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Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/192

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AFFILIATION
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(Par une métaphore abusive) Tapis affilé.. Langage habile à dissimuler la pensée (4 ?). Lors... Qu'il est beau, jeune, fort, qu'il a. rame couverte Du tapis affilé d'une langue diserte. P. MATTHIEU7 VaSthi> p. 14+ Affiliation. .A.doption. — En défaut d'enfans procréez de leurs corps, ils pouvoient mesmenaent adopter et faire des teintes affiliations. E. PASOLIEB., Recherches, 18. — Aux afiliations (les Latins les nommerent adoptions) qui se faisoient entre los lioys, Princes, et autres grands Seigneurs. Id., ib., IV, le Affiloire. Ce qui sert à affiler, à aiguiser. — Fig. : Il en avint ce docte monument... cet antidote contre tout malheur, ce.ste affiloir.° de bonnes graces, ce Moyen trie parvenir, unique breviaire de ; resolutions universelles et par ticulieres, BEBOAL E VERVILLEe Moyen de parvenir, Pause derniere, 1, 4S. Affin. liToisin. — Reculez vous., ne me soyez affine. .1".elicnE.1.. D "A MBOISE (1532. Complainekst 133 ro. Parent (par le sang ou par alliance). — Qui congnoistroit la. cornrnere QU l'a.ffine En avoir eu d'un moulture double. CRETIN Pocsics, p. 256, à Moline t.. Ilikpollon à Jupiter] Ja ne te faut esbahir {ô mon tressacré geniteur, ne vous autres puissans Dieux et Deesses, tous mes parens affins„. si le berger Paris, par sa folle legereté et malice. hebetee, ha causé rume.ur et dissension entre VOUS. LEDIA.illt DE BELGES, I, 34. Quand... le bruit de la guerre Tro-yenne sesleva parmy Grece... ledit Tlepolem-us, Roy de Rhodes, y alla. avec les a_utres Princes, ses affins et prochains. In., ib., Luy mesrnes avait regret de avoir eu trop plus gra.nde suspe.ç.on contre son amy et affin, quil ne debvoit. SEY SS EL, Successeurs d' Alexandre, ni, 11. Tantost furent creez Consulz Ernilius Paulus, et Calidius Marcellus, parent et affin de. Marcus PdarceIlue. Id., trad. d'ApPiE-N, Guerres civiles, II, 4. — Il n'eut cou.sin, parente, ne affin, Luy retourné, qu'a.ux nopces ne convye. BouritriKNÉ, Pierre Fai/eu, ch. 48. — La fille, apres qu'elle est ma.ryee... se retire avec ses allyez et abandonne ses parens. Pour ce a son office et charge appartient entretenir ses affins mieulx que ceulx de sa consanguinité. P. DE CHANGli, .111Siit. de la Femme chrestienne, 12. — Phis voluntiers hantera ia verve les affins et prochains de son feu mary que les. siens. Id.., ib., 111, 5. — Entre ceulx du sang de. son mary elle demonstre phis sa, vertu de pudicité, sinon toutesfois.... que les fernme.s ses affines fussent esventees de lubricité : car lors mieux sevoit qu'elle sc convertie a. ses pareils. Id., ib. Bien pelait aller aux nopres et festins De ses pareils, alliez, ou affins. J. 13oucilET, Epistres m-erate5r du Traverseur, I, 6. — Ce Rat luy a requis allors Qu'il voulsist pour luy satisfaire De sa line et de luy parfaire Un mariage, à ce/le fin D'estre SOTI prochain et a.ffin. G. 11AuDENT, Apelingues d'EsoPE, .11, 111. — Les povres estrangers .s.ont denuez de toute aide, ils n'ont ne pareils ni affins, ils n'ont point d'aide ne de faveur selon le monde. CALVIN, Serin. sur k li(). de Joh, 116 (XXXIV, 699). — [Perseus] s'en vint à Chemmis ou il mec.gnut tous ses pareils et affins. SALUT tra.d. d'HÉnoDoliE, II, 91. — Ils veulent par mariage amplifier leu.rs alliances, et acquerir plusieurs affins et alliez, en prenant et bailla.nt femmes à d'autres qu'a ceux qui sont desja leurs parens. ANYOT1 Demandes des choses romaines, 108.. (Au figuré.) Rectitude de conseil... est parente de regnative prudence... affine de inernoire et de docilité. LEM ArRE DE BELGES} la Couronne llargaritique 1(1V, 79), — Tout premierement presente à mon propos line tresgracieuse vertu nommee innocence... parente et affine de Grace. In., ib. (IV, 121). — Perpirement scia ton affin... En faulx. contraulx tnetz ta science. Anciennes Poésies françaises, I, 215. — Le grand palais où Pliebus habitoit Hault eslevé sur columnes estoit, Tout luysa.rit. d'or et d'escarboucles fines, Qui du élair feu en splendeur sont affines. MmioT, trad. du liv. de la Metamorphose. — J'ayme mon corps, voylà la lin : C'est mon arny, c'est mon afin ; C'est mon tout, mon Dieu, mon idolle. MARC. DE NAY. !, Dern . Poes., COneedie louée au. Mont de Marsan, p. 75. Ami. — Ma plume ordist telle façon, à fin De t'a.yd.er comme amy S011 affin. CRETiri, Poesies, p. 257, à Frere Jehan Martin. — Or avez-vous de vos circunvoisins Prins les terres, voire par pillerie -, Par quoy n'aurez besoing plus d'affins Pour soubstenir la vostre seigneurieb CrniNcoRE, l'Entreprise de Venise (I, 149).. — Que pourront dire en tous lieux nos affins Les Rutulois... ? DES _NIA XII (p. 616). Affinement 1. Fin. — Sicile et Espaigne furent c_iluse de la. destruntion. et affinentûnt de l'empire des Carthagiens..C.4TiLL. BUDÉ', Instit du Prince, édit. Jehan Foucher, ch. 39. Affineurient 2. Action d'affiner, de rendre fin. L'affinement qui se fait par voye de ciment Royal, ou par eau de part. J. BoniNI Repu Nique, VI, 3. — L'affinement des esprits, ce n'en est pas l'assagissement, en MM police. MoriTm.r. :riu, 9 (IV, 43). — L'affinement des esprits n'est pas raSSagiSSerrierIL` Cli etRoN, Sagesse, I, 14, Action de tromper par finesse.— Ainsi trompail ra_bbé finement, Qui se mesloit vers lu y d'affine-ment BOURDIGNÉ :t Pierre Faifeu, ch. 40. Affiner 1. Accomplir.. — irespf...re d'aftyner ITIOL1 desir, j'espere de chevyr à mon desir. PALS-CRAVEe Esclarc., p. 467. Apurer [un compte]. — Ne qu'il ne puisse oyr les comptes des deniers 41i, cette ville, ne iceux cloue et. affiner. Texte di. 1.517 (G.")... Affiner 2. Rendre fin. Affiner en poudre. Réduire en poudre. — Tantost verras d'un coup de foudre De mon bras, affiner en poudre T(111 combattant, et ma tempeste plat•luy effondrer ia teste. DES MASU RES, David cornbarlani, 1.600. Tromper par finesse. — Affiné est aneunes foys le fin. GiuricoRE, la Chasse du Cerf des Cerfs (1, 163). — Ne c.u.ydez pas que vous vueille affiner Ou cautement vostre argent rappiner. Marot, .Rondeaux, 71. — Le diable ne me affineroit pas, car je suis de la lignee de Zopyre. RABEJ.A.IS, IL — Vous n'estes pas plus que moy fin ; les plus fins nous affinons. MARG, DE NAV" les Marguerites, Trop, Prou, Peu, Moins (IV, .157 1De qui.›. ilz pourront tirer denares : et qui par leurs astuces sera henné., corbiné, trompé et affiné. Rabelais, IV, Prologue. — Themistocles... s'advisa d'affiner de rechef les Lacedemoniens par trne autre ruze. AmyoT, trad. de DiononE, XI, 9. — Si ne sceut il à la fin avec toute son astuce affiner ny tromper la nc_ces..sité de sa destinee. XV, 20— luy donna sa fille en mariage comme au plus capable des hommes, et qui avoit affiné les Egyptiens, lesquelz affinent toutes nations. Saliat, trad. d'Hérodote, II, 121. — Ceulx qui c.ognoissoyent bien sa nature, jugerent bien Incontinent que c'estoit une ruze et menterie Can103 .--