Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome V.djvu/549

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
1079
108
REUSCH — REVELATION
» 

de nombreux et importants articles d’exégèse et de critique biblique, publiés dans la Theologische Quartalschrift de Tubïngue, le Chilianeum de "Wurtzhourg et le Katholik de Mayence. — Voir Schulte, Der Altkatholicismus, Giessen, 1887 ; Encyclopœdia Britannica, 10e édit., t. xxxii, p. 223 ; Friedrich, Nekrolog auf Franz Heinrich Beusch, dans les Sitzunsberichte der philosoph.-philolog. und der historischen Classe der kœnigl. bayer. Akademie der Wissenschaflen, Munich, 1900, p. 170-171 ; Altkatholisches Volksblatt, 6 et 13 décembre 1895, 9 mars 1900 ; Allgemeine Zeitung de Munich, 9 mars 1900 ; J. Major, Franz Heinrich Beusch, in-16, Cambridge, 1901 ; G'œtz, Franz Heinrich Beusch, eine Darstellung seiner Lebensarbeit, in-8°, Gotha, 1901 ; Meyer, Grosses Konversations-Lexicon, 6e édit., t. xvi, Leipzig, 1907, p. 839. L. Fillion.

    1. REUSS Edouard##

REUSS Edouard, théologien protestant rationaliste, né à Strasbourg, le 29 messidor an xii (18 juillet 1804), mort dans cette ville, le 19 avril 1891. Il étudia la théologie, en premier lieu à Strasbourg, puis à Gœttingue, où il fut l'élève d’Eichhom (voir Eichhorn, t. ii, col. 1627) ; les langues orientales, soit à Halle, sous la direction de Gesenius, soit à Paris, sous celle de Sylvestre de Sacy. D’abord simple répétiteur au séminaire protestant de Strasbourg, pour les sciences bibliques et orientales, 1828-1834, il y devint successivement professeur extraordinaire, 1834, et professeur ordinaire^ 1836. En 1838, il fut nommé professeur à la Faculté protestante de la même ville, tout en conservant sa chaire au séminaire. Une activité remarquable lui permît de mener de front, et avec succès, ce double enseignement pendant de longues années. Comme on l’a dit, « ses sympathies étaient plutôt allemandes que françaises, » Encyclopœdia brilannica, 9e édit., t. xxxii> p. 223 ; aussi, après l’annexion de l’Alsace à l’Allemagne, lorsque le gouvernement allemand eut rétabli l’Université de Strasbourg sur des bases nouvelles, Reuss ac cepta la chaire d’exégèse biblique pour l’Ancien Testament, qui lui fut aussitôt offerte, et il la garda jusqu’en 1888. — Comme on le verra par la liste de ses ouvrages, ses premiers travaux furent consacrés à la critique et à l’explication du Nouveau Testament. Il dirigea ensuite ses études sur les livres de l’ancienne Alliance, qui l’attiraient à cause de sa grande connaissance de l’hébreu. Il appartenait au parti dit libéral de l'Église luthérienne. Sa position comme critique était à peu près celle que K. H. Graf, son disciple, et J. Wellhausen ont rendue célèbre. Ses opinions sur la composition de l’Ancien Testament peuvent se résumer dans ces quelques mots : Les prophètes sont plus anciens que la Loi, et les Psaumes sont plus récents que ces deux catégories d'écrits. L'érudition philologique, la discussion des variantes, la réfutation des opinions divergentes tiennent peu de place dans ses commentaires ; en revanche, il s’efforce de bien mettre en relief, par une exposition nourrie et serrée, les idées propres à chaque écrivain sacré. Malheureusement, son point de vue rationaliste le. fait tomber dans de fréquentes erreurs. — Il a écrit en français et en allemand. Ses principaux ouvrages exégétiques sont : Dissertatio polemica de libris Veteris Testamenti apocryphis perperam plebi negatis (par quelques sociétés bibliques), thèse de licence, in-4°, Strasbourg, 1829 ; Die Geschichte der heiligen Schriften Neuen Testaments, in-8°, Halle, 1842, 6e édition en 1887 ; Histoire de la Théologie chrétienne au siècle apostolique, in-8°, Strasbourg, 1852, 3e édition en 1864 ; Histoire du Canon des Saintes Écritures dans l'Église chrétienne, in-8°, Strasbourg, 1863, 2e édition en 1864 ; Das Buch Riob, in-8°, Strasbourg, 1869 ; Bibliotheca À T ovi Testamenti grsece, cujus ediliones ab initio typograpltise impres sas quotquot réperiri potuerunt collegit, digessitr illustravit E. Beuss, in-8°, Brunswick, 1872 (c’est une bibliographie assez complète du Nouveau Testament grec) ; La Bible, traduction nouvelle avec introductions et commentaires, 16 in-8°, Paris, 1874-1881 (cet ouvrage, qui comprend tout l’Ancien Testament, à part les. parties deutérocanoniques, et le Nouveau Testament, a été aussi publié en allemand dans sa première moitié, , sous ce titre : Dasvlte Testament ûbersetzt, eingeleitet und erklàrt, 7 in-8°, Brunswick, 1892-1894) ; Die Ge~ schichte der heiligen Schriften Alten Testaments, in-8°, Brunswick, 1881, 2e édit., 1890 ; Hiob, traduction rythmique (en allemand) du livre de Job, in-8°, Brunswick, 1889 ; Notifia Codicis quatuor Evangeliorum grœci m embranacei, viris doctis hucusque incogniti, queîm in museo suo asservat E. Beuss Argentoratensis, in-8°, Cambridge, 1889. Le D r Reuss a publié aussi un nombreconsidérable d’articles dans diverses revues et encyclopédies, notamment dans les Beitrâge zv den theologischen Wissenschaflen in Verbindung mit der theolog. Gesellschaft zu Strassburg herausgegeben von E. Reuss und E. Cunitz, Iéna, 1847-1855 ; dans la Bévue de théologie et de philosophie chrétienne, Strasbourg, 18501859 ; dans la Nouvelle Bévue de Théologie ; dans Y Aïïgemeine Encyclopàdie der Wissenschaften und Kûnsted’Ersch et Gruber ; dans la Beal-Encyklopàdie fur protestant. Théologie und Kirche de Herzog ; dans 1& Bibel-Lexikon de Schenkel ; dans l’Encyclopédie protestante de Lichtenberger, etc. — Voir Théodore Gerold, Edouard Beuss, Notice biographique, in-8°, Paris et Strasbourg, 1892 ; H. J. Holtzmann, Zum hundertjâhrigen Geburtslag von Eduard Beuss, dans le Evangelisch. protestantischer Kirchenbote fur ElsassLothringen, Strasbourg, 30 juillet 1904 ; K. jBudde uudi H. J. Holtzmann, Eduard Beuss' Briefwechsel mit seinem Schùler und Freunde K. H. Graf, in-8% Giessen, 1904 ; Encyclopœdia, brilannica, 10e édition, t. xxxii, p. 223. L. Fillion.

    1. RÉVÉLATION##

RÉVÉLATION (grec : àTroxâ), u<}" ;  ; Vulgate : revelatio), communication faite par Dieu à l’homme et portant sur des vérités que l’intelligence humaine n’eût pu connaître par elle-même. Les révélations que mentionne la Sainte Écriture se rapportent à trois périodes distinctes.

I. Période patriarcale. — Des révélations sont faites à Adam, avant et après la chute, Gen., ii, 16 ; iii, 14-19 ; à Noé, pour lui annoncer le déluge, Gen., VI, 13-21 ; vu, 1-4, et contracter alliance avec lui et ses descendants, Gen., viii, 21, 22 ; ix, 1-17 ; à Abraham, pour lui faire quitter la Chaldée, Gen., xii> 1-3, lui promettre la possession de Chanaan et une postérité nombreuse, Gen., xiii, 14-17 ; xv, 1-16 ; xvii, 1-21, lui annoncer la destruction des villes coupables, Gen., xviii, 17-21, lui demander le sacrifice d’Isaac et renouveler les promesses, Gen., xxii, 1-18 ; à Isaac, pour confirmer les promesses faites à son père, Gen., xxvi, 2-5 ; à Jacob, pour répéter les mêmes promesses, Gen., xxviii, 13-15 ; à Moïse, pour lui conférer sa mission, Exod., iii, 6-19, lui faire annoncer les dix plaies d’Egypte et la délivrance de son peuple. Exod., vii, 1-xiv, 26.

II. Période mosaïque. — 1° Moïse. — Le libérateur d’Israël est choisi pour fonder la religion qui sera imposée au peuple de Dieu. À ce titre, il reçoit au désert, et particulièrement au Sinaï, de nombreuses communications de Dieu. Voir Loi mosaïque, t. iv, col. 334 ; Moïse, col. 1193-1200. — 2° Josué, les Juges, David, Salomon. —. Après - la mort de Moïse, Jéhovah parle à Josué pour confirmer sa mission, Jos., i, 2-9, ordonner le passage du Jourdain, Jos., iii, 7-13, la circoncision du peuple, Jos., v, 2, la prise de Jéricho, Jos., vi, 2-5, la punition d’Achan, Jos., vii, 10-15, etc. — Sous les Juges, des communications divines sont adressées à