mny, Œuv. poet., L. I, Ode des Estoiles (51 ro). Donc je porte à jamais des chaisnes aimantines Que m’attachent a_u col deux belles mains m.arbrines. Id., ib., L. IV (163 ro).Ainsi de vous l’a promis le destin Inexorable, au fuseau airnantin, Dur, aceré, d’invincible puissance. RONSARD Bo. cage royal (11I, 232). En mes sens tenaillé, couché sur les espines, Je couvois dans mes os des pointes aymantines. P. MATTHIEU, Aman, IV, p.. 81. Et Clytemnestre en ses yeux m’emprisonne Par ehainons aimantins. Id., Clytemnestre, Il, p. 12. Mais quel arrest aymantin Du destin, Quelle force vehemente, Las ! me contraint d’estimer Et d’aymer Cela qui plus me tourmente ? GuY DE. TIDUR.S Sousfirs amoureitx„ L. Il (I, 57). —
Heureux si le destin dessous si belle face D’un rampart aymantin et d’une epaisse glace N’eust emmuré son cœur. Id., Paradis d’Amour (11, 18). —
Tant par le cher respect de son propre merite, Que par l’amour sacre qui de nœuds aimantins Sernhloit avoir estraint leurs mutuels destins [d’Achille et de Patrocle]. MONTCHRESTIEN, Hector, I (p. 10). Si du ciel aimantin La norichangeante loy, immuaNe destin., N’eust si tost avancé le soir de rna journée. J. DE MoNTE E CL, Tombeau de Philippe Despoves. D’aimant. N’est-ce merveille encor… Voir ce corps Aymantin animé de fureur… Suivre les l’euz dorez des estoiles Ursines ? Belleau, Amours —des Pierres Précieuses, la Pierre (1.’Aymant. lin de s’accrocher Contre les flancs larrons de PAymantin rocher. In., ib, Qui attire comme l’aimant. Je croyray desormais, Maintenon, la rapine Que Ceres fit jadis du bel Iasion… Puis qu’ay veu la Maistresse à vostre affection, En passant vous ravir, par un petit rayon Ecarté de son œil, plein de force °mantille. Baïf’, DiPerses Amours, L. I {I, 32°321). L’amour tire l’amour d’une force aimanline, Car sa vive vertu languist en la poitrine Du malheureux Amant qui n’est point contr’aimé. Am. JAminq, CEuv. poet., L. II, 82 r°. Luy monstrant comment il falloit user de l’essence de roses blanchies, en laquelle est l’ayrna.ntine vertu, qui attire et repousse ra.me de corps en corps. BEROALDE DE VERVILLEI Voyage des Princes Fortu-nez, p. 409. Pierre aimantine. (Fig.) Attrait, charnie qui attire. La calarnite, et pierre aimantine, qui est tousjours en une bonne compagnie, les tiroit à elle. Trad. de FOLENGO, Merlin Coccaie, L. XX (II, 192).
Aimer. Aimer plus, aimer plus cher. Aimer mieux. Il aymoit plus se taire, que de mettre chose par escrit, qui ne fust veritable. TuevET, Cosmogr., XVI, 7. J’aymeroye plus cher à mourir Que je vous veisse faire °t’Unir. GRINGORE, Sainct Loys, L. II (II, 42). Jayme plus cher mourir, si en mon vivant ne mest loysible de venger la mort de mon cher amy. SEYSSEL, trad. d’APPIEN, Guerres Civiles, III, 2. S’il gaigne en prix un bea.0 fourmage tendre, Tu. gaigneras un. pot de laict caillé ; Ou si le laict il ayme plus cher prendre, A toy sera le faurmage baillé. Marot, COMplainCteS, 4. raimeplus cher mourir pour le salut de la Greco, que de commander à tous ceulx de ma nation. ANITOT, Dite des LaceLéonidas, 10. Ils commencent à trousser bagage et desloger, aymans plus cher mourir pauvres en l’Empire Romain, que s’enrichir des hiens-faicts de Cosroes entre les Perses barbares et impies. LE LOYER, Hist. des Spectres, 111, 15.
S’aimer [en un lieu]. S’y plaire, s’y trouver bien. Les enfants ne tiennent rien de terrien ny des
choses terrestres ; et ne se dit point que leurs esprits, pour s’aymer pres de leurs corps, s’amusent et s’arrestent aux tombeaux et sepulchres. LA BŒTIE, Consol. de Plutarque à.. sa femme (p. 199). —
Chez soi (où elle s’aime fort) D’un crespe noir ses rets d’or elle presse. BUTTET, 1’Amalthee, 307. —
Le marchant qui fuit la tourmente… Pour un tems s’aime en sa maison. Baïf, Poemes, 14. Vli (II, 362). Tout me desplaist, je ne m’ayme où je suis, Et m’ayme aux lieux où estre je ne puis. JEAN DE LA TAILLE, Eleg. 5 (II, 115). En un lieu je ne demeure Un quart d’heure, Je hay les lieux où je suis, Et m’aime où estre ne puis. Id., la Rustique Amie (Tl, 131). Charles Martel s’aimon en ce lieu là, et y feit faire quelques Eglises. THEVET, Cosmogr., XV, 3. Aupres de ceste ville est la belle maison du Piessis, où s’aimoit tant Loys onzieme. Id., ib., XV, 6. Vous orrez dire souvent, C’est leur paradis : pour signifier, C’est le lieu auquel ils s’aiment mieux. 11. EsTIENNE, Dial. du Lang. franç. ital., II, 128. —.la plus ne s’aime au bergeail Le bestaiI, Ni a son feu le Charnpestre. LUC DE LA. PORTE, trad. d’HORACE, Odes, I, 4. François premier… laissa tout le pays de Touraine et Blesois, pour se loger és environs de Paris… Et aprés luy, Henry cleuxiesme son fils, s’y aima plus que nul de ses devanciers… mÉs entre tous les Roys il n’y en eut jamais un qui s’y airnast tant que le nostre, à present regnant. E. Pasquier, Lettres, X, 11. Le grand seigneur turc, tenant sa cour… a Constantinople, ville où il s’aime et plaist merveilleusement. Var. hist. et hic., III, 205. Les Rois venus depuis Dagobert, s’aimerent à l’entour de Paris. FAUCHET> Origine des Dignitez, I, 9. Toutesfoys comme un Roy a quelques plaisans lieux Où ordinairement il s’ayme beaucoup mieux, L’am(’aussi dans le chef et au cœur se rencontre Plus qu’au reste habiter. A-uBIGNg, Creation, XV (III, 439). ray plus de sujet de —m’aymer en ce monde qu’en nul autre, et regretter à —mourir. BRANTôME, des Dames, part,
(IX, 453). (Par analogie, en parlant des plantes.) Se développer {dans un terrain favorable]. Nous voyons les arbres qui s’aiment es montagnes, y estre fort grands et beaux. L. LE BOY, trad. des Politiques d’AritsTom I, 7, Commentaire. Le Rosier ne s’aime point en lieu gras, argilleux, ny aquatique, mais il aime les lieux secs.
DE LA PORTEt EpitheleSp 360 vo.
S’aimer [à une action, en un état’. S’y plaire, y prendre plaisir. Ce qui peut plaire à l’un plait à l’autre autrement, Tesmoings les deux bessons divers en farrtasie, L’un s’aimant à l’escrime, et l’autre à l’escuirie. FR. IIABERTt trad. d’IlonAcE, Satires, 11, 1 (Paraphrase). Bien qu’el’suivist Diane, encor s’aimoit el’miens, Qu’en la chasse penible, am repos otieus. Vauquelin de la Fresnaye, Foresteries, I, 8. On feint les plus forts Dieux chasseurs… Car tousjours la grandeur des cceurs, La force et la Noblesse s’aime Aux ehasses. JODELLE, Ode de la Chasse (Tl, 303). Bien que ton cœur n’ait rien De constance dans soy, Si m’aymeroy-je bien Vive et morte avec toy. Baïf, Amour de Francine, L. IV (I, 236). Mais si du mal où je m’aime pour vous Douce est la peine Qui me demeine, Coinbien donc le mourir m’en devroit estre doux ? 1D., ib. (I, 275). Mais le servir gracieux Au gyel tu t’ayme le mieux Sont : y.-eux des belles Dames. MELIN SAI14 ; IT-GELAYS, Sophonisba, Interrnedie. Et l’autre [a.stre, Mars] ardemment sec pour à guerre s’aimer, Rougement enflammé, en sa COlerP arnell. Rend son prochain chaud, sec. Maurice Sceve,