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ABUS
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et retirée de. la contemplation de toutes choses terriennes. Pu. DE MAftNIX, Differ. dela Religbili, 1, 2. Abstracteur. Abetractear de quinte essence. Celui qui e-xtrail la_ partie la plus subtile d’une substance. — Pa_ntagruel, Roy des Dipsodos, res- titué à. son naturel, avec ses faictz et prouuses es- poven ta_bles composez par feu M. ideofribas abs- tracteur de quinte essence. RA PI ELA IS, L. Il, titre. — La vie treshorrificque du grand Gargantua… jadis cornposee par M. fiLlcofribas a.bstracteur de quirite essence. 1D, , L. I, titre. — Se, s Abstrae- teurs, Spodizateurs, Massiteres, Pre.gustes… et autres siens officiers [de Quinte Essence]. In., V, 19. — Je vous retic : ns presentement en estat office de mes abstracteurs. ID., V, 21. (Pa.r analogie.) Ceux qui enlèvent. de la subs- tance les accidents. — Oyez doncques que c’est de certains, purs, vrais, s ;…iinctz et justes elemens que je veux dire, lesquels les ahstracteurs, faid ficat.eurs, brouillons et hypocrites ont gasté… En-faUt— il VOUS a.dvertir touchant. les abstra.c- teurs, d’auta_nt qu’il y en a une sorte : on m’a dit que les plus subtils sont à. la Rochelle, pource que c’est une ville ti me, et que là sont les abs trac- teurs cerimonies qui se parent bravement de leur subject, comme entendus Philosophes, qui levent les aceidens de leur sustanee. BEROALDE VERVEL de par’Jen.ir, Notice (I, 160). Abstractil. — Je ne quiers pas par €…spesse d’envie… Surpa.sser tous en science abs- tractive. LErmAARE. DF, BEI.cE.s„ Oraiion (IV ! 326). — Par laquelle il differe des substances intellec- tuelles et abstractives, qui sont formées sans raa- tiere. Burd, instit. du Prince, 20. Abstraction. Enlèvement. — Achilles tenant à grand injure lahstraction de sa concubine Bri sets„. en conceut en son courage une terrible indi- gnation contre les Grecz. LE.MAIRE E BELi ; ES> 11, 15. Abstractiveiment. Abstraitement. — La, Prin- cesse Marguerite nest pas seulement moderee con- cretivemen t., à fin que je use de term.es de. logique, mais est mesmes icelle propre moderation abs-tractivement. LEMAIRE DE BELGES, Couronne Margaritique (IV, 67). A.bstraindre. Abstrainet. Resserré, réduit. a.0 dénuement. — Le rov mon oncle me presse tous les jours de. donner 1.aL’bataille, et eroy qu’il m’en presseroit eneores plus s’il sçayoit comment no-us sommes a.bstrainetz de —vivres. Loy AL SE RFTTE FI Hist. de Beyart, 54. S’aMtraindre. Se retenir. — Je— me, suis abs- trainct le plus que ray peu de rien luy respondre à toutes ses menteries. FABRE, Art Rhet., L, I, p. 262. Abstraire.. Enliwer. — La noble pucelle Cas- sandra se veit abstraire par force et violence, hors du temple de Minerve, où elle estoit courue à re- fu.ge. LEM A IP E DE BELGES, Ill ! IStr., I I 23. — Es- prit abstraict, ravy, et ecstatic, Qui frequentant les eieulx, ton origine, As delaissé ton haste et. do- Triestic, Ton corps conconds. RA RELAIS, L. III, à l’esprig de la renync de Na9arre. — En tel person- ’laie studieux vous voirez su.spendues toutes les facu.ILez naturelles… vous le jugerez.., estre hors soy abstraiet par ecstase. In, , III, 3.1. Extraire. — Un sommaire, qui est comme un elixir et quinte-essence, tirée et abstraiete, non seulement des harangues, mais aussi des inten- tions et pretentions des prineipa_ux personnages qui jouerent sur cest eschaffa.ut. Satyre Menippee, la Vertu du Caiholieon, Absumer. Absorber, consumer.— En roborant ilz [les cauteres actuels] absument et desseichent les superfluitez imbibées en la substance de l’os. MUR. PARÉ, XVI > 33, var. — Fa.ult eviter la te- meraire application des medicamentz cha.uidz et acres, apres que nature aura exfolié et jecté l’os carieux, de paour qu’ilz nlabsument la chair re- generee pour la munition de l’os et instauration de la perdue. ID., XVI, 34, var. Absumption. Absorption. — Par tel moyen evacuation et absurap Lion d’icelle [sa- nie] se fera beaucoup mieux. Am DRe PARÉ, IX, 6, Absurde. On trouve aussi absurd et a/moud-61e. Dnndelot avait tenu quelques propos ab-surclz di— la messe. BRANTÔME> Couronnas fran- çois CO, 26).. — Et pour epistre inelegante et lourde OU nulles sont. museynes mesures, Nulles doulceurs mais toute chose absourde. GER COLIN Bunit ft à. J. Bouchet, dans les Epi.56(res the. Traverseur, 66.. (Subst.) Chose absurde. — Il n’est aucun ab. surde, selon nous, plus extreme, que de maintenir que le feu n’eschaulte point, que la. lumie-re n’es, claire point,. MONTAIGNE, II, 12 360), Absynse, Absynthe> v, A bsinlhe. Absynthien. De l’absinthe. — Aneeptume. Sa, lee, acre, mal-plaisante… absynthienne. M, DE LA. E Ep ithetes. Abundance. D’abundance, En outre.— Notez uncores d.abundance que la lettre 0 est lettre La- tine. 0-, Tony, Chu.inp fleury, III, 54 vo.. Abundant, v. Abondant. Abundantement. Abondamn-tent. — Comme jay— dict et tosrnoigné tresabundanternent en plu- sieurs lieux de tout nostre Œuvre. O. Tom, Champ fleurg, 79 vo. Abus. Erreur ilans une croyance, dans une opi- nion, — umbroth, filz de Cam, regna_ Be- lus son qui fu.t surnommé Jupiter et deïfié par son filz, dant tout l’a.bus des ldolatres print ori- gine. LEMAILIE DEB EL G ES I I I „ — Ne me parragonnez poinci icy la Salamandre, c’est abus, Je confesse bien que petit feu de paille la vegele et resjouist. Mais je vous asceure que en grande fournaise elle ost comme tout auitre suffocquée, et consumée. RADUAIS, 111, 52. — Quand l’imaginant je m’oublie Cet abus con- forte ma —vue : Et ! ors l’aperçoy si belle en tan t. do lieux, Que si l’erreur duroit, je ne voudroy pa.s mieux, BAïlz, Amour de Francine, L. IV (I, 2.1")2). — C’est abus de pen.ser qu’une immortelle peur Allie tousjours frappant d’un riche homme le cœur. RoNsAEo, Hymne de l’Or {IV 1350). — Si nous cuidons estre eschappez quand nous aurons surmonté un mal, c’est un abus : car Dieu en aura incontinent une centaine. CALVIN5 Seren. S’Ut le Denier., 156 (XXVIII, 38kil. — Si par nostre or- gueil et n.os despitemens nous cuidons fouller Je- sus Christ au pied, et le tenir sous terre, c’est un abus. ID., Sertie. sur ia prophét. du Christ, 2 (XX IV, 614). — C’est merveille comment un abus si lourd a peu tomber en la teste des anciens Doc- teurs, veu que.ç’ont esté gens de. bon jugement, et qu’il y avoil beaucoup de raisons au contraire à ce qu’ilz ne s’abusassent point ainsi. CALVIN, inS- tit, , Per, XII, 20.— Or est ce bien un grand abus, s’on cuide Que d’inventer la fontaine soit vuide. LA Bo ETIE, Vers franç., à Marguerite de Carle. — Voyla.mon naturel, et si trompé. je suis, La faute vient d’Amour, non de rnoy qui ne puis M’eslon- gner de l’arcieur de te revoir presente : Si je suis