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Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/153

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ADEULER
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Escripture. BOURDIGNÉ, _Pierre Faifete, Epistre. — Ma fervente amitié et mes sanglots mortels Ne sçauroyent ils ileschir ta ferrée poitrine ? Ne sçau- royent-ils tourner ton ame adamantine ? RIVAII- DEAU, Complainies, 3 182). — Perlinarité. Aheurtee, dure, adamantine, M. DE LA PORTEb Epithetes. Adatnas, v.. Adarnani. Adatter. Adapter. — De dire que ce proverbe eust lieu à l’endroict de M. d’Imbercourt… ce se- roit mal parler et l’adatter très faucement à luy. BILANTÛNIE, Cap. franç., M. dilmbercourt (II, 404). Addenter, v, Adenier. Additamens rnammillaires. — [Quaresrne- prenant avoit] les additamens ma.mmillaires, comme un badin. RA B AIS IV„ — Icelle [luxation de la mandibule] se fait en la partie ante- rieure, et peu souvent en la posterieure, a cause des deux a.dditamens ma, mmillaires, qui rengar- dent estre reculée eu arriere. AmBit… PARÉ ! 8, Addonner, v. Adonner. Addressa.ge. Sentier direct, plus court que la route. — Au vola t de trois lins, à une addressage, il fallut.sauter un fossai. AuBEcNÉ, Fceeneste, "I\ 10% Addreseant, Addresse, Addresser, Addres- seur, v. les mêmes mots écrits avec adr-. Addubitation. — La troiziérne espece de simple demande est appellée Addubitation, la- quelle montre et exprime l’affection d’un homme perpiex et douteus. FOUQUELIN, ithetor. franç., 31. Adelantade. — Tandis que je condui par les deserts du Monde Du. Pilote premier /a famille feconde, Que je vay descouvrant et par terre et par eau, Adelantade heureux, maint Royaume nouveau. Du BA aT AS, 2e Semaine, 2° Jour, les Co- lonies. — Note de S. G. S. sur ce passage. : Ad-e- laniade. C’est un mot espagnol et un nom de di- gnité, appartenant proprement aux capitaines qui courent la mer pour faire nouvelles conques- tes. Ce tiare d’honneur se baille à, celuy qui pre-. mier a descouvert subjugué un nouveau pays, suivant Pinierpretation du mot, q-u.i vient de la preposition Attelante, qui signifie deva.nt et outre : et du verbe Adelantarse, je marche devant. Le poéte dit qu’il sera un heureux capitaine, puis qu’en ces discou.rs cornrne dans un vaisseau il va.. descouvrir tous les pays du monde. » Le mot se trouve dans Brantôme (ordres don- nés par Philippe II pour ses funérailles). — Que le guidon de l’archevesque marche devant, puis la croix, les moines et "le clemé ; amprès l’adelantado vestu en deuil, avec restandard royal traina_nt en terre. Cap. estr., Philippe IL Adeloisir, v. Deloisie. Adental, v. Med. Aderie. Glande. — Lu.y coupant entierement les vertes jugulaires, et arteres spagitides du coi, aveeques gu.arguareon, jusques es deux adeues. RABELms, I, — EQuaresuieprenant avoit] adenes comme une serpe. ID., IV, 30. — Nerfs, cartillages, adenes, mendie. I b.7 VI, O. dans, à dent, v. Dem. Adenter, Adenté. Renversé, la face contre terre. — Et sans une vigne entorce Qui la rorce /IL soustraite de mes pas, Et mi’a. fait prendre be daine Sus la plaine Adenté tout plat à bas. RoN- sARD, Poen-tes, L. Ili Voyage d’Hercueil (V, 219).— Menu dessus la place L’u.n dessus l’a.utre a.den-tin tomberont ID„ Franciade, (III, 151). S’adenter. Se coucher le visa_ge en bas, vers te. sol. — Affin d’el, Titer ! a ehalleur, Je vueil trouver fa_çon, maniere M’adenter su.r ceste riviere beoire de l’eaue en ma main. GRINcoRE, &dna Loys, L. IX (II, 295). — Il estoit Adenté, ofi de Pea_u buvait. ID., ib. (II, 296). — Voyant qu’il es- toit seul en altenda.nt sa. cher° Ma..gdelis, il s’adeuta dessus l’herbe… pIora..nt à grosses larmes.. N. DE ISIONISEUX.5 tee Livre des Bergeries de Ju- liette, Journ. 1 (4 — La miserable amante s’adentant su.r son lict, de peur que ses cris fussent entendus. ID., ib., Jw.un.. 5 (269 vo). Adenier. Fra.pper d’un coup de dent. — Le pe- tit chien d’amour tant bonne et pure, Digue d’avoir apres mort sepulture, Avecq’la chienne d’Atalanta, Que le Sa.nglier trop crue" adeuta. Cu. FONTAINE, la Fontaine d’Amour, Eleg. 9, Adenter est signalé colnme vieux mot par Henri Estienne Ainsi est il de. cast autre passage de Virgile, terrain ore momordit car un Romman, par le moyen du n-tot addenger, a bien &Gel ! expri- mer cela, a-vee. aussi bonne grau., pour le moins, quand il parle d’un auquel on donna si grand coup SliF son heaume qu’on Paddenta sur son arçon. Car ceci est dit d’un qui estoit à cheval Precel-lence, p, 185, Ailes. Maintenant. — — Elle respondit avoit veu tous les plus grans fleuves de Chres- fienté, tant en France, Espaigne, Savoye, Ita.lie et ades en Allemaigue. LEIIIIAIRE D F. BELGES„ Illustr., III. 1, Toujours. Adés chose nouvelle plaist. Ane. Poés. franç., 207. A desloisir, v. Adestre, Adestrer, Adeztre, Adextrer. Adestrir. Rendre. adroit. — n’y a luteur qui aye tant besoing d’exercer et adestrir son corps, que les Roys leur entendement. Loys LE nOY", trad. des EnseignemrnÉs d’IsocnA_TE, 15, 16, S’adestrir. Se rendre adroit. — Ayant perdu. la main droicte à la bataille, il [Sergius] s’adestrit si bien de la gauche, et avec une main de fer qu’il s.’estoit fait faire au lieu de la. perdue, qu’un jour il dalla quatre hommes en champ de bataille, l’un a.pres l’autre, et les vainquit. Gnug_ ; ETI leç.., III, 30 {dans G.). — commencerent à s’ades- trir aux choses plus convenables à leur repos, comme à ba.stir, fe.rmer les villes de murailles. LE CAB.oN, Dialogues, I, 1 (9). Adeuler, Adouler. Affliger. — Quelle dou- leur, quelle dure triFite.sse Adouiera les dames de la Grece, Quand se verront avoir perdu l’espoir De respouser, voyres de le revoir. Or. BEREA Ra-/..pissenzient yilas (146-147). S’adeuler. S’affliger. — Mes chiens… Accou- rurent vers rnoy tremblant et pantelant, Criant d’une voix foible., et. comme s’adeulant. R.. GArt- E R ? Hippolyte, 184. — Contente au moins mes OS de quelque peu d’honneur ; EL, pour moi t’a.- deulan t, vien.s quelquefois espandre Le pleur d’un vain re.gret dessus ma froide cendre. P. DE BR.Acu, Hymne de Bourdeaux, v. 1085. — La.s ! je transis d’horreur, je forcerie, j’affole, Ge triste souvenir ni’a, Trest.e la parole ! — Ne vous adeulez point, re- prenez vüs esprits. R. GARNIER, leS ihfribieS* v.’721, Aciculé. Affligé. — Mais les passans la voyant [Venus] a.deutiee Dirent alnsy : L’Amour que tu demandes Gylon Pa pris, et t’en a  » Co- LIN ButuER, Poesies, 68. — Venés ecbevelées