C’est aussi une espece de lascheté, qui a introduit
en nos combats singuliers, cet usage, de nous
accompaigner de seconds, et tiers, et quartl. ;., Iu N-
TAIGN E. II, 27 (III, 105). — Le roi de Navarre…
s’estant accompagné… de quelques vingt-cinq
gentilshommes, part avant jour du logis. Au in-
IGNÉ„, Hist. Unie., XII, 22.
S’accompagner dc. S’unir t — Si peut entre il
esc-et que portant bien, bon amour à une. fille de
basse estofe… je m’accompa.gne delle en mariage.,
ne dira soudai rli-rmint ce peuple, en ce par moy
avoir esté commis un exemple de vraye folie ?
PAsQui£R, le M..nophile. L. I (II, 711).
S’accompagner avec. qqn, Se joindre à qqn
comme compagnon. — Il rencontra quelques
gens à cheval… avec. lesquelz, sans y penser, il
s’accompaigna en devisant. LE Màço : rii, trad. de
BoccAcE, Decameron, II, 2. — Le p, : entilhomnie
faisant le guet., aussi test que Messire Rogier sortit
de la ville, il s’accompagna. fort dextrement avec
lu y. Io., ib., X, 1. — Selon sa grave infinie, il
[J. C.] s’accompagne avec nous qui sommes bas
et contemptibles, CALviN, II, mn, 2. —
Regardez à la vertu invincible de tant de martyrs
qui nous ont. esté donnez en exemple, et prenez
courage a vous accompagner avec. si belle bande.
Leilres, gI. — J’aperceu… deux compa-
gnons avec iesquelz je m’a.compagn.ay faisant le
troisiestne. LouvE.Au, trad. d’Apui… I. 1, — 11
vint à passer un fort beau jeune fils, monté sur un
gentil cheval riehenv..nt equippé —, et ayant raid
une grande reverence à Guerrin, te salua gracieu-
sement en luy disant : « Certes, gentil chevalier, si
c’estoit vost.re plaisir, je n.-Caccompagnerois volon-
tiers avec. vous. 1 »., trad., des Facetieu_ses Nuits
de STS.AipArtott., V, 1.
S’accompagner. S’unir par mariage. — Cin-
thien espousa en secret Liaikrinie, et en secret
s’acca.mpagnerent. JEAN DE LÀ TAILLE,. le Negro-
rnant, I, 2. — cognoistras urr jour que c’est se
marier sans entre aymé… cherche t’accompagner
avec qui L’ailne.-LATUVEY, la Vefre, I, 5. — Je
serois hier aise que… allassiez pensant de vous
accompagner avec une belle et bonne femme,
pour vivre avee icelle et les enfans qu’il plaira à
Dieu par sa grave vous donner. luk., la (’onsiance,
III, 6.
Accompagner intrans.). S’unir. —’Foy mosme,
Jupiter…ayant accompagné. avec. los lilles et.
femmes di ! inurtelle È,…ondition. F. BRETINe trad. de. Lucurq, Assem-biée des Dieux, 7.
Accomparable. Comparable, —— 1l n’est Dieu
à toy semblable Ny R loy accomparab.k. MAROT,
Ps. de David, 35, — [Pandare et Hicias] en grau-
Jour àdrnirables, Aux paternels sapins a.ecompa-
raNes. Dis MAsuriEs, Eneide, IX 4.). 480). —--
L’homme qui est en honneur favorable, S’ii ne
l’entend, il est accornparable A la jument qui
meurt pour tout jamais. ILL, Ps. de David, 49. —
Sa semence à tousjours liendray seure et durable :
Et du ciel aux longs jours Son throno accompa-
ih., 89.. — C’est mon Neoptoleme ae-
comparable au x Dieux. A. JANly Iliade, XIX,
Vi7 — Puis en ses riions vains Le soir est au
matin en force accomparable. BUTTETI Tombeau
de Marguerite. — Beautez à i na beauté en rien
accomparabies, Fuyez, vaines douceurs, d’auprez
rlrk ma. douceur. Auste ; NÉ, Printems, L. II, Qua-
drains, — [La racine de buis] est bouillie dans
l’ea.0 claire en grand chauderon.,. preparation
accomparable au rouir ou naiser des 12.hanvres et
fins., O., DE SERPLES„ Thé ore d’Agric., Vil. 10.
Accomparager. Comparer, égaler. — Nul
ne peut (, siire aceomparaigé au Roy Louys.
rognant. SEYSSELe Louys XII, p. — Le Roy
Pepin scat, t Cha.ries son fils._ sont dignes d’estre
mis au rang, et aceouipa.raigez au Roy Lonys à
prescrit rognant. In., ib, , p. 31. — Jupiter Ro boit
point de nectar meilleur. — Ce vin est bon ; mais
il ne fault pas aeomparager le vin de ce inonde au
nectar de Jupiter. DES PERIERS, CymbaluM,
Dial. t. — On Taie trop d’honneur à noz forces, les aceoraparageant à un roseau. CALli1N
H. p. — Sainct. Augustin aeomparage en
quelque lieu la vol un de l’hoinme à un cheval..,
accomparage dlauitre part 1)ie.0 et. le Diable. à
des chevaucheurs. ID., ib., II, p. 85. — C’est
deshonorer la majesté. de Dieu… si on accompa-
rage son essence infinie à une petite pieee de boys,
de pierre, or ou d’or nt. Tin., ib., III, p. 129.
— La parabole est vraye : où il l’aeomparage
[l’Église] el un retz, lequel attire toute maniere de
poissons. In., ib., IV, p. 274. — Sainct Augus-
tin parle tres pro liribinent, quand il accornparage
la vie de tenes gens ù une coursF3 esgaree. Io., i(i1
VI, p, 376. — I l n’est pas digne d’estre accom-
paragé à un poulx, à un ver, ou quelque autre vermine… ID., ii.1 : ervn. $rir.r le liv. (le Daniel, I
395). — Mais plustost est. de leur rage Très-douce
l’occasion Si quelqu’un racornparage A ma triste
passion. RivAuDEAu, (Er19r. L. I, Corn-
plaincte 4.. — Telles gens… sont bienhureux, car
il z sont ancomparagés à Jésus Christi Mo 1, 11 Ce
COMM.-Cni, e Préamb. — Quant. aux metaux, il n’y
a nunc raison de les accomparager aux Fruits
d’autant que leur corps et leur eft’i..et est insen-
sible. PAussY, Di.wour$ admirableb.., Melau.z. et
Alchimie, p. 902, — Quelqu’un accompara.gca les
babillards et grands parleurs… aux flustes : que si
vous en estez la langue, tout le reste sera inutile.
GU1LL. BOUCHET ? 12e Seree (I I 258). — On ac-
comparage le soleil avec le cœur humain. CHO’AÈRES, ire Illatin..ée (p. 51),
S’accomparager. Se comparer, s’égaler, être
comparé. — Qui est aujourd’huy ]e Prince., qui
soy presurne acconaparaiger i lu y, soit de puis-
sance, de gloire, ou de prosperité ? SEYSSEL,
Louys XII, p. 148. — Nul des bien heureux, ny
fortunez d’amours, ne se pela acompa.rager à vous. MA US10E SCÈVE, la Deplourable Fin de _Ma-
inate, ch. 15. — Menecrate… s’accomparag, eoit au
Roy Philippes, et disoit… que Philippes estoit
ltoy de Macedoine, mais ln y qu’il estoit Iloy de la
Medueine. GuiLL. Bouclier, 10e Seree (II, 206). —
’J’oiseau se peut aceomparager au cheval en bea.u-
coup de sortes. SALUT, trad.. d’HÉRopoTR, 1V,
132.
Acecunparee. Comparer, égaler. — Aucun ne
doit en riens Accomparer ses faietz (l’armes aux
miens. MAitot, ii.egemeni de Minos. — Trop gran-
dement erre Qui Vaccompare aux femmes de la
terre, Yeu que tu es, à bien te visiter, Toute sem-
blable aux filles Juppiter. ln., Leander et _Hers, —-
Quand seroit question de accomparer telles
compagnies aux synagogues des Juiz, je Grain-
drois fc…re injure à costes ey en ne les pre-
ferant aux autres : ou pour le moins. en les
postposant. CALviNi Leiires, 90 (I,’1, 1, 39). —Ides
bonnes œuvres sont accomparirjes’à richesses : ü8-
quels il est digit que nous jouyrons en la betati-
tuile future. In., Instit., V1, p. 425. — A grand
peine en trouveroit on un en l’Eglise Chrestienne,
qui soit digne d’estre accomparé à Abraham en
fermeté de Foy. In., ib, , VI, p. 459, — Qui est-ce
qui souffriroit que telles manieres de gens feussei r t
nommez Apostres’et feussent accomparez aux
_A postres de Christ ? In., ib., XII I, p. 702. — En
l’un de ses sermons il accompara les femmes aux
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ACCOMPARABLE
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