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ALENER
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la Ley. — Pour voir les enfonçons pemlus à la. mamelle IF : im.pourprer de leur sang une blanche allumelle. MONTCHRESTIEN} Aman, p. 260. (Fig.) — En desployant les dangereuses et très persans aliumelles de leurs serpentines et venimeuses langues. Anc. Poés. franç., X, 229. (Dans un sens libre.) Membre viril. — Cy gist le seigneur de Mana.s, Lequel de sa. propre. alunielle Se tua., prena.nt ses esbats Sur le corps d’une darn.oiselle. TABOUROT DES ACCORDS., Bigarrures, I, 22, — Si tost que je sen-tiray nouvelles de ce braves fourriers, je me. garderay bien do tascher mettre mon ailumelle à la. trampe. CHoLiÈnns.’Je Matinée, p..315. Alerter, Halener. Alengorir, Alenguissement, _11a.reg issernent. Alextter. Rendre lent. Car l’aspre soin qui m’enchevestre, Seul m’alen Le, et m’engarde d’estre Prompt à voler avecque toy. RoNsARD, Odes, V, 10. —[Le chasseuri Commence à. cheminer et de pa.s alentez Tl ba.dine à l’entour des oi-seaux escartez. CL. GAUCHET Piaisir des Champs, l’Ilyver> Tonnelie. Rendre moins vif, calmer, apaiser. — Povre de jo..ye, et riche de douleur On me peull, veoir les jours augmentant : Augmentant, dy je, en Gest heureux malheur, Qui va. tousjours mon es-poir alentant. MAt5R.ICE SCÈVE : 1. Deliel 256. — Et que n’est elle une Nymphe native De ce bois verd ? par l’ombreuse froideur Nouveau Sylvain j’alenterois l’a.rdeur Du feu qui m’ard d’une flamme trop vive.. RoxsARD, Amortisde Cassandre 73). — De ton mouchoir piq-ué de gent ouvrage Par ces chemins je m’alloys éventant ; CeL me sembloit la fureur alentant Du chaud Soleil, qui me dardoit sa rage, Stm.riet 33. — Donne mien le pourtraict, pour par ceste peineture Aile.nter quelque-fois la peine que j’endure, GRE.v[N, VOtimpe, p. 20. — Que la mort Ja-ja. me bien-heurant poulse sur le bort, Pour allenter ma soif au fleuve d’oubliance. In., ib., p. 51. — Orgueil… allentant sa soif de mille mille filtres Sc faisoit presenter des couronnes et mitres. 1D., Eleg-. — La source ondoyante D’un a.rgentin ruisseau, pour leur soif allenter. BELLEAu, la Bergerie., Pre.hozr.n. (1, 193), — Tant plus je veux alenter son ardeur, Plus d’aiguillons elle me lance au cœur. RoNsmti), Ifiranriatie, IV (III, 141’). — La. liqueur qui seule peut de Parne M’estaindre ou alenter ceste amoureuse flame. NuysEmENT, Œui). poet., 46 ro.. — quand la nuiet sommeilleuse est de feux.perruquee, Je sens un peu me..s maux par le somme alentez. ID, ib., 55 ro. — Je va-Ti{ de part en part chercher quelque repos, Essay’ ant d’allenter l’ardeur qui me transporte. In., ib., 62 v°. Relâcher.— l’est temps que j’oublie L’Amour qui sans profit depuis six ans me lie, Sans alenter la corde ou desclouer rnes fers. Roris.APLD, Pièces retranchées. Sonnets (VI, 26). Soulager.— Là., quelque peu, pour mieux chanter, Passant, vous irez alenter Au frais de ceste eau murmurante Vostre poitrine soupira, nte. TA-HEA u, Premières Poésies, aux, ilguees, S’alenter. Devenir lent — Et quelquefois David fait du sourd à la voix Du Dieu reigie Univers, son chant zelé s’alente. Du BARTAS, 2e Semaine, 4e Jour, 1es Trophées. Devenir moins vif, se calmer, s’apaiser. — Mais la fiévre d’amours QUi me tourmente Demeure en moy tousjours Et ne s’alente. RoNs.i..nD, Odes, III, 17. — mal est gra.nd, le reine& est si bref A ma douleu.r dont Paig.reur no s’Édente : Que. ba.s n.e haut, dès le bout de la plante Je n’ay sa.nté jugqu’au. sommet du chef. Id., Amours de Cassandre (1. 51). — Les clers ruysseaux, et fontaines courantes, Où. le travail et les peines mourantes De mainte Niinphe et Déesse s’alente. O.. DE MAGNI ?, Amours, Chant du Desesperé. — Ceste rage Qui nous forcene le.s sens Pourra, bien qu’on n’y travaille, Ne. te chaille, S’adenter a.lirree le temps. Id., Gayete.z, les Martinates. .11plais le bouilla.nt courroux de ton eceur ne sialante. BAh4., Amours de Francine, L. Il (1, 192). — Las ! seray-je tousjours esclave, Bruslant sots ta parole grave D’un feu qui ne peut s’alenter ? BELLEAu, Petites Inpeniions, le Core — 11 boit, pour essa.yer s’en buvant, ePtlf. ardeur Se pourroit allenter qui luy seche le cueur. In.„ Befberie, °tan., — Le Soleil est couché : mais l’ardeur qui me poingt Ne se couch.e jamais ! el ; jamais ne s’aIente. RONSARD, Eelog. 2 (III, 402). — Elle a beau jetter des pleurs, Pour pleurs am.our ne BAUI. Poemes, L. III (II, — Adviendra-til jamais cille mon cruel martyre Et vostre lon.g travail s’allente et ne s’empire… ? JA.my N, Poésies, L.. IV, 163 ru.. Ainsi le.s Argiens respirerent un peu Ayant loing repoussé la furie et le feu De l’hostile brasier, et s’estant alentee La vehemence un peu de l’alarme irritee. L.. XVI, 81 ru. Alentir. Rendre lent, retarder. — Nous luy demandasmes pourquoy il commandoit que lon alentist, et retardast le cours du na..vire, A74110Te L. V, 5.6 ro — Les Grecz allentissans le cours de. leurs vaisseaux a_pprocherent pe.0 à. peu. SALIAT„ trad. d’HÉRonoTE, VIII, 8.1r. — Il… s’estoit grandement esmerveillé. de voir ln propriieté et force naturelle qu’a ce poisson de ri’farder et alentir se.nsiblement le cours d’une n.avire cinglant en pleine mer. Ariturr, Proprw de fable, Ir, 7. — Le peché veniel alIentit nos ceuvre.s, retarde nos progrès, ernpesche nostre advancement„ St FRÀNÇOIS DE SALES1 Serinons emiagraphes, 61 (VII, 456). — II ne peut alentir le cours de la baleine, ny la destourner die son chemin. Tra.d. de FoLt…ii._ ; o, Merlin Coccaie, L. N. X CH, 1671. —En ces jours il fut résolu de traicter une paix, ou à bon escient, ou pour alentir les desseins des refformez. AU_BIGNÉ VIII,.9Rendre moins —vif. — Doit on pourtant chercher remede a.ux vices ? —Non quant à moy, parce quemes services Mentiront (peult estre) ce combat. O. DE lit/A5, N-y, Amours, Sonnet 24. — Mais je n’ay jamais sceu par Ies sons de ma ryme, do jour ny de nuict mon tourment alentir. Id., Souspirs, Sonnet 45, — Mon cœur, que trembles-tu ? cruelle soudaine horreur, Quelle horreur frissonnant allentist ta fureur ? B.. GAirtrgiErtr H i ppolyte 2250. —’ay voulu esprouver si de Mars la. fureur Allantiroit rn.on Mal Brantôme, POéS. —X 1. 478). — Mais las ! en vain, tenebres sombre.s, En vain j’espere que vos ombres Puissent allentir mes ennuis, Du MAs, (Ezeé.. meslees, p. 196Relâcher. — Veu qu’il n’y a. veine, tierf ou artere, OU bien repli des ha.hits, qui n’appere D’art et façon tant propre et tant naive, Qu’eust allenti l’arc d’Apollin colere. FORCADEL1 poethi p. 152. Affaiblir, — Pour rompre et alentir un peu l’impetuosité du fil de l’eau, iI reit planter au dessus de son pont des defenses de grosses pieces de bois. Amv-oT, César, 22. — La loiauté n’est si grande F_Iin cœur d’ennuitz allenti. LE CARON1 Poesiee, 51. — Et qui rine rend tant maigre et alle.nti, Que d 121. \rigueur je suis aneanti. Forcadel.