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RETHMA — REUSCH


tre sur la route d’Aqabah à Jérusalem, près de Cadès. Clay Trumbull, gadesch-Barnea, NewYork, 1884, p. 151, regarde comme assez probable cette identification, en faisant observer que de cette manière ftethma devient le nom très naturel d’une station qui devrait se trouver aux bords du désert. — Cependant, la seule ressemblance de nom n’est pas suffisante pour qu’on puisse en conclure à l’identification de Rethma avec l’ouadi Abu Rétamât. Cf. Gray, Numbers, dans The international critical Commentary, Edimbourg, 1903, p. 446. En admettant l’identification de Cadès avec Aïn-Qadis (voir Cadès 1, t. ii, col. 13), on doit admettre au moins dixsept stations entre Rethma et ce ternie final, Num., xxxm, 18-36 ; ce qui rend assez improbable la proximité de Rethma et de Cadès. Il faut plutôt chercher Rethma dans le désert de Pharan à cause de la place qu’occupe cette station dans le catalogue des Nombres, Xxxm, 17-18, comparé avecNum., x, 33 ; xiii, 1. Voir Pharan, col. 188. Dans l’hypothèse que les Israélites, pour se rendre du DjébelMouça àAin-Qadis, prirent la route du nord-ouest pour gagner le fort de Nakhel, on pourrait être tenté d’identifier sur cette route Rethma avec l’ouâdi Rethaméh ; qu’on y rencontre ; mais il est situé trop prés du Sinaï pour être la troisième station. Cf. Revue biblique, 1897, p. 607. L’itinéraire du nord-est vers, le fort de l’Akabah se recommande de préférence à celui du nord-ouest pour diverses raisons. Cf. Lagrange, L’itinéraire des Israélites du pays de Gessen aux bords du Jourdain, dans la Revue biblique, 1900, p. 275. Dans cette direction, il n’est pas nécessaire d’atteindre les rives de la mer Rouge ; on peut escalader le plateau d’et-Tih par diflérents cols plus ou moins connus. Étant donné qu’Haséroth, sur cette route, doit être identifié avec Aïn Hadrah, voir Hasérotit, t. iii, col. 445, il est facile d’en conclure que si l’on ne veut pas faire descendre les Israélites par l’ouadi el-Aïn au sud jusqu'à Aïn Noueba, sur les bords de la mer Rouge, ce qui est peu probable, l’hypothèse de l’escalade d’etTih à ce point de l’itinéraire se présente comme très vraisemblable. Hull, Mount Seïr, p. 61, a gagné directement de là par la côte nord de Youadi el-Aïn le . sommet A’et-Tih. La localisation de Rethma aux bords du désert A’et-Tih, de ce côté, est donc toute naturelle. Le genêt qui se trouve partout en grande abondance dans les vallées de la péninsule suffit pour expliquer le nom de Rethma. nom descriptif, donné à ce campement. Cf. Trochon, Géographie biblique, dans La Sainte Bible, t. ii, p. 186. D’après Léon de Laborde, Commentaire géographique sur l’Exode et les Nombres, p. 120, cette localisation de Rethma est appuyée sur trois raisons : sa distance à trois journées du Sinaï, sa direction sur la route de ! a Syrie, sa position près des montagnes qui bordent le plateau de la Syrie et en forment jusqu'à Cadès et à l’ouâdi Arabah les limites les plus étendues. Un lieu et une source, dit-il, nommés Ramathim par les voyageurs, conviennent sous tous les rapporls à cette station. On remarque d’ailleurs dans les noms une analogie sur laquelle il n’insiste pas. Rethma n’a gardé le souvenir d’aucun événement de l’histoire de l’exode. De savants exégètes supposent que c’est le lieu d’où partirent les espions qui devaient explorer la Terre Promise. L. de Laborde, Commentaire géographique, etc., p. 121 ; De Hummelauer, Comment, in Numeroi, Paris, 1899, p. 363, etc. Mais, même si l’on accepte la conclusion suggérée par Num., xiii, 1 ; xxxiii, 18, c’està-dire que Rethma doit être la première station du désert de Pharan, cette hypothèse n’est pas admissible, jjarce qu’elle est en contradiction avec ce qu’on lit dans le Deutéronome, i, 19-24. A. Molini.

RÉU, fils de Phaleg, engendra son fils Sarug à l'âge de trente ans et mourut âgé de cent trente neuf ans. Gen., xi, 18-21. Il est appelé Ragau dans 1 Par., i, 25,

et dans la généalogie âe 'Notre-'SeigTieOT, ac, , %, Réû et Ragau ne sont que des transcriptions différentes du même nom original : Re'û. Voir Ragau 1, col. 929. L'étymologie est inconnue.

    1. RÉUNI BÊELTÉEM##

RÉUNI BÊELTÉEM (hébreu : Rekûm Be'êl-Te'èm ; Septante : 'Peoùn BoA-tâp.), fonctionnaire perse en Samarie. I Esd., iv, 8, 17, 23. Malgré les apparences, Réeltéem ne fait pas partie du nom propre, mais est le titre de Réum, qui représentait le roi de Perse en Samarie (voir Bêeltéem, t. i, col. 1546) et écrivit au roi Artaxerxès I er, avec le scribe Samsaï, contre les Juifs, au nom des Samaritains, afin que le roi de Perse empêchât la restauration de la ville de Jérusalem. Il obtint ce qu’il demandait et obligea les Juifs à interrompre les travaux de restauration de la ville et du temple qu’ils avaient commencés et qu’ils ne purent reprendre que la seconde année du règne de Darius, roi de Perse. I Esd., iv, 8-24. Le nom de Réum est sémitique, mais nous ignorons s’il était né en Perse ou s’il était syrien ou samaritain.

    1. REUSCH François Henri##

REUSCH François Henri, exégète catholique allemand, devenu vieux-catholique, né dans la petite ville de Rrilon, en Westphalie, le 4 décembre 1825, mort à Bonn, le 3 mars 1906. — Il fit ses études théologiques à l’Université de Bonn, 1843-1846, et il les compléta en suivant pendant quelque temps les cours des Facultés catholiques de Tubingue et de Munich. Dans cette dernière ville, il fut le condisciple de Dœllinger, avec lequel il contracta une étroite amitié, qui exerça une très fâcheuse influence sur la seconde partie de sa vie. Ordonné prêtre en 1849, il fut d’abord vicaire à Saint-Alban de Cologne, puis répétiteur au Convict théologique de Bonn. En 1854, il devenait Privatdozent pour l’exégèse de l’Ancien Testament, à la Faculté de théologie catholique de cette même ville, où se passa toute sa carrière de professeur. En 1858, il fut nommé professeur extraordinaire, et en 1861 professeur ordinaire, toujours pour l’exégèse de l’Ancien Testament. Ses collègues lui conférèrent le titre de Rector magnificus durant l’année scolaire 1873-1874, et pendant quatorze ans celui de membre du Sénat universitaire. Dès l’année 1865, il fondait à Bonn, avec le concours de Dœllinger et la collaboralion de nombreux savants catholiques d’Allemagne, la revue Theologisches Literaturblatt, dont il fut le directeur attitré aussi longtemps qu’elle continua de paraître (1865-1877). Son adhésion à la révolte des vieuxcatholiques lui attira l’excommunication de la part de l’archevêque de Cologne, Ma' Melchers (12 mars 1872). — Les ouvrages publiés par lui au temps de son orthodoxie attestent de grandes connaissances et des dons exégéliques remarquables : Erklârung des Bûches Baruch, in-8°, Fribourg-en-Brisgau, 1853 ; DasBuch Tobias ûbersetzt und erklàrt, in-8°, Fribourg-en-Brisgau, 1857 ; Liber Sapientise, grxce secundum exemplar Vaticanum, latine secundum editioneni Vulgatam, in-8°, Fribourg-en-Brisgau, 1858 ; Lehrbuch der Einleitung in das Aile Testament, in-8°, Fribourg-en-Brisgau, 1859 ; 4e édit., 1870 ; Observationes criticse in librum Sapientise, in-4°, Fribourg-en-Brisgau, 1861 ; Bibel und Natur, Vorlesungen ûber die mosaische Vrgeschichte und ihr Verhâltniss zu den Ergebnissen der Naturforschung, in-8°, Fribourg-en-Brisgau, 1862, 4e édit., 1876 (ouvrage excellent, qui a été traduit dans la plupart des langues européennes ; en français par l’abbé X. Hertel, sous le titre, La Bible et la nature, Paris, 1867 ; l’auteur en a publié un extrait, intitulé : Die biblische Schôpfungsgeschichte und ihr Verhâltniss zu den Naturwissenschaften, in-8°, Bonn, 1877) ; Libellus Tobite codiee Sinaitico editus et recensitus, in-4°, Bonn, 1870. Il faut mentionner aussi