din, Republique, I, 9. — Va-t’en chez mon cousin
René, et luy dis que je, le prie bien fort qu’il
m’accommode pour une heure ou deux de son
pourpoint et chaus, - ; iLs de. satin incarnat. et de son
manteau de tafias, il qu’il te les baille tout à ceste heure. Tou R.Nu.si.ti, les Contens> II, 6. — J’ay
envoyé pa.r toute la. Sicile chercher argent d’em-
prunt aucuns desquels nous en ont liberaleniient
accommodé. F.. BRET1N, trad. de Lucurq, Epistres
de Phalaris, 62. — Il s’advisa. d’escrire à M. Lain-
pas, son cousin… et le pricit bien fort de l’accom-
moder de son coche pour deux ou trois jours, T A —
DOUROT DES ACCORDS] Apophthegmes die sieur
Gaulardi I 1111, 143). — Je vous prie 111 acco 111 —
modcr de dix escus, attendant mes coffres qui
, sont encore sur le Rhin. Du FAIL, Contes d’Eie-irapel, 18.
Accommodé.. Muni, pourvu. — [la No-
blesse] en seroit plus aceonirnodee d’argent, et
moins endettee. NCI.L1E] Disc. pol. ei IV,
p.. 113. — A eur retour ils trouvent leurs maisons
-vagues, desertes, ruynè.’, es., où il n’y a phis qup. les
murailles, au lieu qu’ils les avoient laissées riche-
ment meublées, et accommodées de toutes choses.
Sali Men. 2e Ati’..ii.g ; de l’Imprimeur. — L’on s’en
sert [de Phydromei.1 en plusieurs endroits iriesme
vers les Ardennes et par tout generalernent, où
(lentillons les Vigiles, l’on est a_ccommodé. de miel.
O. DE Sliline.S, TieMere d’Agric., III, 15.
Accommodé (sans déterminant). riche. —
Je te mis entre mains tous tes biens, et Vay en fin
rendu si accommodé e.t si aysé, que les victorieux
sont envieux de la condition du vaincu. MoN-
TkiGNE, I, 23 U, 148).
S’aceotreinoder.. Se rendre semblable., se confor-mer. — Il n’y auret ordre de. tenir suspectes
toutes celles qui. se fardent veu que plusieurs. ne
le font que pour s’accommoder aux. a.0 tres. —
ne se pourroye.nt elles passer de ceste accommo-dation ? ESTIE N N Dial., du Lang. franç.. ital›,
I, 240. —-— C’est tou.chant u.ne chouse qu’il faut
sça.voir, si vous voulez VOUS accommoder à la civi-
lité qui est maintenant en vogue. — 11 y a trov.-..-
jours de l’Accommoder en vos propos. ID., 11, 106.
(Par eupliérnisme. S’aceomertoder de inch. Se
l’approprier, le voler.. — J’attens qu’on face la
lessive, Où, avec une main hastive, Je. grappe ce
dont j’ay besoin… Je n’y songe point en malice,
Car ce n’est que m’accommoder. Anc. Pués. franç.,
I, 97. — Chacun siaccomrnode de ces
nouvelles gentillesses de langage comme bon Wy
semble. — CELTopii. Commen.t entendez vous ce
mot de S’accommoder ? — J’ay voulu
dire que chacun s’en sert à sa poste. Or sçachez
que ce mot s’accommoder, est aujourd’huy accom
modé à toutes choses., On dit s aceninmoder de la
bourse de queleurd., quand on y met les quatre
doits et le pouce pour y pescher à bon escient. On dit, eactommader des habiis de quelcun. : s’accom-moder du cheoal de quelcun. Mesraes on dit s’ae-cominoder de la femme de relcu.n. Il. EsTgENNE, ler du. Lang. jranç. zial., I, 136. — On ne
parla que des gens de guerre, veu que du temps de
nos seditions civiles… il n’y avoit heure au jour
qu’on n’entendist parler de leurs depori…riiens, et
si n’y gueres personne. qui n’ait e, J. : Iit_lrimenté
leur pillerie, qu.’ils appellent s’accommc•der.Grilm. BoucHET, 2.5e Seree (IV, 97).
A ecommoder et. accommodation on t été des m.o ts à
la mode. (cf. les deux alinéas précédents), CEL-
70PH. A ce que je voy, il y a beaucoup de nouvelles
sortes d’accommoda_tions. — PalLAUS. Encores
, y en a il une outre ceste-cl : quand on dit, l’a
bien accommodé, e.n parlant crun que quelcun a_ura
bien batu. Mesmernent se dira quelquesfois quand
il l’aura_ tué. — Voila. une ocrornmodation horrible..
H. ESTIENNE, Die du Lang, franç. I, 137.
— Ne vous ay je. pas dict par ci-deviant que ce
mot Accoeremoder servet maintenant à tout ? ID., ib., 115 88. — CE LTOPH.’espererois bien me’J'OU-
voir façonn.er. Il falet dire, Me pou-
voir accommoder. Ne vous souvient il desja plus
de ce mot, qui a esté tant de fois repeté ? 11›.,
10’..).
Accoramuniquer (e) de. Se mettre en rela-
tions avec.— „Ainsi que les Litopiens s’accommu-
’liguent de gens de.. bien desquelz usent, aussi
s’allient ilz de ma.uvais guarnement de quoy ilz
abusent. J. LE BLOND tra.d. 1111 MORUS] l’Isle
tri’Utopie, L. Il, 83 vo.
Accompagnable. Sociable. — Jay perdu toutes
les recreations et plaisirs du monde, en delaissant tous açcompaignables desirs. 11i1A URICE SC É.. F., la Depirmrable Fin de Flamete, ch.. 25.
Lieu accompagnable. Lieu fréquenté., où l’on
s’assemble. — Le bal, les festins, et les tables, Et
sa. propre. maison, Les ris, et les jeux_ delectables,
EL les lieux plus accompagna_bles 11 hait comme poison. ButrEr, ler Livre de8 Vers, Ode 22.
Mal accompagnable. insociable. — QUE’. Si je
per.siste à. entretenir ma sineerité., je suis dict mal plaisant ci, mal accompagnable. F. BRETIN, trad. de Lu ci N I)e ceux qui vif.rent à gages, ao.
Accom.pagner. Associer, u.nir. — Il a accom-
paigné la Divinité avec rhu.manité à fin de
.soubzmettre l’imbecillité de l’une, pour endurer
la peine de mort : en la. vertu de l’a.utre batail-
ler à l’encontre, jusques à ûbtenir victoyre. CAL-
v IN Instit., IV, p. 2e.14. — Toul ainsi que la
femme est venue de l’homme… aussi les hommes
sont maintenus par les femmes, Dieu les a
tellement accompagnez, qu’il faut qu’ils se.nour-
rissent en concorde aminble. lo., Serin. sur la pre-
miere à Timothee, 18 ? L’II, 217). — Les Pa.yens
qui estoyent du tout rejettez et profanes, sont
accompagnez avec. les anges de Paradis. ID., ib.,
28 (LE( F, 330). — Je pensois estre accompagnée
avec une beste, mais vous m’avez donné pour
mary le plus beau, le plus sage… et le plus ver-
tueux jeune fils qui soit en ce monde, Loi %.
trad. des.Facétieuses Nails STRAPARÇ>LE, 11, 1.
Ëgaler, — Ils arnenoient de Troye a.vecques eux
des feMmes que ies Grecijues n’accompa.gnoient ny en. grate ity en beaute. JEAN DE LA LAND131 tra.d, de DICTliS DE Cfri.-rt, L. VII, 133 ro.
Accompagner de. Unir à.. — Je faisois a.ymer les
jeunes pucelles, les jeune.s hommes j’accornpa-
gnois les plus jolies des plus beaus et plus adroits, LouisE LAI% É 5 Debat de. Folie et d’Amour, Dise. 1. S’accompagner à. Se joindre à. —Celuy fuyant
le triste oubly Au lac de Lethe ne se bagne, Mais
aux immortels s’accornpa.gne I mrnortellement
e.nnobly. BAÏF, Poemes, L. IV (I !, 219-220).
S’égaler à. — _A_yant subjugué la plus part il est
a croire qu’ilz [les Athéniens] prendroient encores
plu..6. ; mal en gré que nous voulsissions reputer
egaulx à eulx aux affaires comtnuns, et que nous
seulz voulsissions nous accompaigner a eulx la
ou tous les aultres leur obeissent. SEYssEL, trad,
de TnucyniDE, III, 2, 81 ro.
S’accompagner de qqn. Prendre qqn pour com-
pagnon, pour compagne. — N’as tu daigné Vac-
compaigner de moly, Qui suis ta sieur ? Du. BEL-
LAY, trad. du tie Liv. de. l’E.n..eide {I, 372). — Ainsi
le Preux s’acompagnant d’Orphee… pressé
le rocher Thracien. BAÏF, Poemes, L. (il, F12). —
Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/125
Apparence
Cette page n’a pas encore été corrigée
ACCOLT
35