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ACANIHARDIR
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Acanihardir (s'), v. Acagnardir (s').

Acantonner (s'). S'établir. — Si le roy leur hailloi L [aux huguenots I à choisir pour s'acanton- ner au. royaume clo France, ilz n'en pussent sceu choisir Ling plus à leur commodité et adva.nlaige qu'estilyià [le port. La Hi.-}chelle]. I'vloNLuc, Comment., L. VI 011, 166). — Que si ledit I sei- gneur de Guyse n'eu.st. faict ce qu.'il list [en défen- dant Metz], l'empereur se feust aquantond dans lo coeur de la Fra.nce. ID ., ib., L. VII (III, 467). Acappaye. (Commandement nautique.) — Han amure, amure bas. 1-1 au Uretacque, Cap e.n houlle. Desmanche le heai,iline. Accapaye. flA.1312,- LAIS, IV, ap. Accapaye, hall , s'escria Jamel maistre pilot, accapaye. 1D., ib. — dans son Co66aire Nautique, décla.re n'avoir ja.- mais vu ce mot que chez Rabelais : « H est difficilP de préciser le sons que. l'auteur de Panteign.rel vou- lut donner à ce terme ; tenir la cape, ou poui'.;ser le cap en. ko lie. -à-dire piquer au vent et affronter la lame? Probablement. c'est 'apayer qu'a. voulu dire le curé de Meudon. II Acaration, Confron La Lion. — Confrontations, nenni:ions, 1 ih Ill s, aluns iules, letres royauls, com pulsoires, declinatuires, RABF.LAI, 111, 39. Acarer. Confronter. Acariastre, aucuns le (let-luisent de ze4-1, c'est à ffire. test( eomme aussi ce qui se dit en quelques lieux, tarer des te,s.-moins, semble venir de la. I-I.. EsTIE NENE, Con.- tormité> 'Vols jranfois pris du grec. — envoya prier ln rune de ne raire mourir ce malheureux qu'il ne Pu st premieremen L acaré à luy et affronté, pour le faire desdire des menteries qu'il di. oit de luy. BRANTÔME" Cap. franç.., Al. de Guyse (IV, 25a). Acearer à qqn une arquebuse. Lui tirer un coup d'arquebuse en face. — Buzarto le tua c•uelle- ment, luy a.ccarant une grosse arquehus de qua• libre dans sa cuirasse. BRANTffirt F..5 Cap. frane... Al. de la Pallice (II, 3'79). Acariastre. Fout privé de raison. — Gens soullzmis... à la Lune, comme... Foiz L'cervelez, Acariastres, Esve.ntcz. R4ÉkBELA15" Pantagr. Pro- gnost., 5. — De telle maniere de gens sont venuz cn avant je ne sexy quelz accariastres, lesqueIz pro tendent orguilleusement la doctrine de l'Es- prit, inesprisan quant à eulz toute lecture. CA I.- VINi InStit. p. 24. — JE rie ver lx point.. pour- suyvre tous les Lesmoignages que 1-os accaria.stres Sorboniques prennent inconsideri.ment ç et là 11e l'EscriilIFICI POUF batailler contre nous. ID. VI, p. IA304 — Mais ces accariastres [vertigi- nosi] imaginent bien une tkuLre chose, que n'a pas (lire sa.inct. Luc. li),, Contre tes Libertins, 21 1217). — Quand on a dict que S. Acaire gua- rissoit les a.ca.riastres, je ne doute point qu'on n'ait regardé à l'origine de son nom. IL ESTI E N N Apoi. pour Her., 28 (Il, 312). — n'a trouvé ne veu vine ny village en ces païs !à, oit il n'y ait belle troupe. de ceste parenté, marquez pour estre cogliPuz tds qu'ils sont, à sçavoir fois et LI.Ce- riastres, d'un Turban verd. TitKvET, Cosmogr., \T I, 5. — Noll pas que je suis si accariastre de soickriir cc! qu allegue Gesnerus, savoir qu'en ces luik •-L des Indes lesdits moutons, brebis et chevrys, xcedenl, on grandeur le.-s asnes d' Egyp te, ib„ XI, 20.— En nostre apprenons un se- cret, C'est quo celuy qui se croie. plus discret Que la commune, est. un acariastre.11.„ PfiksQuIEB, Jeux poetiquAe, II, 10. — Quo veut dire que Bacchus a fait ses guerres et conquestes aussi bien avec des femmes qu'avec des hommes? et que ses restes Orgiennes estoient celebrees de trois ans en trois ans, par des femmes folles et a.cariastres, avec des hommes? OUILL. BoucnET„ lre Seree 1'7), — Les choses es tans telles que dessus, je trouve- rois trés-estrange, que k commun peuple n}eust esti provenu de ceste malheureuse opinion mais encore le trouverois-je plus estrange, après m'avoir tout au long ouy, y per-sistoit, et esti- me.rois celuy qui serait frappé à ce coing, non seu- lement opi niastre, ains acariastre, E. PAser Lettres, XI C, I . — Ils nous aideront hien et einpes- cheront bien que ces meschants Huguenots aca- riastres n'entrent aux Estes- Men., Har. M. le Lieutenani (p. 881; — Lesquels miracles no peuvent estre mis on doute, sans faire. l'aca- riastre, et dementir les livres, les histoires, 1a foy et creance de tout le monde. CliARRON, le.5' Trois Veritez, I, S. — Il s'a.git d'un nostre ['rue qui ne soit ni paye.n ni publicain, mais sous la, discipline et correction de I'Eglise, et neantmoins n'est pas inconvenient quil soit reprouvé, acariastre ef obstiné. SI. Fru Nçors DE SALES. Controverses, 1, 11, 2, ileasaner (e). S'établir, s'habituer à rester chez soi, dans l'inaction_ — Les Normands, qui encor portent le nom de leur païs, s'estans accasa- nez en France, se sont aussi arrestc . en un lieu. froid, el. bon pour les pasturages. TITEVET Cos- mogri, IX, 2, — Faut-il quo PI thaquois, après tarit de vacarmes, D'escarmouches, d'assauts, de combats et d'alarmes, Soit désormais domt par un sommeil flateux? Faut-il que la vertu d un prince belliqueux S'acasane si tost...? J. B E ilijiANP-RE'P(15, Ulysse, I (p.1.6. ne permet que leurs. esprits s'abastarclissent ou accasanent en veduptez et exercices de nonprix. E. PASQUIER1 Pour-parler du Prince (I, 1031). oasaaé. Habitué à ne pas sortir de chez soi, à rester dans l'inaction. .' A present et l'un et l'a.utre peuple sont accasa_ne.z, et ne se soucient que bien peu de la marine. THEVET, Cosenogr., I, 12, — Quelques ignorans, accasa nez en France, qui ne voyageront jamais. ib.., IX, 8. — Quel honneur peut avoir cil qui accasané N'a jamais rait essa.y du sort ou il est na y.„? NuysE- Œuvr. poet., 13 -vo. Acaser (BI). S.Y„itablir, s'installer_ — 0 pie ces 1.Fauvres Anglois, qui s'estoinct a.c.casés (lespuis trois cens ans dans la ville de Calais, dolveril, maudire la lascheté et poltronnerie de celuy qui si laschenient laissa perdre une si bonne place ! MoN- Luc, Comment., L. III {H, 113). — [Le Loth] S'acase aptes en Gaule r et chassé de Oascorigno, S'arreste en Portugal, Castille et. Catalongne.Du I3,é1/4,wrASI 2e' Semaine, 2,e Jour, les Colonies. —Tout ainsi !es ma,çons de la superbe Tour S'en vont es- parpillez, acazer à l'entour de Mesopotamie. ID., ih. — La prodigue moisson et l'onde qui ruisselle Par cent mille canaux au long d'un si beau lieu Qu'il seinhle estre moulé sur le jardin de Dieu, Troublent ton jugement, et Le font miserable, Acaser au milieu d'un peuple abborninable. 3e1Jour, la Vocation.— On n'oust jamais pensé qu'il (Birague] deust abandonner Thurin, d'où il estoit premier président, où de longue main il S'eSt accasé et habitué. B aA N Tô isl Ei Iran t71- le ,ie.a.resehal de Bourdillon (V, 178. — Le roy René de Scicifie, duc de Lorraine et d'Anjou, airnoit fort les Gascons... et s'en servit fort, si bien qu'il y en eut quel quel u.ns qui s'y accazèrent. In., Dise. sur les Duels (Vl, 235. — Jehan de Bourdeiile_ s'en alla après aux guerres de Naples d'alors sous