Aller au contenu

Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/208

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
AGITABLE
118

Parler de> traiter de. — Je n’agis que la parole de Dieu enseignée par les Apostres, et non escrite, qui s’appelle Tradition. CHARRON, les Trois Verilez :, 111, 4, Adv.

Discuter, plaider, — Si tu es adonné et du tout plongé en meschancetez, „ je ne veux agir avec, toy : ce n’est pour toy, que je m.e mets en ceste besongne. CriARRopir, les Trins Veritez, I, 12.. — Ce fut à lui auquel Mena.ut nostre mestaver fit une jolie responce. On a.gissoit de.vant lui enfle cause de foucullerie, et lielenaut estoit appelé tesmoin. BERiDALDE DE VERVILLEI Moyen de parvenir, Discours {II, 1.42).

S’agir à. S’agir de. — Puis qu’il ne s’agit qu’à façonner Jardins, leur peu de contenue se pourra accommoder sans excessive despense. O. DE SERRE’S1 Tltélitre d’Agric., Vit 1. Agir (subst.). — Pourquoy ne mettons nous en doubte si nostre penser, nostre agir est pas un autre songer, et nostre veiller, quelque espece de dormir ? Montaigner 12 {II, an). — l’imaginer et clesirer un a..gir plus noble que le nostre, produisent la repentance du nostre, nous aurons à nous repentir de nos operations plus innocentes. Id., Ill, 2 (III, 275. — J’ay un agir trepignant où la volonté me charrie. In., 10 (IV, 147).

Agitable. Qui peut Ôtre agité. — Est-ce pas ce que nous disons… ? que leur ame pour estre plus cra_sse et obtuse, est moins penetrable et agitable ? MoNTAK : NE, III, 12 (IV, 190).

Aglaophotie (Άγλαόφωτιζ), , x6pung). — Il y avoit aussi en Ia. Thei.irgie… quelques herbes, comme l’Aglaophotis qui croist és marbres d’Arabie, et dont les Magiciens se seroient aydez, ce dit Pline, pour evocquer les Dieux. LE LoYER, H ist. des Spectres, Vil, 5, — L’herbe Aglaoph.otis qui croissait dedans les marbres d’Arabie, a.voit la. puissance de faire venir en presen.ce ies Dieux ou Demons. Id., ib, , VIII, 1.

Agluti. Co11é. — les trouve. [les langues-deserpent] entre les rochers et grands cartie-rs de pierre, a.gluties et congelees, et si gentiment polies et dentelees à l’environ, qu’un bon ouvrier seroit bien ernpesché d’en faire de sembla.bles. THEVETr Cosinogr., I, 12.

Agneau. Sorte d’objet de piété. — Je scay faire fierte et relicque, Dorer agnea_ulx, mailler afficeque, Graver séau, faire candelie. Âne. Poés. franç, , XIII, 165.

(Forme ancienne.) Agnel. — 0 Dieu éternel, Ce jour solempnel Doit bien estre à tous, Quant l’homme cruel Avez faict aigrie’Et semblable à nous. MAR.G. DE NA.V.. « UhilLeiSirete (TV, 100). (Féminin).

(Féminin). — Agnelle. — Me direz vous nouvelles De ce que ray perdu ? d’une petite Agnelle ? Me » DES ROCHES, Secondes’Œuvres, Bergerie, 27 — Vostre Agnelle s’en vient folastrement sautant. Eaed., ib., 27 vo.

(Pluriel dialectal.) — Par cy par là ses moutonnez Œspars Autour de luy tous rassemblez sestoyent Et ses a.igneux venans de toutes pars.. LEmAirtx BELG eS, Temple d’Hen-neur et de Verues IV, 211).

(Prononciation,) — Loups ne deviennent point anneaux. A nce —Nés. franc., 1115 171. — Ils tuoint poules, chapons> oysons„ et cochons, et aneaux de lait. NicoLAs DE TROYES, Grand Parangon., 18, — Son Dieu qui le repaist (Comme il avoit promis en son Livre de vie) A la table de ceux (pie l’Anneau rassasie D’Ambrosie divine et de Nectar


divin. RONSARD, Pièce-s retranchées, Epitaphes (VI, 247). Agnelé. Composé d’agneaux. — Tant de loups ne courroint leurs troupes agnelées. L. PAPON* Pas forelle, I, 2. Agnelet. Petit agneau. — Elle a Fakt en passant pres de ces couIdres là, Qui sont espez, deux gerneaulx aigneletz. Marot, trad. de la Ire EgIngue de VIRGILE. — Ce qu.e voyant le bon Janot mon pere Voulut gaiger à Jaquet son compere Contre un veau gras deux aignelletz bessons Que quelque jour je feroys des chansons. Id., Eglogue au. Roy, — Jamais de toy la pucelle n’approche, La mouche à miel, ne la faucille croche, Ny les ergots d’un folatre aignelet. Ro NSARD7 les Amours L. I (I, 51). — Ainsi qu’on voit sauteler l’aignelet. Belleau’ia Bergerie, 2e falun., II„ 36. (Féminin.) A gneiette. — Comme trouppeaux d’a.gnelettes,. qui sont Loin de secours. DES MAsuRE s, David triomphant, — La belle Magdelis arriva dans la pree, avecques ses blanches agnelettes, N. DE MONTREUX’ler Livre dee Ber-geries de Juliette, fourn, I, 6 vo. Agnelette. Membrane qui enveloppe le foetus, — Lia seconde tunique est appellée Amnios ou Agnelette, qui enveloppe de toutes parts ia semence, RR, PAR& XVIII, 7. Agnelin. Petit agneau. — Je conduisois mes Agnelins exquis Non aux deserts, mais aux heureux pastiz Dont Jesus Christ luy seul en est la porte. MARG. DE NAV., les Marguerites, Complainte pour un prisonnier (III, 78). — tià ! paovres a.gnelins, vous serés devorés Par ces loups ravissantz. L. PAPON, Pastorale., I I, 2. Laine d’agneau. — Mestier n’y a. que je ne sçache… Je sçais faire draps d’aignelin. A nce Poés. franç., I, 75. Agnomination. Paronomase, allitération, — Agnomination licteration se faict, quant aulcunes dictions ou motz, au commencement, rno3r.en ou fin, l’en commue Une lectre ou sillabe de ung mot à rauitre. FABRY, Art de Rhetorique, I, 171172. — Le vice d’escripture… se Wei.— par muer lettre ou sillaibe… Laquelle maniere est coulleur, quant se faict par agnornination. Id., ib., II, /22. — Aucunefois le nombre est engendré par la. seule consonance et accord des vois semblables, laquelle les Grenz a, pellent Paronomasie, c’est à dire Agnomination et allusion au mot, ou resem-blance d’un mot à l’autre. ANT. FOUQUELIN, RherOP, fretitC., a2 vo. Agnus castus. — Ceux qui couchent sur l’herbe nommee agnus castue deviennent chastes et pudiques. St FRANÇOIS DE SALES1 Vie deQ02e, III, 13. — Une branche d’agnus easius empesche de lassitude le voyageur qui la porte. 11.1., Amol…f.r de Dieu, VIII, 5. Agnuo Dei. Nom donné à. des médaille-s de cire portant la figu.re de l’Agneau mystiqoe, ou à d’autres objets bénits dont on usait comme de préservatifs contre les dangers. — Voire sont venus jusques aux paroles de l’évangile S. Jan ; a.usquelles ils portoyent telle révérence, que les ayans escrites en du parchemin ils les enchassoyent richement pour estre pendues au col, et là servir de préservatif contre tou.s dangers. Fl. ESTIENNE, Apoi. pour Her., ch. 32 (II, 173). — En lieu qu’Aaron… consacra unefois /e veau d’or, elle a ordonné, que Messer Papa, ei a succedé en sa place, hemra et consacrera tous les ans un grand nombre d’Agneaux de cire, qu’elle appelle Agnus