouest de Pétra, dans l’ouadi el-Arabah, à l’est, voir la carte de l’Idumée, t. iii, col. 830. « Voici, dit le P. Lagrange, dans la Revue biblique, 1898, p. 114, deux croupes massives qui ont l’aspect des mines de cuivre de Maghâra, sur la route de Suez au Sinaï. C’est bien le même grès d’un noir verdâtre. Au bas de la montagne, une ruine immense (fig. 77), dominée par une colline tout entière couverte de constructions. C’était comme l’acropole. Sur ses flancs, à l’ouest, deux églises orientées, partout des tas de scories, toutes les traces d’une puissante installation industrielle. Cet endroit n’est pas dépourvu d’un certain charme. Avec un peu de soin, on pouvait avoir là le

confluent de deux ruisseaux perpétuels, l’ouadi Thana… et l’ouadi Fenan qui remonte vers Chaubak. L’eau était donc abondante ; un aqueduc à peine rompu la conduisait dans un grand réservoir, et la situation, un peu au-dessus de l’Araba, était meilleure que celle de Jéricho et de Ségor… Aujourd’hui trois bergers gardent (ces mines), en répétant sans le comprendre, le nom de la vieille tribu édomite : Kharbet Fenân. Voir Phinon, col. 320. L’homophonie des noms est parfaite, elle a résisté aux transformations des hellénistes, le site est caractérisé par la présence des mines ; nul doute que nous ne soyons à Phunon. » Cette identification est d’une extrême importance pour la détermination de la route suivie par les Israélites dans cette partie de leur exode. Moïse put tirer des mines de Phunon le cuivre nécessaire pour la fabrication du serpent d’airain. Num., xxi, 8-9. Cet épisode miraculeux eut lieu dans cette région, et c’est là que le place la carte mosaïque de Madaba. — Phunon devint un siège épiscopal pendant les premiers siècles du christia 77. — Ruines de Fenân.

D’après un croquis de la Revue biblique, 1900, p. 285.

nisme. On trouve la suscription de quelques-uns dé ses évêques dans les conciles orientaux, B. Gams, Séries episcoporum, Ratisbonne, 1873, p. 454, et le P. Lagrange a découvert dans les ruines de Fenân, sur un bloc de grès, Revue biblique, 1898, p. 449, le nom d’un évêque Théodore. F. Vigouroux.

PHUR, singulier de Phurim. Esth., viii, 7 ; IX, 24 26. Voir Phurim.

    1. PHURIM##

PHURIM (FÊTE DES) (hébreu : yîmê hap-pûrîm, pûrîm ; Septante : ri.ipcti t<ûv « fpoupotc, $poupat ; Vulgate : dies phurim, phurim), fête instituée en mémoire de la délivrance des Juifs du temps d’Esther.

1° Son origine. — 1. Lorsque Aman, ministre d’AsSuérus, voulut se venger de Mardochée en faisant exterminer tous les Juifs du royaume, il obtint du roi un édit conforme à ses désirs. Mais il restait à déterminer le jour de l’extermination. Les Perses aimaienjà s’en remettre au sort quand ils avaient une décision à prendre. Cf. Hérodote, iii, 128. Au premier mois de l’année, qui est celui de nisan, on jeta donc le pûr r c’est-à-dire le sort, gôrâl, Esth., iii, 7, « pour chaque jour et pour chaque mois, jusqu’au douzième mois, qui est celui d’Adar. » Le sort désigna le treizième jour du douzième mois, ce qui laissait aux Juifs un répit d’urteannée presque entière. Les Perses ne revenaient jamais sur une décision du sort, si peu conforme qu’elle fût à leurs désirs. Le 13 nisan, les secrétaires du roi expédièrent des lettres à toutes les autorités du royaume, pour qu’il fût procédé, le 13 adar, au massacre de tous les Juifs. Esth., iii, 7, 13. - 2. « Pour, d’où pourrîm. … est une des racines les mieux connues et les plus fixes des langues aryennes. Par en sanscrit, por-