lut, les conressoit, et absouloit. RABELAIS, Scio-
machie (111, 408). — Les voix des juges qui le
condarnnoyent, estoyent une de plus que celles
qui l’absouloyen t. Am Y OT, Caton d’thique, 16. —
On trouvaqu’il avoit plus grand nombre de
ceulx qui le absouloyent [Clodius] que d’autres.
Cbcérnn, 29. — Caesar… declara publique-
ment qu’il absouloi L. le peuple, et leur pardon noi
l’offense et ]a felonnie qu’il z avoyent commise f : kil
ceste guerre. ID., Antoirer, BO.
Passé défini, — Balbinus rneu de pitié absolvit
la femme ris Ia plrigerie_ SESSSEL, trad. d’Ar-
FiEri, Guerres civiles, IV. 6. — Si firent tous deux
grosse en queste de celluy traieté… Mais estant in-
formez quil ny avoit eu aulcune chose mauvaise,
ains que cela avoit esté controuvé.’pour le bien de
la cité, absolurent tous celui \…PI sen retournerent.
ID., trad. de TruuCYD1DE7 (256 vo).— Non
seulement il absolut les A thenins de tout
ains leur conseilla et les admonesta davantage
qu’ilz eussent l’œil aux alTaires. M’on o.r, Alexan-
dre, 13. — Le peuple non seulement l’absolut de
toutes les charges el imputations que lonproposa
contre lu y, ains conhinua davantage à l’honorer
tousjours comme devant.. Ti, ,. Dérnmsthène, 21.
[Les juges] n’abandonnerent point Demosthenes
à ses ennemis… ains l’absoIurent. ID., ib., 24.
Le peuple Thebain… ayant mis en Justice d’ac-
cusation capitale ses Capi bines, pour avoir conti-
nua leur charge outre le. temps qui leur avoit esté
prescript et. preordonné, absolut à toute peine Pe-
lopidas.MoriTAIGNE, I, 1 (I,
Subjonctif présent. — Feu.,. monseigneur le
conte de Ligny vostre dict cousin (que Dieu par
sa grace absoille). LEMAIRE DE BELGES, le Temple
’Honneur et de Vertus (IV, 185), — A fin de ra, -
mentevoir la memorable integrité du tresnoble
Roy Charle.s. buitieme, que Dieu par sa grace ab-
soulle. I n Legende des Venifiens, 2. — Il occit
uostre ayeul de bonne memoire le Roy Laorne-
don, que les Dieux absoullent, ID., If, 5
Les Epitaphes des feuz. boys Loys, unziesme
de ce nom et de Charles son filz, VII I de ce nom,
que Dieu absoille. Arc. Poés. franç., VIII, 91.
Ne pensons point que Dieu nous alsoue, quand
nous aurons encores un tel regret en nous, et que
nous garderons l’offense qui nous aura esté faite. CA LVI N Serm, „sur le Douter., 122 (XXVII, 669). Imparfait du subfoncid. — Elle requist agi
Sainct Père qu’il la Guye en confession et, l’abso— t de ses péchez. BRANTÔME, Des Dames, part, I", Jehanne Reynie de Naples (V1II, 166).
— N’est ce pas plus d’avoir laissé la
puyssance d’absouvre en l’Église, que de n’en
avoir point laissé ? St FRANÇOIS DE SALES, Conleoverses., 11, vnt, 4.
Absourde, v. Absurde.
Absoute_ Absolution. — Puisses-tu forcené
courant de terre en terre Durant ta vie errer pour
ton absoute qu.erre. Poemes, L. III (II,
122).
Abstenence, y. Abstinence.
Abstenir (tram.). Tenir éloigné_ Mais plain-
dre ce beau poil qu’au lieu de le retordre, Elle
laisse empestrer sans ornement, sans ordre, sans
presque en abstenir les sacrileges mains. JiaDELLEI
Didon, IV (I, 206,
Retenir, empêcher. — [Mon pere] A peine sceut
abstenir son courage Que de ses mains ne fisc sur
lm outrage. 0.. DE St GELA S et CII. FO NTA1
trad. des Heroides d’OVIDE, it
(Intrans.) S’abstenir. — Vous perdrez temps,
et la chandelle, Mieux vous vaudroit d’en abste-
9.2
114% DES AMIELS,.Pues. (1550) Autre dialogue MO-
rai, p. ta6.
(Prononciationi) — Ains Venjoincts pour ta pe-
’liter « que par trois vendredis consecutifs, si tu
n’as de la chair, tu Vastienne d’en manger_ LA il I-
E Y, trad. des Facetieuses Phi iCtS de S Ti ft A P B. 0 E
XIII, 1..
(Formes.) Passé défini. — Les dames s’abstin-
&en t de rire le mieux qu’il leur fut possible. ID.,
ib., XII, 2.
Participe passé. — La recordation de la charité
et bienveillance de ceulx à qui tu as hien faict
Va_porte plus de plaisir, que la volupté que tu
eusse prince en ton corps de laquelle tu te es abstins. J. Le BLONDI trait de Tu. Montrs„ l’Isle
d’Utopie, L. II, 60 ro.
Absterser. Nettoyer. — La sainte huile do-
rée, laquelle comme un excellent. savon et pre-
deux baume, est de si grande vertu et efficace,
qu’il n’y a peché ny meschanceté si grande qui
n’en soit obstersée et honnestement buandee. PH. DE l’IrlAnNIX] Dijjer. de la I I, iv, 22.
Abstinence. Abstention, a.ction de s’interdire
un acte. — La reste et solennité d’Apollo Tym-
bree approcha. Et furent donnees treves et absti-
nence de guerre dun costé et clautre, pour vaquer
à icelle. LEMAIRE DE BELGES, J fa r., IL 20.
Homme de grand intégrité et non hay des Fla-
rnengz à cause de sa preud’hommie et abstenence de pillaige. ID-1 Chronique annale (IV, 49’0.
Estans adoric rapportees ces choses à Antoine…
commanda à ses gens quilz feissent abstinence de
guerre. SEyssEL, tra.d. d’APPIE Ni Guerre Par-
thique, ch. i. — Les armees dun costé et.autre es-
toient en silence et. abstinence de guerre, atten-
dons la respon.se. ib., Gu-erres civiles, Ti 11
Après toutes ces choses passées, y eut quelque
abstinence de guerre entre France et Espaigne.
LOYAL SERVITEU Re Hist. de Bayart, 26.— Ils sont
esehappez outre ceste borne, quand ils ont ordon-
né l’abstinence de mariage à leurs prestres. CAL-
VIN, inStit. au Roy de France. — L’abstinence
de faire est souvent aussi genereuse que le faire. MONTAIGNE III, 10 (IV, 15 ! }
Désintéressement. — Le plus grand los que km
donne aux Gracques, d’abstinence, de ne point
prendre argent, est qu’en tous leurs magistrats et
en toutes leurs entremises des affaires publiques,
iiz eurent tousjours les mains nettes. AMYOT, Compar. de Tibérius et Cajus Gracchus avec Agis et Cléomène, i.
Abst ! ner (s"), S’abstenir. Semblablement
s’abstiner de manger Frians morceaulx. J. Bou-CH ET’Epiare5 morales du Traverseur, I, 6. — Ce-
luy qui s’enyvre Par ehaseun jour et lu y mr.àsme
se livre A s’enyvrer, sans vouloir s’abstiner, Ne
de ce cas tant vilain decliner. Plus
on se destine A mai qu’a bien, nul est qui s’en
abstine. ID., ib., I, 14. — Un des grands biens qui
en un Prince soit… C’est quand des biens de ses
subjectz s’abstine Prendre sans cause. hi., ib., II,
11. — S’il fault deux jours de quaresme jeuner,
Ou de manger de la chair s’abstiner. lui., ib., II,
vin, — Ne controuvez vestemens dissolutz…
Abstinez vous, et sur ce faictes pause. ID-, ib-,
Abstract. Tiré hors, séparé. — Que toute am e
ne survit, ains l’intellect, et que les intellectz abs-
tra.ctz sont coëternelz avec Dieu. Lotus LE Roy,
tra.d. des Politiques d’AntsloTE, I, 3. Commen-
taire. — Dieu… ne peut en aucune façon estes co-
gneu ny apprehendé sinon dune une abstracte,
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