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Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/191

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AFFILÉ
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peur. BouRDIGNÉ, Pierre. Fcateu, l’Acteur (p. 20). —Prenez le mien qui est en mon estable ; Cinquante. escuz il vauit, je vous affy. I D…„ ib., ch. 46. Plus pour elle [la lune] ne priez que Dieu la garde des loups, car ils n’y toucheront de cest an, je vous Élie. RAIIELAis, Paniagr. Prognest., 7. Je vous Ale Que ne me plais ny glorifie De beauté quelle qu’elle soit. MARoT, trad. de deux ColloqUeS dSRASME. If. — Je vous promeetz et vous Jure et aile… Qu’il vous sera loial et bon pasteur. MARC. DE NAV+r Dern. Poés., Comedie sur le trespas du. Roy, p.64. —Josephus tes tiffie Qu’il reit son li vre en vers, je te l’allie. J. BOUCHET, Epistres fatni-lieres Traverseur, 41. — J’en suys grandement scandalisé, je vous a.ffie. Rabelais1 III, 22. — Je vous affie que plus me plaisent les gu.ayes bergerottes r..-iehevelées… que les darnes des grandes cours. lu., III, 46. —Vous jourrez bien, messieurs les Diables, vous jourrez bien, je vous affie. Io., IV, 13. — Tout. le sert. et dessert feu t porté par les filles pucelles mariables du lieu, belles, je vous aille. lui., 1V, 51. — Peut on vacqu.er à la Philosophie Entierement, et en vers ? je t’allie Que difficile il est. Da.ns CHARLES FONTAINE, le PaSSetemps des Amis, p. 299 (Jean Dugué à Ch. Fontaine). — En un rnesme moment jettions nostre veue sur l’Estat du grand Seigneur, que voyons, je VOUS rafle, de belle estendue. LYz.z.pplernent Catholicon, 6. Confier. — Force me est te rappeler au subside. de, s gens et biens qui te sont par droict naturel affiez, RABELAlSi. I, 29.. Affier 2. l’Untel% — J’en allieray et hanteray en mon jardin de Touraine… et seront dictes poires de bon Christian. Rabelais, IV, 54. Ilarpalus….. s’efforça d’ailier ès vergers Royaux des arbres et plantes de la Grece. Amy oT, Propos de table., III, 2. Arneur. Planteur, ’Pay esté gallant en jeunesse, aussi j’estois Prieur, deliberé comme un a [rieur meuriers. BEFt0ALDE DE VERViLLE, Moyen de karf•enirt Ordonnance (I I, 252). Affieux, Planteur. — N’ha pas encores temps que regnoit en la ville d’Anglets un bon affieux de chiendent nommé maistre Pierre l’aifeu. DES NRIERS5 NOW). Réer., 23. Aftiger. Accrocher, attacher, fixer, afficher. — Fut le traicté dappoinctement… escript en tableaux daerain, lesquelz furent afligez au Capitole. SEYSSELt trad. d’AppiEN, Guerre Syriaque, 4> — A.ses images et statues estoient plantees et a ffigees diverses figures, et diverses Epita.phe. Id., ib., Guerres civiles, II, 16. — De laquelle description Ie peuple universelement fut si es.meu, quil deschira les tables dicelle tout incontinent quelles furent attachees et affigees es lieux publicques. In., ib., Guerres civiles, V, 8. — Je tay declairé cy dessus le moyen de tirer les vertus et forces de nostre mais main tenant,., je tenseigneray (le le plus fort imprimer et affiger en nostre ciel. ANT. DU MOULIN, trad. de la Vertu. de 1’1 Quinte Essence, p. 46, — Pour induire le peuple suitte, ils ai-figent des placards Par les c.L, arrefours, à ce que si aucun avoit envie de recevoir ces sainets rninisteres par leurs mains, ils se retirassent en Fflosiel de Langres vers cette Gompagnie. E. PAsQuiErr,., Recherches-, III, 44, — (Enéel aia.nt. d’hostiles armes Vétu les troncs, par Ies chefs des gensdlarmes Les rait porter, a.usquels rnesrne il a mis fi : dit affigé certains noms d’ennemis. DES "MASURES, Eneide, XI. — 11 ne convient pas qu’il [Prométhée] soit attigé bas et. pres de terre, de peur que les hommes qui sont de sa fa.cture luy donnent SeCOUPS. F. BRET1N, trad. de Lu c ! EN, Prométhée, L Apres y a-voir affigé des chevilles, et mis une ansette au bas, et y avoir tendu sept. chordes il en sonne rom dOUrreinerit et MelOdieirlSernent. ID’, ib., De is des Dieux., 7. —Que ce Tyran estant affligé a.upres de Tityus, ait quant et quant le foye rongé pa.r les Vautours. Id., ib., Depis d-es Morts, 30. — Il ne te sera pas permis de le veoir present, si nous devons croire au billet affigé contre les portes. ID, ib., Errnotin, — Elle a fort petite teste… et est toute mobile non pas compacte et affigee sus les espa.ules comme aux sa.uterelles. Id., ib., Louange de la Mousche, 3. — Aucuns desquels nous avons fait jetter dans Ie taureau pour les brusler, les autres avons fait affiger en croix. Id.., ib., Epistres de Phalaris, 126. — Qui est l’audacieux qui de ces lettres closes Presume d’entriouvrir les cachetz affigés ? PAPODIT COTisiaRCe% — Dans la salle où estoient tenuz les Estats se voyoient plusieurs placards scandaleux, affligez aux destroits d’icelle. JEAN DE LA TAILLE., Farnil. Descript. des Estats de la Ligue. — Liz en affigent aussi par les eglises et maysons l’image, peinte en des tableaux visibles. St FnANÇOIS DE SALES„ Defense de la. Croix, Avantpropos, 2. — La Croix a esté l’Autel du sacrifice de nostre Redempteur.., C’est son exaltation, c’est le temple de ses trophees, auquel il affigea comme une riche despouilie la cedule du clecret qui nous estoit contraire. ID, › ib., 1, 5. — Il y a une eglise de Sainte Clere, ou il se treuve une chapelle SOUS l’inVOGatiOD de ce. bienheureux Prince, avec son image et l’abbregé de toute sa vie escritte en un placard affigé, Lettres, 548. — Affin que je vive en Dieu, je suis affigé à la croix avec Jesus ChriSt. Id.t Amour de Dieu, VII, 2. — Il ne put… descouvrir et empoigner ceux qui ernplissoyent Rome de placa.rds d’infamie et de mespris contre lui, tantine par Ia —voye de Pasquin et de Marfore, tantost par autres talipleaux afflgez aux lieux plus éminents., f. ; NÉ, Hist. Unie., X, 20. (Fig.) — Non toute.sfoys sans licence des Graces, Qui en tes Mœurs affigent tant leurs faces, Que quand je vien a °dorer les fleurs De tous tes faictz, certes, quoy que tu faces, Je me dissoulz en joyes et en pleurs. MA.umcE ScEvE, Delie, 4. — 11 porte impatiemment la perte et privation de tant de plaisirs, ausquels son esprit. est je ne seay comment adherant, et comme affigé aveeques quelque colle. F. BRETIN, trad. de Luciu N, la Navigation., — Comme le pouvois esperer, estant cloué et affigé ces rnontaignes, et si ind.igne de. vostre consideration ? St FRANÇOIS DE SALEs5 Laires, 5.14. Affilée Avoir te. bee affilé. Parler fa.ciiernent„ avoir la langue hien pendue. — Que nous n’ayons point un bec affilé pour jaser à l’encontre de Dieu. CALNIN, Serm. sur le de Job, 103 (XXXIV, 529). — NOUS n’aurons point aussi le bec Riflé pour plaider contre lui mais en toute humilité nous cognoistrons nos fautes. Id., ib., 144 (XXXV, 285). — Que nous n’apportions point un bec affilé. pour nous rebecquer quand la doctrine de Dieu ne nous plaira point, Id., Serin. sur la seconde à Timothée, 20 (LIV, 2a9). — Lors ceste friande avec son. bec affilé me va dire, oste toy d >icy, pauvre malheureux et malotru. Lou-vEALT, trac], d’ApuLiE, 2. Affilé (par extension). Qui a le bec affilé. L’Eglise m.e dit que rhonnore la Croix, il n’y a. hugu.enot si affilé qui peut monstrer que l’Escri-turc le defende. St FRANçots DE SALES, De/crise de la Croix, II, 13.