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AFFRE
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le Seigneur… rompant les conjectures des devins, afrollissa, nt les prognosticateurs, destournant les sages au rebours, et faisant tourner leur sagesse CAL-v-1N, Bible françoise, Isaïe, 648). — Dieu n’a il pas affoly la sapience de Po monde. ID, 1 ib., ire EpitreauxCoririthiens, 1 (LVII. 4150. — Il y a non seulement du plaisir, mais de la gloire encore, d’afrolir et desbaucher cette molle douceur et cette pudeur infantine, et de ranger à la mercy de nostre ardeur une. gravité froide el ma.gistrale. MoNTAIGNs, II, 15 (II, 398). — La science… enteste et affola (dit bien un grand ha_bile homme) les esprits foibles et malades. CliAR-RON, i5 : agesse, Préface. Affoli. Devenu fou, affolé". Les princes e Zoan sont. maintenant devenuz folz : le conseil des prudenz (….onseillers de Pharao est afroly. Bible françoise, 19 (LVI, 607). Est-ee done là la recompense que tu rends à l’Etornel tort pere et tort Iiberateur povre peuple affoli et insonsé, ? Til. DE’BÊZEJ, Candque de Moyse, Paraphrase. Affoinre. Domma, ge, blessure, — A tous ceux et celles qui virent ce cas effroya.ble., le sang sP mortifia. autour d-u, cœur,… non esperans jamais estre possible que la Princesse eschappast de tel horrible danger, sans vilaine affoIure ou sans mort, LEmAiRE DE BELCES Couronne Margarifique (IV, 90). — Les chevaux et chariots chargez y passent Si quelqu’un s’en rompt, tant s’en tallit que Jon ayt compassion du retardement du marchand, ou quelquefois de l’affoleure de ses bestes, que tout ce qui est trouvé dans le chariot. est confisqué et cedé au profit du Prince. THENTETi Cosniogr., XIX„ 10. &fronder. Tomber au fond. Tousj ours le liege dessus J’onde, Maugré le plomb, s’eleve en haut, Aux filets que ? e, pescheur caut Traine aux eaux. et jamais n’afonde. BAirje Poeines, L. VI 297). Mais sur la terre et sur les eaux profondes Tu vas tresseur sans que point tu affondes. Id., ih., L. IX (II, 430). — Vessie pleine de vent n’afonde, 1D., 31 in-4es, L. II (V, 90). Affondrer. Faire tomber au fond. Car toute pierre en fin qui a le lustre beau, Transparant et —vitreux, se forme plus de l’ea.0 Que de limon terreux, car l’eau la terre. donte Et de sa pesanteur l’affondre et la surmonte, BELLEA11. :. A MO lir’S des Pierres precieuses, Discours (II, 158159). — Je lacerais des rets, attacha.nt a.0 cordage De ce bois qui da.ns l’eau Iegerement surnage, Et puis pour l’affondrer jusques dans le sablon Du plus creux de la mer, j’y lacerois du plon. Id., la Bergerie, 2e JO .1 te Peseh-eur (II, 55). Odon Prince de Danemarch estoit si grand Magicien passoit les mers sa.n.s fuste ou navire, affondroit les vaisseaux des ennemis, esmouvoit les ternpestes. LE LOYEli, _Hia. des Spectres, 1V I t — Ayant. le juge ordonné qu’ils seroient esprouvez par l’eau, on les auroit vous retourn.er sur l’eau, et surnage.r, quelque effort que l’executeur de haute Justic.e ou le sergent feist de les affondrer avec la_ perche ou l’aviron, In, , ib., IV, 21— (Fig..) Car Usure est nne grand’fe.mme have, Qui tous les jours son cueur affondre et rioye En un desir d’avoir or et monnoye. Anc. Poés. franç., II, 232. (Intrans.). Tomber a-u £ond. — Je n.’a_y gaxde d’affondrer, je suis bien arrivee. TAntintAu, ler Dial. Democritie, p. 23., S’affondrer. S’enfoncer. — Les a_utres plus gail ! ars sur les grapes nouvelles A deux [liez s’affondroyent jusques sous les aiscelles. 1-3F.T.I.F.Au, la Bergerie, ire fourn., Vendangeurs. A f f ond ré. Qui a coulé"’à fond. — Les vaisseaux effondrez et les hommt-.L.s perduz. BELLE Au, Appa-rences edestes (II, 336). Affouiller, v. Affoler 1. Affouilement, Action de fouler, de presser, — M. du Lude n’en pou-vant plus à cause du grand atioullement et rafraischissement des gens des enneinis qui lui venoient sur les bra_s, fit s.on.ner la retraicte. 131’1.M.ITTÔMEi Cap. f.ranç., M. de Fonter-railles (II, 412. Affourager_ Pourvoir de fourrage. Laquelle 1-bergerie] sera de 1.elle longueur que ses bestes Fi leie. y puissent habiter sans s’entrefouier, dressant tout à l’entour des mangeoires ou rasteliers bas pour Tes affourager. LUBAirri illaisim ru.s.Éique, p, 138 (G., Cornpl.). — Qu’on se donne bien garde de les desdaigner de manger pa.r trop de viande, comme cela advient quand des-ordonnément on Ies affourrage, le trop lei.ur ostant l’appetit. O. DE. SE Il TI ES, Théftre d5 A gr ie.. I V5 8. Aprés luy a.voir e.sté faite de bonne lictiere, avec de la paille blanche, on l’affouragera pour le restant de la nuit, soit de foin seul, soit meslé avec de Ia paille. Id., ib., IV, 10. Affourrer. Munir de fourrage. — Le bouvit-..Lr ait. assez. gra.ncle espace pour aller autour, les visi-ter (les bœufs et afrourrer. LI É BA U T, Ma iS Ce n rus-tique, p. 114 G4. iii) Affralehir. Fratchir. Le —vent n’afiraichit pas a,.ssez. IluBic ; NÉ, Hie, Univ, , VI, 11Affranchir. Franchir, — Comme il estoit aux cha.mps, et poursuivoit assez vivement, ses pourceaux qui alloient dedans. un blé, trouvant un rossé, le voulut affranchir. Amu R. PA n g., X1, \, 7. Des chemins non fraiez, Et dont aucuns pasteurs ne s’estoient essaiez D’aFranchir le sommet. P. DE ConNu, CE ?.. « ./. poét., p. 128. — Titan avoit deux fois aftranchy la carriere De se.s dou.ze maisons. MA_RIE Dr. R. 0.1k1 i E lli } Sonnets, p. 105. 11, 70y-tu de ce costé le chevreuil qui en hault _Affranchit bondissant les buissons d’un plein sala ? Cxkucur..r, Plaisir (les Champs, le Printemps, Songe {p. 40). — Pourtant devant Ies giellS on Ie voit, à grands saults, Affranchir et bondir les buissons un peu haultz. ID., ib., l’Esié, Chasse du Cerf (p.. 203)Affranchissenr, Librateur. — Et s’en allerent tous à grande joye… remercier leur bienfaiteur, et le protecteur et aftra.nchisseur de la Grece, Titus. Amyo-r, Flaminius, 10. — "Un certain Maric,., se faisa.n.t appeller. affranchisseur des Gaules… tiroil de. son party les —villa.ges et bourg.s prochains d’Augstun. FluicHF.T, Antiqui-lez, I, 19. Affrapper (3’). S’affraper à. Se jeter contre. La Ren-tore ayant fra.yé vint s’attraper au —N.,’ILire de Sobare, où elle sapa ses petits, qui retindrent si bien le vaisseau, qui ne fut pas possible de demarer. REROALD E. DE’VERVILLE, VDyage des Princes torturiez, p, 131. Se rendre, s’adresser. — Le bon hornnte passa outre, et va droit eaffrapper chez la chambriere de Chiquetiere nonnnee la Gouffon, de laquelle ! lui ayan.t fait sa requeste, il fut. receu Tort honorablement. Id., Moyen de parvenir, Paseage (-1, 182). A.ffre lau singul.). Effroi. — Ils ont le.s rais du soleil qui esdatent au travers des tenebres de la. nuit : asseurez, fendent la presse ut combattent